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MessageSujet: + you're mine, as i'm yours (will)   + you're mine, as i'm yours (will) EmptyMer 1 Juil - 2:06



you're mine, as i'm yours.


will & néréa, flashback.

Néréa ressert les pans de sa cape pour se protéger du froid, et quitte la douce tiédeur de sa chambre. Sur ses talons, discret, caché dans l'ombre, un serviteur qu'elle a chargé de sa protection. Elle n'ignore rien de l'identité de l'homme qu'elle va rencontrer, mais elle reste constamment sur ses gardes. Elle se méfie du monde entier, depuis plus de cinq ans maintenant. N'importe qui peut être un ennemi, et elle ne s'estime jamais trop prudente. Néanmoins, elle sait que ce n'est pas sa vie qui compte, mais bien la mission dont elle est investie, qu'elle a accepté. Cette mission, personne d'autre qu'elle ne pourra l'assumer, à moins de passer de longues années à se former à l'art des poisons, à voyager, à sillonner tout Vanarillion dans le seul et unique but de se forger un solide réseau de petits oiseaux chantants, qui lui susurrent à l'oreille tout ce qu'elle a besoin de savoir. Cela, elle ne l'a pas fait pour son seul profit, mais pour servir une femme, puissante entre toutes, sa suzeraine de plein droit. Souvent Néréa est effrayée par elle, par sa colère et son goût pour la revanche, mais Ursula a su quelles ficelles tirer pour rallier la jeune sirène à sa cause. Et Néréa s'incline, et repart sur les routes glaner les graines de l'amertume semées par la défaite des sirènes, six ans auparavant. Silencieuse, elle traverse la cour du château, passe devant les écuries et se dirige vers la lourde porte qui clôt l'enceinte de l'édifice. A son approche, les gardes se redressent et la hèlent. Ici aussi, malgré les années, on reste sur ses gardes. La guerre n'est jamais très loin. Sans un mot, Néréa fait glisser sa capuche sur ses épaules. Aussitôt, les gardes s'écartent, non sans avoir ouvert pour elle une porte dérobée. On connaît déjà par coeur le visage de la nouvelle dame de compagnie de Lady Ariel, dame de séant, et ses habituelles escapades nocturnes. Non pas qu'elle court souvent rejoindre un galant, comme elle le fait ce soir, mais il est vrai qu'elle ressent régulièrement l'impérieux besoin de s'échapper quelques heures de l'étouffante promiscuité qu'impose les murs du château. Aussi les gardes ont-ils pour ordre de la laisser passer sans faire d'histoires, et surtout en restant discret. Elle est toujours une jeune veuve et par conséquent, cette conduite serait jugée comme inconvenante par bon nombre de dames et de seigneurs. Libérée du carcan du château, elle se laisse un peu aller, respire plus profondément, ne restreint plus ses gestes. Sa foulée s'allonge et elle se prend même à courir pour rallier les jardins, de l'autre côté de l'imposante forteresse. Elle ne se rend même pas compte que, dans son dos, son serviteur s'est fondu dans l'ombre et la suit fidèlement. Une fois ou deux, comme une enfant, elle tourne sur elle-même, un geste qu'elle ne pourrait même pas imaginer dans les couloirs de Fortroyal. L'océan lui manque; l'océan et l'immense liberté dont elle jouissait. Peu d'étiquette, un terrain de jeu sans limites, un seul royaume, uni derrière un souverain aimé, jusqu'à l'apparition de la petite princesse Ariel... Néréa ne se souvient pas de cette époque, elle n'était pas encore née. Mais elle a vécu sous le règne du roi jusqu'à la mort de ce dernier, et a vu son empire se déchirer pour le choix d'un successeur. Après cela, il n'y a eu que la guerre, la perte, le chagrin. Une période dont elle n'aime pas se souvenir, et qui n'est pas encore tout à fait abolie. Parvenue aux jardins, elle n'eut d'autre choix que de s'asseoir sur un banc de pierre, à l'abri sous un lilas à l'odeur entêtante. Elle est en avance, et son soupirant n'est pas encore arrivé. Néréa en profite pour lever la tête et observer la Lune. Quelque soit l'endroit où elle se trouve, elle reste pour la sirène le plus bel astre accroché dans le ciel. Sa belle face argentée la fascine, de même que son aspect nuageux. Absorbée par la contemplation du disque lumineux, Néréa n'entend pas tout de suite le bruit des pas qui se rapprochent d'elle. Ce n'est que lorsqu'il se dresse tout près d'elle qu'elle daigne poser le regard sur lui. Surprise, elle se met lentement sur ses pieds, avant d'incliner poliment la tête devant lui. « Messire William. » Avec un sourire aux lèvres, elle plante son regard dans celui du chevalier, tout en lui proposant d'un geste de prendre place sur le banc.

