NOM & APPELLATION ◈ astrid, elle n'est personne, sa mère a dû lui donner le premier prénom qui lui venait à l'esprit, elle a toujours été invisible, née d'une union qui lui est méprisable. Elle a rêvé d'être toujours autre chose que cette Astrid, que cette fille un peu triste. Mad, son père l'appelle le fou, devant les autres, et en privée, personne ne se gêne pour le reproduire. Elle est bizarre, quelque chose ne va pas très bien chez elle. Petite, elle rêvait de voyage, de liberté, d'une vie loin des bordels mais elle devenue bizarre, pour une petite fille, vivant un mode de vie qui ne correspond pas à ce qu'elle a été jadis.   AGE ET DATE DE NAISSANCE ◈ 1055, elle n'est âgée que de seize ans, c'est encore une petit fille, mais les épreuves lui ont fait perdre son innocence. LIEU DE NAISSANCE ◈ Slumberland, ce ne fut pas une naissance heureuse, avec le soleil pour admirer la nouvelle-née mais dans la pénombre d'un bordel, tandis que des prostituées faisaient leur travail à la porte à côté. RACE ◈ humaine, petite chose trop normale. ROYAUME ◈ partout et nulle part, sur les mers des différents royaumes, elle déteste aller à Slumberland, de peur de revoir sa mère mais ce n'est pas comme si elle allait donner des ordres au Capitaine, c'est suffisamment fatiguant de se faire passer pour un garçon. Mais pour donner le nom d'un royaume, elle est le  plus souvent présente entre Turleroc et Skullhead.ALLÉGEANCE ◈ sovereign flame, Alice se fiche bien de qui tient chaud au trône. Aucun souverain ne s'est jamais préoccupé du sort de la petite fille qu'elle était. Pourquoi devrait-elle se préoccuper du leur? PROFESSION ◈ pirate, criminelle, voleuse, voire tueuse. Personne ne s'intéresse à elle. Personne ne sait même qu'elle est un elle. Ses crimes ne passent pas inaperçu mais qui suspecterait un enfant de ces crimes? Les pirates qui sont sur le même bateau qu'elle savent que du sang recouvre les mains du fou, et c'est toujours mieux d'avoir quelqu'un qui tue sous la main, sans de grandes difficultés, sans qu'on ait même besoin de lui souffler l'idée.  STATUT SOCIAL ◈ célibataire, il est difficile d'aimer qui que ce soit lorsque l'on a vu le pire de l'homme, il est difficile d'aimer qui que ce soit lorsque l'on n'est pas soit-même.CONTE ◈ conte inventé, inspiré d'alice au pays des merveilles, nommé [u]la terre des monstres[/i] FAMILLE ◈ Sa mère est une prostituée. Selon ses dires, elle serait la bâtarde d'un grand seigneur qui n'aurait pas voulu d'elle mais Astrid a toujours douté de sa version, sa mère a toujours rêvé de grandes richesses et n'a pas hésité à se servir de sa famille pour tenter de parvenir à cette fin, elle aurait été capable de mentir. Elle n'a jamais donné beaucoup d'amour à Astrid qui se promenait dans les rues durant la journée et rentrait au bordel la nuit. Son père est un pirate, sa mère lui a souvent parlé de lui et Astrid a recueilli les témoignages de prostitués afin de retrouver son père, qu'elle a réussi à retrouver. On ne peut pas dire qu'il lui donne beaucoup d'amour, il se montre toujours très froid avec elle mais il a accepté de faire en sorte qu'elle puisse rejoindre le jolly rogger quand il a découvert ses talents de tueuse. Elle ne manque jamais une occasion d'être seule avec lui mais elle sait qu'ils doivent être discret, même s'il la rejette, il a permet à une fille, sa fille de se glisser dans un navire pirate, ce que le Capitaine n'accepterait surement pas.

