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NOM & APPELLATION ◈ Shéhérazade of Agrabah. Patronyme de noble sang marqué par la luxure de jadis, il n'est aujourd'hui plus que synonyme de perdition. Une gloire déchue que sa détentrice rêve de posséder à nouveau, quel qu'en soit le prix. AGE ET DATE DE NAISSANCE ◈ 24 lunes depuis l'an 1047. LIEU DE NAISSANCE ◈ Dans l'un des châteaux dorés d'Agrabah la douce avant la chute de cette dernière. RACE ◈ Une jeune femme ambitieuse, certes, mais une simple femme tout de même. ROYAUME ◈ Agrabah dont les ruines s'élèvent au sein du désert tempétueux, bien que son cadet veuille se rendre dans le terrible nord.ALLÉGEANCE ◈ A sa famille et à elle-même, ne portant guère dans son cœur les hommes du nord qu'elle méprise, elle espère un jour reconquérir le royaume d'Agrabah avec l'aide de son frère.PROFESSION ◈ Sang noble déchu, elle fut pour un temps danseuse dans des bars de Mi'Hen avant de repartir sur les routes dans le but de reconquérir le sud. STATUT SOCIAL ◈ Mariage infortuné, mari indésiré, mille et un contes pour le quitter. CONTE ◈ Les mille et une nuits. FAMILLE ◈ Fille du Grand Vizir et d'une noble dame des terres du sud, du sang bleu coule dans ses veines. Si elle ne garde qu'un souvenir confus de ses parents tous deux morts bien trop tôt, elle voue néanmoins un amour démesuré pour son cadet : Lotfi. Or, l'ambition n'a pas de règles et si elle doit manipuler son jeune frère pour parvenir à ses fins, la belle n'aura aucune hésitation.
   

◈ Que pensez-vous du conflit entre le roi Charming et l'empereur Phillip ? Douce chose que l'égoïsme qui permet à ceux qui en sont dotés de n'avoir pour préoccupation que leur unique personne. Une froide indifférence pour le reste du monde provoquée par leur autolâtrie qui les empêche de se soucier de leur prochain. On ne peut pas dire que la belle Shéhérazade possède un coeur de pierre en son sein, mais aveuglée par ses propres ambitions, elle n'a que trop peu prêté attention aux évènements nordiques des dernières années. Obnubilée par son désir vain de reconquérir la ville déchue, elle ne jure que par son frère pour réaliser un tel exploit et non pas par ces pseudos princes faits d'argile dont le dédain pour les terres du sud s'exhale par les pores de leur peau. Sa fierté lui interdit de leur accorder un quelconque crédit et si ce n'est de la haine qui l’anime, c'est bien un mépris pour leurs origines. Une différence notable qui ne semble pas heurter l'esprit de son cadet, ce qui horripile la belle.

   ◈ Qu'est-ce que représente pour vous la magie ? En avez-vous peur ? L'utilisez-vous ? La magie est synonyme de pouvoir. Qu'elle soit bonne ou mauvaise, elle permet à celui qui la possède de soumettre la volonté de quiconque à la sienne. Shéhérazade connaît les conséquences de la magie et loin d'en être effrayée, elle en est plutôt fascinée. Tout à un prix et quitte à payer, autant que cela soit pour cette source de pouvoir plutôt que pour l'avidité humaine. Et elle sait qu'elle en aura tôt ou tard besoin pour reconquérir Agrabah auprès de son frère, le culte de la déesse des Flammes ne suffisant plus.