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MessageSujet: Re: + you're mine, as i'm yours (will)   + you're mine, as i'm yours (will) EmptyDim 5 Juil - 0:18

La nuit, sombre, ténébreuse et dangereuse. Des hommes s'agitaient à quais, ils chargeaient le navire en provision et en eau pour la future traversée, il s'égara dans le parfum de l'océan, fixant avec un léger sourire intrépide les vagues berçant doucement le navire de leurs caresses. Il observa ses hommes un instant, ces hommes intrépides étaient l'âme de leurs temps, il fallait être fort pour traverser les mers en espérant revenir au port. William fixa doucement sa propre bannière qui flottait en haut du mat pour s'assurer qu'il n'y ai pas trop de vent ce soir. Il grimpa doucement à bord après avoir laissé passer l'un de ses matelots, il inspecta le boutre sous chacune de ses mesures, finalement, il se dirigea vers sa cabine, il en ouvrit doucement la porte. Son cartographe et son second se trouvaient dedans et évaluaient la route que devrait suivre le navire dans sa futur patrouille en haute mer. Il s'avança vers sa petite table à manger en bois et se servit une coupe de vin avant de vérifier leur travail. Il était du genre à se mêler de tout, perfectionniste, non, mais il se sentait responsable de ses hommes et il détestait les imprévus. Il tapota doucement l'épaule de son second qui lui parla quelque peu de leur cap avant que William donne son approbation, il avait confiance dans les talents de Navigateurs du second homme du navire. Il tira doucement sa veste en peau de daim avant de leur dire qu'il sortait et qu'il reviendrait sûrement plus tard pour vérifier une dernière fois le navire avant le départ. C'était comme son enfant, il l'aimait. Il aimait cependant beaucoup plus autre chose, une femme habitait ses pensées. Elle était là chaque soir dans ses rêves, il ne pouvait que rêver, rêver à quelques minutes dérobées avec celle qui faisait battre son cœur, qui lui donnait l'impulsion de paraître à la cour au milieu de ces intrigants. Il traversa les canaux à d'un pas résolus, montant doucement vers les jardins. Une fois arrivé, il attendit quelques minutes et il la vit arrivé. . Il s'attardait sur ses cheveux comme dans un rêve, ils étaient d'un noir si pur qu'on aurait dit de l'Onyx. Si beau, si parfait. Peut-être en avait-il une vision idéalisée, mais il aurait eu envie de les toucher de sentir leur contact sur ses doigts, les caresser jusqu'à en perdre raison. Ils rêvaient aussi de sentir leur odeur de s'en enivrer de la garder à jamais dans son cœur, sa citadelle de fer. Il en ferait l'un des joyaux des lieux et son trésor rien qu'à lui. Il rêvait de se laisser perdre sur son front en laissant des baisers lui montrer son amour. Son regard se perdrait sûrement dans la mer de ses yeux. Son regard ne pouvait d'ailleurs pas s'en détacher à cet instant. Il y voyait son propre reflet, mais leurs profondeurs le menaient à l'abîme même d'autre chose, ils les menaient à l'abîme même de son âme au tréfonds des propres faiblesses. Ils étaient l'une de ses faiblesses. Il ne pouvait les fixer trop longtemps ou il en perdrait jusqu'à sa propre identité. Il pourrait oublier l'aventure qu'il allait entreprendre, jusqu'à son devoir, il pourrait même oublier que la nuit recouvrait le monde des hommes et que la terreur était à leur porte pour les fixer une seconde plus. Ce n'était pas sein pour son être de les fixer ainsi. Son corps aurait pu dépérir sans eux, mais il restait stoïque malgré tout face à cela. Il devait résister, des problèmes plus grands dans ce monde lui devaient attention bien plus que le regard de la ravissante non de l'éblouissante beauté qu'elle était. Il aurait voulu caresser la pointe de son nez avec les siens. Il rêvait de cela comme un pont entre leurs mondes, un pont par lequel il pourrait se joindre ses vœux à l'action. Ses lèvres, il serait mort pour avoir pu les toucher avec les siennes ou même simplement avec sa joue. Il brûlait pour elle, il en connaissait les moindres creux maintenant. Ils l'attiraient comme un gouffre sans fin. Un Navigateur n'aurait pas résisté à l'envi d'y mettre pied à terre. Il s'imaginait les embrasser à chaque fois que l'ombre se faisait sur son esprit, le simple fait d'y penser n'était qu 'une Utopie pour lui. En effet, cette idée à ces contrées lointaines qu'on ne pouvait qu 'imaginer au loin. En décrire les contours dans son esprit, rêver d'un jour en voir les rivages et non pas y poser pied. Autre chose qu 'une pensée la faisait disparaître. En parler aux autres aurait été comme leur parler d'un mythe ou d'une fable. C'était impossible pour lui. Et son menton. Il n'aurait pu en parler l'accomplissement d'une physionomie de rêve, il semblait si tendre si parfait. Si on se reculait un peu, l'on aurait pu voir deux magnifiques oreilles. Elles auraient pu être sculptées pour elle qu'il n'en aurait pu être autrement. Il aurait voulu les mordiller. Son visage était si parfait au fond, les soubresauts de son cœur n'avaient jamais été si forts que maintenant. Si elle tendait l'oreille, elle aurait pu l'entendre. Il alla près d'elle pour s'asseoir, dans un tendre " Bonsoir, Comtesse "
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MessageSujet: Re: + you're mine, as i'm yours (will)   + you're mine, as i'm yours (will) EmptyMar 14 Juil - 1:35