◈ Que pensez-vous du conflit entre le roi Charming et l'empereur Phillip ?Si deux hommes nés avec une cuillère en or dans le bouche veulent se battre, Astrid leur laissera tout le loisir de le faire. Mais elle ne se préoccupera pas du nom du vainqueur de cette bataille puérile, du destin des princes ou même de celui du royaume. Pour tout dire, elle a bien du mal à les différencier. Pour elle, ce ne sont que des idiots qui se battent entre eux, sans la moindre raison. Mais, au fond, elle ignore leur existence et peu lui importe qui est Charming, peu lui importe qui est Philip. Lequel de ces deux-là s'est préoccupé du sort de la fille d'une prostituée? Aucun des deux, elle ne leur en tient pas rigueur, le rôle d'un roi n'est pas tant d'être proche du peuple mais plutôt du pouvoir.  Elle n'en a que cure, sa vie de pirate lui plait, elle a plus d'argent que sa mère n'en aura jamais vu, même si elle vivait trois vies. Elle ne se dirait pas heureuse mais presque. Elle ne va pas se battre pour un prince quelconque. Elle va continuer à se battre pour de l'or, pour une plus belle épée et pour elle-même, sa vie lui semble moins puérile que celle de ces princes. Elle pourrait très bien être amené à les voler, l'un ou l'autre, sans en ressentir le moindre regret.

◈ Qu'est-ce que représente pour vous la magie ? En avez-vous peur ? L'utilisez-vous ? Astrid a conscience de de l'existence de la magie, elle a grandi avec des histoires magiques inaccessibles dont elle rêvait d'être l'héroïne, mais dont elle restait une faible spectatrice. Si Astrid ne comprend pas très bien la magie, elle ignore en être la victime, elle ignore subir le mauvais sort d'une reine imaginaire. Une ombre s'abat sur elle, Astrid se transforme, de plus en plus sombre. Cette ombre, ce sortilège lui prend ce qu'il y avait de meilleur en elle, de plus humain. Elle n'en a pas conscience, le sang qui recouvre ses mains lui semble une pure normalité, suite aux épreuves qu'elle a enduré et au plaisir qu'elle peut en tirer. Cette magie se manifeste à travers un pays merveilleux, la terre des monstres qui n'existe pas réellement, seulement dans la tête d'une sorcière, qui se propage jusqu'à celle de l'enfant pirate, jusqu'à être convaincue que ce pays existe et que la magie reste bien loin de sa personne.

PSEUDO & PRENOM ◈ THE @lice/laura AGE & RÉGION ◈dix-huit ans/Rhônes-Alpes, la ville des nougats FRÉQUENCE DE CONNEXION ◈ un peu tous les jours. COMMENT AVEZ-VOUS CONNU SUR LE FORUM ◈ bazzart. VOTRE AVIS ◈ il est très beau, et je pense qu'il peut avoir un grand avenir    AVATAR ◈ maisie williams, la meilleure des stark  CREDITS ◈ tumblr UN DERNIER MOT ◈ je m'excuse d'avance   en fait, j'ai eu une soudaine inspiration pour le personnage d'Alice et j'ai eu peur qu'elle me passe sous le nez   et du coup, j'ai pas voulu attendre pour m'inscrire   sauf que, je suis en période bac et que j'ai encore plus d'une semaine d'épreuve   j'essaierai d'avancer ma fiche autant que possible, don't worry, je ne suis pas juste là  pour occuper le personnage et pas faire ma fiche pendant ce temps-là   mais c'est possible que je finisse pas dans le délai   voilà, je voulais prévenir  

Le monde n'est pas parfait mais il est beau. Le soleil brille, les oiseaux chantent, la vie est suffisamment belle pour être vécue. Les journées de la fille d'une prostituée ne sont pas celle d'une princesse, couverte d'or et d'argent mais elle n'en ai pas mauvaise pour autant. Sa vie est celle d'une petite fille heureuse. Elle n'a jamais souhaité ni or, ni château, seulement amour. Telle est la philosophie de la petite fille. Tant qu'il y a de l'amour, il y a de l'espoir. Sans l'amour, la vie ne vaut pas la peine d'être vécue. Sa mère n'est pas parfaite, mais elle l'aime, Astrid le sait. Elle ne changerait de vie pour rien au monde. Se baladant dans les rues avec le sourire, disant bonjour avec joie à tout être humain, buvant du thé avec une folie bienveillante puis le soir, elle rentre chez elle. Son unique maison est un bordel mais malgré ce flot continu de cris, d'hommes et de femmes nues, la vie n'y est pas malheureuse. Elle s'enferme dans une minuscule chambre, en fermant ses oreilles à la pauvreté et aux lamentations qui peuvent l'entourer. Elle danse avec un prince charmant imaginaire, elle écrit des poèmes du décor pas si malheureux que ça qui l'entoure, chante des chansons de sa voix mélodieuse et s'endort sur un oreiller confortable, des rêves pleins la tête, des rêves qui finiront par l'engloutir et la consumer, elle finira par être obligé de voir la réalité de sa pathétique vie en face. Enfant bizarre, incomprise, que l'on salut, en se demandait quelle erreur de la nature elle peut être. Glissant dans le foyer d'une chapelière, d'une personne aimée plus que mesure, à boire du thé chaud juteux et à essayer les chapeaux les plus extravaguant.