   

PSEUDO & PRENOM ◈ Eris & Eris (l'originalité et moi ça fait 14834654   ). AGE & RÉGION ◈ la majorité & la région des crêpes.FRÉQUENCE DE CONNEXION ◈ 7/7j, mais je réponds généralement aux rps le week-end. COMMENT AVEZ-VOUS CONNU SUR LE FORUM ◈ bazzart   . VOTRE AVIS ◈  Magnifaaaiiiiqquuue ma chérie   . AVATAR ◈ Sibylla Deen. CREDITS ◈ Cérès & tumblr. UN DERNIER MOT ◈  

   

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Il fut un temps où le sud était une terre mère dont la puissance éclipsait le soleil lui-même. Un temps où la ville d'Agrabah, divine parmi les mortelles, grouillait de vie. Un temps où des sultans parés de mille et une soieries régnaient en maîtres en son sein fertile. Un temps où un enfant n'avait pas à survivre, mais à vivre. Un temps révolu qui n'était plus qu'un doux songe aux yeux de beaucoup. Un souvenir altéré par des années de fuite suite à la perte de la cité par le sultan Aladdin, fou d'entre les fous, avide d'un pouvoir maudit. Un arrière-goût amer dans l'esprit des Sudistes dont le seul but à présent était la reconquête de cette même terre, celle qu'ils avaient connue dans toute sa splendeur, aujourd'hui déchue.


« Je n'en peux plus de cette vie ! » cria de toutes ses forces la jeune fille au beau milieu du désert. Elle ne reçut aucune réponse, les dunes de sable pour seules auditrices. Des bourrasques désertiques virent fouetter son visage et soulever le voile qui protégeait sa chevelure sombre, dévoilant ainsi une physionomie d'une grande beauté, déformée à cet instant par la rage, le désespoir et la fatigue. On pouvait aisément comprendre qu'elle n'était pas une fille du peuple, ou du moins qu'elle ne l'avait pas toujours été. Un passé débordant d'opulence qu'elle ne parvenait pas à oublier en dépit des quatre années passées à arpenter les terres arides du sud afin d'échapper au chaos de sa ville natale : Agrabah.
Ses poings serrés par la férocité qu’abritait son cœur, elle tomba finalement à genoux, pliée sous le poids des épreuves dans ce no man's land dépeuplé. Elle s'était pourtant promis après la mort de son père de ne jamais courber l'échine devant personne, pas même la Mort, et de tout faire pour obtenir ce qui lui revenait de droit : la souveraineté d'Agrabah. Un engagement qui s'avérait plus dur à tenir que ce qu'elle avait pu imaginer. Certes, elle n'était encore qu'une adolescente à peine âgée de quatorze ans, mais elle possédait déjà la soif de vengeance d'une guerrière et la maturité d'une adulte. Elle savait qu'elle ne pouvait compter que sur son frère ainsi que sur sa propre personne pour parvenir à ses fins. Néanmoins, cette ambition pesait sur ses épaules et parfois elle souhaitait être morte lors de ce triste jour de l'année 1057.

« Shéhérazade ! Shéhérazade ! ». La voix de son cadet captiva son attention et sans tarder, elle releva la tête vers les hautes montagnes stériles d'où son petit corps émergeait. Lotfi n'avait que dix ans et ne comprenait pas comme elle le faisait leur situation précaire. Il n'avait aucun souvenir de leur vie entant que progénitures du Grand vizir. Elle, oui. Après une grande inspiration, elle se remit debout et afficha un sourire rassurant sur son visage. « Shéhérazade, Nourrice te cherche. Elle dit qu'il faut qu'on parte au plus tôt pour rejoindre un autre camp. » L'enfant abordait un air interrogateur. « Mais qu'est-ce que tu fais toute seule, ici ? » La jeune fille passa alors une main dans les cheveux de Lotfi, qu'elle ébouriffa. L'enfant se recula, boudeur tandis que sa sœur continuait de le fixer avec tendresse. « Rien Lotfi, je repensais juste à notre vie d'avant. À celle que nous aurions pu mener, pleine de gloire et de richesses, si Aladdin n'avait pas fait la folie de croire un Djinn. » Le garçon leva de grands yeux admirateurs vers son aînée, fasciné par ces souvenirs dont il ne possédait qu'une copie assez floue. « Celle où j'aurais pu devenir Grand vizir, comme notre père ? » Shéhérazade se mit alors à fixer ce campement de fortune qu'avaient établi sa nourrice et son fils de l'autre côté de la dune. Un campement qu'elle ne pouvait voir d'où elle était, mais dont la pauvreté la répugnait. Son regard de braise délaissa cette vision haïssable pour se planter dans celui-ci de son frère. « Oui, Lofti. Mais à défaut de te faire Grand vizir, je jure de reconquérir notre terre et de t'y faire Sultan. »