Elle n'aurait pas dû se trouver là, elle le savait. La convenance aurait dû lui faire garder la chambre, aurait dû la conduire à se comporter en veuve, à porter le deuil de son époux pendant plusieurs mois, ne pas parler plus que nécessaire aux hommes, ne pas rire, toujours être affligée par la perte de son seigneur et maître. Mais cet homme-là, ce mari qu'elle avait accepté, elle l'avait volontairement assassiné. Leur union, comme sa mort, faisait partie de son dessein, de son projet pour assouvir enfin la vengeance de sa suzeraine. Il lui fallait un moyen d'entrer à la cour de Sandcliffs et le vieux comte de Nottingham s'était avéré être le seul choix possible, car fraîchement libéré de tout lien matrimonial. Néréa s'était empressée de se présenter à son château comme une voyageuse dépouillée de toutes ses possessions par une attaque de brigands dans la forêt jouxtant les terres de Nottingham. Le comte s'était tout de suite entiché d'elle, son charme de sirène ayant opéré sitôt qu'il avait posé les yeux sur elle. Et ce charme, cette capacité à attirer les hommes dans ses filets, elle en avait encore usé, sans le vouloir, sur l'amiral de Fortroyal. Il faut l'avouer, le voir la suivre du regard chaque fois qu'elle paraissait au milieu des courtisans l'avait d'abord amusée, et puis elle s'était laissée aller à poser à son tour le regard sur le jeune homme. Indéniablement, il était beau. Ce n'était ni ses yeux, ni ses cheveux, ni sa stature ou la forme de son visage qui le rendait tel. C'était la force, la grandeur de son âme, la justesse de son jugement, et son sourire plein rassurant qui le faisait paraître beau aux yeux de Néréa. Contrairement aux hommes qu'elle avait croisés dans sa vie, celui-là semblait droit, sûr de lui et de ses convictions, prêt à risquer sa vie pour défendre les idéaux qu'il pensait juste. Cela plaisait à la sirène, elle qui n'avait connu que manipulation et tromperie durant toute son existence. Elle ne se leurrait pas, elle-même n'était que contre-façon. Au moins, William Kellington était différent d'elle, et de tous les autres. Elle le regarda s'asseoir, après l'avoir saluée, et fit de même, reprenant sa place sur le banc de pierre. Ce n'était pas la première fois qu'ils se retrouvaient ici, mais ce soir, leur rencontre laissait à Néréa un goût amer dans la bouche. Elle savait qu'il partait pour plusieurs semaines en mer, et la perspective de ne pas le voir l'attristait. « J'ai entendu dire que vous partiez pour une expédition. » Sans le vouloir vraiment, sa voix contenait une part de reproche. Elle avait effectivement entendu les courtisans parler du prochain départ de l'amiral et de son vaisseau, mais jamais il ne l'en avait informée lui-même. Elle ne pouvait cependant pas lui en tenir rigueur ouvertement, car elle n'était rien pour lui, ni une soeur, ni une épouse, seulement une femme comme une autre. Néanmoins, elle se sentait blessée et ne pouvait s'empêcher de se montrer légèrement piquante dans ses propos. « Tout le monde ne parle que de vous et de votre mission, ici. Où que j'aille, je n'entends que louange sur votre compte, et beaucoup de damoiselles semblent prêtes à se damner pour attirer votre attention. J'ignore si elles y seraient prêtes par sincérité, ou simplement pour voir rejaillir sur elles l'éclat de votre popularité. Quoi qu'il en soit, si vous ne l'avez pas remarqué, vous êtes bel et bien courtisé par des jouvencelles, messire. » Sans le vouloir, ses mots avaient pris un ton acerbe, alors même qu'elle n'aspirait qu'à rire de cette situation. Des gamines de quinze ou seize ans qui couraient après un homme dix ans trop vieux pour elles (bien que cela n'embarrasse pas la plupart de ses contemporains) et qui, en plus, n'avait d'yeux que pour elle. Personne ici ne l'ignorait, tant l'attirance de William pour Néréa était évidente. Elle-même n'avait pu que s'en apercevoir bien vite, malgré qu'elle fut habituée à être la cible des regards masculins. En clair, ces filles n'étaient pas une menace, et la jeune femme n'aurait dû que rire de leurs vaines agitations sous le nez de l'amiral. Néanmoins, le silence du chevalier quant à son départ l'avait piquée au vif, blessée dans son orgueil. Elle ne souhaitait pas non plus se disputer avec lui, pas alors que la marée du matin viendrait lui arracher cet homme pour plusieurs semaines. Elle refusait encore de l'admettre, mais Néréa était pourtant très attachée à lui, toute prête à l'aimer sitôt qu'il ferait un pas vers elle. Pour l'heure, ses propos irrités, elle n'en doutait pas, ne pourrait que faire fuir le jeune homme.
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