Tremblante. La tête baisée, les cheveux en rideaux. La robe miteuse déchirée. Des marques de coups sur son corps anciennement vierge. Elle n'est peut-être pas en train de mourir, mais elle préférerait déjà l'être. Un trou s'est crée en elle, un trou qui ne se refermera jamais. Elle se sent véritablement mourir, elle se sent plus mal que jamais. La veille, elle rêvait encore de princes charmants, de voyages et de liberté. Maintenant, elle n'est plus rien, q'une chose qui se tient dans ce monde mais dont personne ne se préoccupe, dont personne ne s'est jamais préoccupé. Ses yeux étaient ceux d'une petite fille bizarre émerveillée alors qu'il n'y avait rien de beau à sa portée. Elle a perdu son âme, elle lui a été prise, de force. Elle n'a plus envie de vivre, il n'y a rien de beau dans ce monde, il n'y a que la cruauté des hommes qui s'imposent sur des enfants au caractère innocent, qui ne se doutaient pas du mal qui pouvait exister. Astrid relève la tête lorsqu'elle voit une femme s'exclamer devant la bourse posée sur une table, c'est la table sur laquelle Astrid écrit des poèmes de voyage, c'est la table sur laquelle sa tête a été frappé avec brutalité. « Maman... » Ce n'est qu'une voix frêle, fragile, morte qui ne semble pas être sienne, pas celle d'une fillette qui, un jour, a pu être heureuse. La tête de l'enfant se lève doucement. Elle n'a pas entendu sa mère entrer, sans doute était-elle trop occupée par son souhait de mort. La bourse à la main, elle s'approche de l'enfant, assise, courbée sur son lit. Elle semble pendant un instinct inspecter son visage, sans s'intéresser aux autres parties du corps de sa fille qui ont été bien plus touchées. Elle enfonce sa main dans le sac de sous, elle fait tourner cinq pièces entre ses doigts pour les mettre dans la main tremblante d'Astrid, qui se crispe. « Tu pourras aller t'acheter quelque chose, tu as fait du bon travail. » Elle laisse glisser les pièces par terre, elle ne veut pas de ça, elle ne veut pas de cette vie. Sa mère balaye ses rêves d'enfance rapidement, facilement. Elle n'a pas le droit de faire ça. Elle n'a pas le droit de l'y obliger. Mais qui est Astrid pour contester son autorité? Une gamine qui souffre à la moindre idée de parler, qui a du mal à regarder sa propre mère sans avoir des vertiges. Si un jour, elle a été une enfant rêveuse, elle croit être devenue un cadavre insignifiant. Elle croyait être aimée mais elle devait se méprendre, sa mère ne la voyait même pas. Le monde est-il si sombre pour que sa mère accepte le cauchemar que sa fille a du enduré. « Maman... » répète-elle. Elle s'est débattue, elle a hurlé, elle a appelé à l'aide, elle voulait que ça s'arrête. Mais ça ne s'est pas arrêté, sa mère n'est pas venue à son secours, elle a laissé sa fille souffrir, elle a laissé cet homme poser ses mains et tout son corps sur elle. A voir sa fascination pour ces pièces d'argent, on pourrait penser qu'elle l'a invité dans la chambre de sa fille.