Les dieux sont connus pour n'accorder aucune merci et cela, la belle Shéhérazade l'avait bien compris. Ce qu'elle ne saisissait pas en revanche, c'était pour quelles raisons. Pourquoi infligeaient-ils mille et un tourments sans jamais fléchir face à la souffrance de leurs croyants ? Leur ennui avait-il atteint leur paroxysme pour qu'il ne leur reste comme toute occupation qu'un sadisme croissant ? Après avoir passé plus de huit années dans le désert, à voyager de campements en campements, à danser dans les bars de Mi'hen pour gagner sa vie et à rester éveillée des nuits entières, imaginant mille et un stratagèmes pour reprendre ce qui lui revenait de droit, la belle pensait enfin avoir compris. La vérité était que les Hommes n'étaient qu'une distractions à leurs yeux. Des jouets avec lesquels faire mu-muse. Et elle le voyait clairement à cet instant alors qu'elle se tenait sur la place du marché, ses mains attachées, alors que des yeux avides se posaient sur elle, ainsi que sur son jeune frère. « Mesdames et messieurs, voilà un duo qui fera votre bonheur ! Une belle demoiselle qui satisfera ses messieurs tandis que ce garçon robuste aidera aux tâches ingrates ! Venez, venez je vous les ferai à un bon prix !» négociait le marchand d'esclaves aux passants. Shéhérazade observait la foule, la haine au visage. Jamais elle n'aurait pensé un jour être capturée au milieu du désert pour être revendue entant qu'esclave. « Dis marchand, fais-nous donc voir la marchandise ! » gueula un homme à l'arrière, répandant ainsi un rire frénétique au sein des badauds qui commencèrent à s'agiter. La belle tourna son regard vers son ravisseur, l'intimant silencieusement de garder ses mains à l'écart de son corps. Ce dernier ne sembla pas entendre l'avertissement et approcha ses doigts du vêtement, pensant ainsi dévêtir la jeune femme. Le sud n'avait pas les mêmes coutumes en matière de sexe que les autres royaumes de Vanarillon et la nudité n'était pas synonyme de gêne. Or, Shéhérazade n'était certainement pas prête à montrer son corps pour le bon plaisir de ce vieil homme écœurant. Elle balança donc ses mains nouées de toutes ses forces vers le visage rougeaud de l'homme avant que celui-ci n'ait le temps de rien faire et Lofti s’élança alors pour terminer le travail. Elle le rattrapa néanmoins au dernier moment et tous deux se précipitèrent hors de l'estrade pour tenter de s'échapper.
Cela s'avéra néanmoins inutile car à peine eurent-ils parcouru quelques embranchements du marché que quatre hommes drapés de noir des pieds à la tête les attrapèrent et couvrirent les têtes du frère et de la sœur. Shéhérazade ne vit alors plus d'un noir angoissant malgré le soleil éclatant de l'extérieur. Se débattant telle une lionne, elle criait à s'en arracher les poumons : « Lofti, je suis avec toi ! Je ne te quitte pas ! ».