Voler n'est pas dans sa nature, pas plus que souffrir. Sa mère l'a toujours trouvé étrange, trop rêveuse, trop enfantine, trop différente. Elle n'a jamais été l'enfant qu'elle désirait, elle ne désirait pas d'enfant. Mais maintenant qu'elle en a une, elle ne peut que s'en servir. Elle a prévenu Astrid qu'il allait revenir, et qu'elle le veuille ou non, ça allait encore arriver. Il faudrait mieux qu'elle se tienne tranquille mais elle n'en a pas l'intention, pas après ce qu'il lui a fait enduré. Sa mère rentre dans sa chambre. Ces derniers jours, elle lui interdit de voir Tara. Il faut qu'elle soit là quand il reviendra, et pas avec une chapelière en manque d'esprit. La chapelière lui manque. Une partie d'elle se perd. Sa mère y rentre avec une excitation non dissimulée, en annonçant qu'il est arrivé, qu'il la veut. Astrid proteste, elle ne veut pas, elle ne veut pas être une prostituée, elle ne veut pas être comme sa mère. « Grandis, Astrid! La dernière fois, tu nous a fait gagné l'équivalent de mon salaire en un mois. Tu es jeune, tu es ce que veulent les hommes. Les premières fois ne sont jamais drôles mais cesse de vivre dans tes rêves! Tu n'est plus une enfant! » Elle baisse la tête. C'est donc ça. Elle n'est qu'un gagne-pain, qu'une façon de faire remporter de l'argent. Sa mère a toujours été obsédé par l'argent et les titres. Elle n'a obtenu ni l'un ni l'autre, injustement à ce qu'elle affirme, elle serait la bâtarde d'un grand seigneur dont elle n'a jamais voulu donner le nom. Peut-être n'est-elle qu'une menteuse pathologique? Peut-être n'a-t-elle seulement voulu que sa fille l'admire, à tort? Elle n'est qu'une prostituée parmi tant d'autres, ayant besoin d'argent et se faisant vieille, elle compte sur sa fille pour vendre son corps et remplir l'assiette. « J'ai treize ans, je suis encore une enfant! » Sa mère le laisse entrer, sans un mot de plus. Astrid court vers son lit. Elle se sent tremblante, mourante mais ça n'arrivera pas, pas cette-fois, pas aujourd'hui. Elle glisse rapidement sa main sous son oreiller pour en sortir une grande paire de ciseau qu'elle a volé à Tara, sa chapelière bien-aimée, en espérant que cette dernière ne le lui reproche pas. Il lance un regard aux ciseaux dans ses mains avec un sourire narquois. Elle doit en être capable, elle ne doit pas le laisser la violer. Elle ne sera pas une prostituée. « N'approchez pas. Je vais m'en servir, je vous le jure. » Néanmoins, il s'approche du corps tremblant de sa victime et la pousse par les épaules avec violence - comme la première fois - sur son lit, sa tête cogne contre un mur mais une main tient toujours la paire des ciseaux. Il se penche vers elle, en retirant son pantalon. Pas aujourd'hui. Pas aujourd'hui. C'est sa promesse. Pas aujourd'hui. Si elle laisse faire, elle peut être certaine de passer le reste de ses jours entre les murs d'un bordel. Elle enfonce la pointe des ciseaux dans son torse, les ouvre et les ferme, les ouvre et les ferme, et continue ce geste meurtrier pendant plusieurs secondes, voire plusieurs minutes. Il crie, en la repoussant, elle se relève. Pas aujourd'hui. Pas dans ce bordel. Pas une prostituée. Elle se rue sur lui pendant qu'il constate les dégâts de la blessure qu'elle lui a infligé. Elle se rue sur lui, avant qu'il puisse se servir de ses mains fortes pour l'étranger. Elle se sent comme une bête sauvage, haineuse, meurtrière, prête à tout pour la liberté que l'on lui interdit d'avoir. Elle le frappe de la pointe des ciseaux, encore et encore, sans être capable de s'arrêter, elle le frappe avec son arme jusqu'à ce qu'elle l'estime suffisamment mort, jusqu'à ce qu'il soit suffisamment mort pour ne plus bouger. Elle éclate en sanglot, du sang recouvre sa robe, elle s'éclipse de cet enfer qu'elle a appelé maison.

Survivre, s'enfuir, vivre, être un fantôme, être quelqu'un, n'être personne. Astrid ne se sent pas vivante, défilant les rues de Slumberland, sous un masque derrière lequel elle se cache, baissant la tête, priant pour que nul ne la reconnaisse, priant pour que nul ne la ramène à sa mère. Elle n'est plus la même qu'aux derniers mots qu'elle a échangé avec sa génitrice. Je suis encore une enfant. Et maintenant? Elle n'est qu'une âme perdue, une pauvre âme en perdition, du sang recouvre déjà ses mains anciennement pures, elle a quitté ce qui a fait sa vie. S'il s'agit de son jour de chance, si elle n'a pas tord, les choses pourraient bien changer pour elle mais dans le cas contraire, elle pourrait bien se laisser mourir. Elle entre dans une taverne, les yeux baissés, ce n'est clairement pas un endroit pour une enfant, et encore davantage pour une fille mais personne a à le savoir. Elle goûterait bien une tasse de thé mais pour ça, elle ferait mieux de se rendre chez sa chapelière. Sauf que ça risque d'être compliqué. Sauf que c'est impossible. Elle n'a pas vu Tara depuis peut-être plus d'un an. Elle aurait pu se réfugier chez elle, après ce qui est arrivé, elle ne manque pas de confiance en elle. Astrid est certaine que Tara lui aurait offert un véritable foyer, si elle le lui avait demandé. Tara lui aurait offert une famille parfaite, si elle le lui avait demandé. Peut-être ne veut-elle pas de cette perfection. Peut-être veut-elle tester ce que vaut sa famille. L'ensemble de sa famille. Elle en a testé ce qu'elle considère être le pire. En se cachant chez Tara, elle ne l'aurait jamais connu et l'aurait regretté. Elle regrettera aussi, de ne pas s'être rendue chez elle, c'est certain. Astrid arpente les alentours, il est là, elle l'a vu arriver. Il ne restera pas longtemps, il pillera quelques honnêtes gens et se rendra peut-être dans le bordel où travaille la mère d'Astrid, sans ne jamais se douter de rien. Sauf que ça ne se déroulera pas ainsi. Pendant trop longtemps, elle joue les âmes perdues, les filles violées qui ne survivent pas. Il n'est pas difficile de le reconnaître. A moitié défiguré. Il l'était déjà lorsque sa mère l'a rencontré, lorsqu'il l'a payée. Elle l'a toujours décrit comme un homme fort, qui forçait le respect d'Astrid mais il a le visage d'un homme dangereux, et non de celui du héro de ses rêves qui l'emmènerait loin des bordels, sur un cheval blanc. Astrid s'approche, se faisant discrète. Bien évidemment, il faut qu'il soit en groupe, sinon ce serait trop simple pour elle. Il est entouré d'hommes barbus, sentant la fraîche et très agréable odeur de rhum. Il serait préférable que les pirates soient des amateurs de thé. Tara. Tara lui manque. Elle ne devrait pas être là. Mais elle a attendu si longtemps pour vivre ce moment, ce n'est pas le moment de faire marche arrière. Elle tapote son dos d'un doigt, il la dévisage. Il est vraiment laid, même effrayant. « Je... » Pas comme ça, elle doit se reprendre, ne pas gâcher son plan, se reprendre. « Je dois vous parler. » Voix masculine, derrière ces cheveux courts, ces vêtements, d'hommes, cette crasse, elle n'a plus les même airs de petites filles, elle n'est plus personne et peut devenir qui elle veut, à ses côtés. Au fond, c'est ce dont elle a toujours rêvé, s'enfuir, il lui aurait juste fallu qu'elle le fasse plus tôt. « Dégage, gamin. » Elle ignore si elle doit se sentir satisfaite ou outrée. Se faire passer pour un garçon était un bon moyen de ne pas être reconnue, après le crime qu'elle a commis. Sa mère sait qu'elle a tué, et Astrid la soupçonne d'en avoir parlé à ses amies prostituées. Quoiqu'il en soit, elle chercherait toujours à tirer profit du corps de sa fille, sans même penser à faire mal. « Wow, je suis si convaincante! » Voix de fille à l’horizon. Plan détruit. Visage défiguré surpris. C'est le moment de trouver une idée intelligente, une idée pour s'en sortir, pour faire oublier que ce physique masculin a une voix féminine. « Je suis votre fille. »

Si ça ne fonctionne pas, s'il ne veut pas d'elle, Astrid pourra toujours se reporter sur Tara. Sauf qu'elle veut connaitre son père, même si ce n'est qu'un pirate dépendant au rhum et non un homme brave et riche, comme lé décrivait longuement sa génitrice. Sa mère était une idiote. A croire que tous les hommes qu'elle croise sont des princes charmants. Quelle idiote. Après, elle dira que c'est Astrid qui ne sort pas de ses rêves. Elle n'a plus qu'à attendre qu'il sorte, à l'attendre. Elle arrivera peut-être à le convaincre de l’amener avec lui, de la faire passer pour un garçon auprès de lui. « Tu as mauvaise mine, enfin, je veux dire, plus qu'à l'ordinaire. » On dirait qu'une nuit un peu trop arrosée, il a aspergé du rhum au-dessus de son crâne et qu'il a un peu trop fait joujou avec une allumette. Il est évident qu'il n'aurait jamais pu coucher avec une femme comme la mère d'Alstrid  - il faut avouer qu'elle n'est pas laide - s'il ne l'avait pas payé. Quelle charmante union. Astrid en vomirait, si son père n'était pas la seule famille qui lui restait, et qui ne souhaitait pas vendre son corps à des inconnus. « Laisse tomber, gamine, c'est impossible. » Elle hausse un sourcil. Elle peut concevoir qu'avoir une enfant révulse un pirate mais elle doute sérieusement que sa mère puisse être la seule prostituée avec qui il ait eu des relations. Plutôt répugnant. Elles ont dû s'aligner. Tant qu'il y a de l'argent, elles sont heureuses. « Vous n'avez jamais couché avec des prostituées? » Sincèrement, elle se fiche du nombre de femmes qu'il a connu, au vu des hommes qu'elle a vu défilé dans le lit de sa mère. Elle n'a pas besoin d'une liste. Toute petite fille rêve que son père et sa mère s'aiment mais Astrid ne leur en demande pas tant, juste de l'aimer, elle. Ca n'a pas pu le faire comme elle l'aurait souhaité avec sa mère, c'est son tour. « Dégage, va retrouver ta mère. Qu'est-ce que tu veux, gamine? » Sa mère. Astrid a du mal à gérer la notion du temps qui passe mais elle peut assurer qu'elle n'a pas vu sa mère depuis plus d'un an, elle n'est peut-être même pas loin des deux mais elle n'est pas dans la mesure de l'affirmer. Le pire est qu'elle ne le lui manque pas. Astrid doute de l'amour que sa mère lui portait et si elles ont eu de bons moments ensemble, la petite fille les a effacé pour faire une plus grande place au mauvais. Si elle arrive à voguer sur un navire pirate, il n'y aura que Tara pour lui manquer, pour lui manquer déjà. Alice veut une famille, quelqu'un pour l'aimer. Si elle ne peut pas avoir ça, elle veut au moins avoir une chance de s'enfuir. « Ma mère m'a vendu, elle a vendu mon corps et mon âme alors que je ne voulais pas. Je ne voulais pas de ça, je ne veux pas de ça, je ne veux pas faire ce qu'elle fait, je ne veux pas être comme elle. Je sais me faire passer pour un garçon, amène-moi avec toi.   » Une fois dit à voix haute, ça lui parait presque stupide, à elle aussi. Depuis plus d'un an, elle l'attend, elle attend sa liberté. Sauf qu'il se moque d'elle. Un jour, elle a rêvé d'une vie de princesse mais c'est hors de sa portée et maintenant, loin de son esprit. Elle n'est plus vraiment une petite fille, pas après tout le mal qu'on lui a fait, et tout le mal qu'elle a fait. Il pointe le bâtiment derrière lui. « Ce mec me doit pas mal d'argent. Si tu en ressors rien que vivante, aucun problème. » Sincèrement, lui étant pirate, elle ne sait pas ce que signifie qu'on lui doive de l'argent mais elle n'en a que cure. Ce ne sera pas la première fois que sa vie pourrait être en danger. Alors, elle rentre. L'homme est peut-être dangereux. Ou peut-être qu'il croit qu'une gamine comme elle ne pourra pas s'en sortir. Pourtant quelques minutes plus tard, elle l'appelle: Papa! Il arrive en trombe, en hurlant de ne pas l'appeler papa. Ce n'est pas de sa faute si son père est un pirate défiguré qui ignore la signification du verbe se laver. Il lance un regard à l'homme étalé au sol, tandis qu'Alice retire le ciseau enfoncé à l'arrière de sa gorge. Son père la fixe. Il n'y a rien d'extraordinaire là-dedans, elle a attaqué par derrière, en enfonçant le ciseau aussi profondément que possible, telle une furie, le tuant rapidement, telle est sa philosophie. « Ne me regarde pas comme ça. Il n'arrêtait pas de hurler et j'ai paniqué.  » L'insulter de tous les noms imaginables n'a pas eu un bon effet sur l'enfant. Grandissant dans un bordel, certains ne sont pas particulièrement vexants, mais particulièrement vrais. Tristes vérités qu'elle ne supportera jamais. Il est tellement surpris de découvrir que sa fille a du sang sur les mains qu'il se contente de fouiller partout, à la recherche de richesse qu'il glisse dans ses poches. Il pourrait montrer un minimum d'intérêt, de frayeur pour la chose qu'il a engendré. « Tu paniques souvent de cette manière? Certaines personnes pourraient penser que c'est un peu extrême. » A traduire par est-ce que ma fille est une dangereuse psychopathe? Au lieu de la regarder avec cette curiosité malsaine, il pourrait au moins faire semblant de s'inquiéter pour sa troublante psychologie. « C'est arrivé à l'homme à qui ma mère m'a vendu, après qu'il ait fait ce qu'il avait à faire, si tu vois ce que je veux dire, c'était prémédité. Lui. Et il y a ce fermier, il m'a fait peur à pointer sa fourcher vers moi, qu'est-ce qu'il fallait que je fasse? » Elle a eu peur, comme jamais. Après avoir quitté le bordel, il fallait bien qu'elle aille se cacher quelque part, elle ne voulait surtout pas que sa mère la retrouve. Mais quand ce fermier l'a vu, il ne s'est pas montré très doux. Peut-être que la vue du sang sur sa robe, ses mains et une paire de ciseaux ne l'ont pas mis en confiance. Ca ne s'est pas bien passé. Elle a commencé à attraper une fourche, en l'hurlant de la laisser tranquille, en pleurant, en suppliant qu'elle avait besoin d'un endroit pour dormir, puis elle a paniqué.

La terre des monstres, les créatures monstrueuses, la reine. Elle ne sait plus ce qui est vrai ou faux, elle n'a vu la magie à l'oeuvre à que de rares fois. Pourtant, elle sait que la terre des monstres existe. Elle se voit parcourir ce monde enchanté, traverser une flore merveilleuse, sortie tout droit de ses plus beaux rêves. Les heures passées à boire du thé auprès de la reine magique lui rappelle celles avec Tara, une Tara qui aurait été une meilleure famille que le monstre gigantesque qu'est son père. Elle aurait pu venir à la terre des monstres avec Tara, elle aurait pu y amener leur deux esprits détraqués, croyant à un monde qui n'existe pas. Un pays de rêves, de merveilles, de créatures, de monstres celui dans lequel elle aurait aimé naître et grandir, celui dans lequel elle aurait aimé que la reine l’élève, comme sa propre fille, comme une princesse qui n'aurait pas à se faire passer pour un pirate pour survivre. Mais ce n'est que désillusion. Elle n'est pas princesse, et encore moins fille. Son esprit délabré cauchemarde jour et nuit d'une invention de son esprit, crée par une reine, d'un monstre qui la pourchasse dès qu'elle met le pied à la terre des monstres, dès qu'elle met le pied sur un bateau pirate, un monstre qu'elle ait allé chercher dans une taverne une nuit de désespoir, un monstre qu'elle ne sait identifier comme une bénédiction, ou une malédiction. Un monstre consume davantage son âme, jour après jour, crée par une reine imaginaire dont elle ignore qu'elle est la véritable monstruosité. Poussée à bout, retranchée dans ce qu'il y a de plus meurtri et de plus meurtrier chez elle, jusqu'à ce que toute humanité finisse par disparaître.

Petite enfant, la tête baissée, levant la tête vers son père, levant la tête vers les autres pirates. Parfois, elle se tente, elle hésite, elle aimerait leur dire, leur évoquer cette fille qui sommeille quelque part en elle. Rapidement, cette idée s'échappe de son esprit. Trahison, serait-elle peut-être accusé. Du moins, sa véritable identité ne sera apprécié de personne. Le fou, c'est ainsi que son père l'a appelé lorsqu'il a annoncé fièrement avoir trouvé le matelot qu'il leur fallait, ce gamin est un tueur, au sens littéral, il n'y a rien de métaphorique à comprendre. Au fond, elle cherchait de l'affection, des regards de douceur, des paroles parentales mais il ne lui a jamais rien donné de tout ça. Il lui a offert une certaine liberté, c'est plus que ce qu'elle pouvait espérer mais pour lui, elle n'est pas sa fille, elle n'est qu'une curieuse chose, fascinante, dont il se passionne, qu'il pousse à bout, qu'il pousse à se briser, qu'il pousse à tuer et il continuera, jusqu'à ce qu'il y a de doux en elle disparaisse, jusqu'à ce qu'elle ne se reconnaisse plus. Elle ne se reconnait déjà plus. Elle n'est plus Astrid, elle est le fou, cet enfant orphelin qui a perdu la tête. Sa tête, elle l'a perdu depuis longtemps. Entre le viol et la liberté meurtrière, entre les pirates et les pays inexistants. Ses bottes parcourant un sol de marbre, elle accourt. Lorsqu'elle entend une personne entrer, elle sort furtivement son épée, ce n'est que son père. Il contourne un homme allongé au le sol. Lorsqu'il a entrainé sa fille sur le jolly rogger, il lui posait des questions sur ses victimes mais il s'est lassé, désintéressé. Elle sait qu'il va chercher des pièces d'or mais ce n'est pas ce qui l'intéresse. Auparavant, elle aurait essayé d'engager la conversation mais chaque initiative est plus douloureuse que la précédente, lui rappelant ses origines et ce qu'elle lui doit. Il tâcherait de lui rappeler qu'elle est une fille, que son corps finira par se développer - elle a grandi dans un bordel et a vu les corps d'hommes et femmes nus, nul besoin de rappel - et que la vérité finira par éclater. A ce moment-là, il se désistera de toute responsabilité et de tout lien envers elle. Astrid fuit cette possibilité, elle peut porter des vêtements plus ample et le jour où son corps se retournera contre elle, elle prendra l'initiative de s'enfuir. Tandis qu'Astrid s’empare ce qu'il y a de plus de valeur - à ses yeux - elle entend son géniteur lui adresser la parole, ce qui peut sembler extraordinaire. « Qu'est-ce que tu as fait à ses yeux? » Astrid se détourne de lui, elle n'a pas besoin de lui, elle peut l'ignorer autant qu'il l'ignore. Elle n'a pas à lui expliquer qu'elle n'aimait pas comment cet homme la regardait, comme s'il la jugeait, comme si quelque chose n'allait pas chez ce garçon. A vrai dire, elle a eu peur, elle a eu peur qu'il reconnaisse chez elle quelque chose de féminin. Les pirates n'y ont vu que du feu mais elle n'a jamais délaissé la supposition que le rhum leur avait trop lavé le cerveau pour qu'ils aient les yeux totalement en face des trous. Au fond, elle ne se trouve peut-être que des excuses. Elle y prend un plaisir. Tuer est sa thérapie, sa façon de rester calme, de rester le fou, de jouer cette comédie. Malgré son ignorance, elle sent son paternel la fixer, la juger, la décrypter, telle la curieuse chose incompréhensible qu'elle lui parait être, le fou. Elle regarde les tasses de thé qu'elle a ramassé - le plus beau des trésors - et pense à la prochaine fois qu'elle verra la reine et qu'elle buvera du thé en sa compagnie, tout en y perdant le reste de son âme.

Moh pauvre Astrid. Elle a pas eu un passé jojo, la petite. En tout cas, j'ai adoré ta fiche, ta plume, ton personnage, bref tout. Je te valide avec très très grand plaisir. Et encore merci pour les changements et tout ça, c'est vraiment adorable.
Bienvenue à Vanarillion, et bon courage avec les pirates, petite Astrid.

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Tu peux donc désormais te promener librement sur le forum, tel un voyageur en quête d'aventures toujours plus palpitantes les unes que les autres ! Dans un premier temps, nous te demandons d'aller recencer ton avatar, afin d'éviter tout problème de doublon ou autre ! Si tu es un personnage non poste-vacant il faudra que tu recense ton conte. Si tu as soif de RP et de nouvelles rencontres, nous te conseillons d'ouvrir ta fiche de liens, histoire de pouvoir papoter lien avec les autre membres validés du forum.. Il t'est également possible de créer ton carnet de bord, autrement dit un sujet totalement libre où tu pourras poster absolument tout ce que tu souhaites sur ton personnage (graphismes, journal intime, chronologie, etc..) si le cœur t'en dit !
Enfin, nous t'encourageons à venir flooder dans la partie faite pour (ici on aime bien les gens bavards ) et également à participer à la vie de la CB (il y aura toujours quelqu'un pour t'accueillir dignement ).