« Vite Lotfi, Shéhérazade, nous n'avons pas beaucoup de temps. ». Depuis des mois, depuis leur arrivée en fait, la fratrie d'Agrabah n'avait cessé de fomenter nombre de plans pour échapper à leurs maîtres et aux combats illégaux auxquels ils les faisaient participer. Ils ne savaient pas par quel miracle ils avaient réussis à survivre jusqu'ici, mais à présent leur seule préoccupation était de sortir de leur prison, vivants. Et cela avec l'aide d'un autre combattant : Mahet. Ce dernier était à peine plus âgé que Shéhérazade et s'était décidé à les aider. Par pure bonté d'âme ? Sûrement pas. La seule raison qui l'avait poussé à agir était la promesse que lui avait faite Shéhérazade de lui offrir une vie de seigneur lorsque son jeune frère Lotfi serait devenu le nouveau sultan du sud. Une idée qui avait fait sourire l'esclave avant qu'il ne commence à ressentir pour la jeune femme plus qu'une simple attirance et qu'il y réfléchisse sérieusement face à la détermination de cette dernière. Le charme de Shéhérazade opérait sur les hommes et les faisait tomber comme des mouches. De cet atout, elle était fière et s'en était encore une fois servi contre Mahet qui bien que retissant au début, avait fini par y succomber lui aussi. Lotfi de son côté ne semblait pas réellement apprécier le comportement de son aînée, mais âgé de seulement quinze ans, comment pouvait-il s'imposer face à la personnalité empoisonnée qu'était sa sœur ?

Le petit groupe s'insinua donc entre les tentes, ombres parmi les ombres, ils parvinrent, non sans mal, à rejoindre le désert. Un sentiment de nostalgie envahit Shéhérazade à la vue de cette pleine sableuse. « Penses-tu que nourrice soit toujours de ce monde, Lotfi ? ». Lorsqu'elle repensait à cette vieille dame, elle ne parvenait pas à se l’imaginer sous le sable doré, sans vie.  « Je n'en sais rien. Mais viens maintenant, il faut partir au plus vite et le plus loin possible avant qu'ils ne se rendent compte de notre disparition. » Un sourire moqueur naquit sur les lèvres de Shéhérazade. « Allons, crois-tu sincèrement qu'ils se soucient de nous ? Ils croiront sûrement que nous sommes tous les trois morts dans le désert au petit matin et pesteront contre notre départ pour l'argent que nous leur avons fait perdre. » Soudain, Mahet se tourna vers le frère et la sœur, la main droite sur l'épée rangée à sa ceinture. « Et ils auront raison si nous ne nous dépêchons pas de rejoindre le camp le plus proche. Il doit être à une soixantaine de kilomètres au nord-est. » Shéhérazade se rapprocha alors de lui d'une démarche féline, une pointe de regret brillant au fond de ses yeux sombres. Ses lèvres vinrent déposer un baiser sur la bouche de son amant avant que d'un coup de poignard, elle ne l'égorge. « Je suis désolée. » murmura-t-elle tandis qu'elle essuyait la lame tachée de sang sur le cadavre. Elle abordait un air glacial, pire qu'une statue. Elle aperçut le regard choqué de Lotfi qui surpris, ne bougeait plus. La jeune femme avala difficilement sa salive face à cette vue. Jamais elle n'aurait cru que son frère puisse avoir peur d'elle. Mais, elle savait également que ce n'était que le résultat du choc. Elle se releva, vint placer ses mains sur les épaules de son cadet et le força à la fixer dans le noir oppressant de la nuit. « Il y a des choses qui sont nécessaires si nous voulons reprendre de ce qui te -nous- revient de droit. Il aurait été un poids pour nous. Allez, viens et partons ou sa prophétie finira par se réaliser. »

« Es-tu inconscient, sourd ou tout simplement stupide ? Crois-tu que j'ai passé chaque soir durant deux années de ma vie à conter de belles histoires à cet homme sans foi ni loi, cruel et exécrable pour finalement t'accompagner dans le Nord ?»  [...]« Oui, je l'ai épousé. Mais je l'ai fait avant tout pour nous. Il était riche, à la tête d'un puissant commerce, que voulais-tu que je fasse ? Que je nous laisse mourir au milieu désert de soif ou que sais-je d'autre alors qu'il passait devant nous, ses gourdes débordantes d'eau ?» […] «Ma faute ? N'as-tu donc aucun respect pour celle qui t'a voué sa vie ? La mort de Mahet n'a donc pas suffi à te montrer de quoi je suis capable pour reprendre ce qu'on nous a pris ? Certes, le laisser vivre jusqu'au campement nous aurait sûrement évité des tas de problèmes, mais grâce à cette union, nous avons pu voler un petit pactole, alors que dans le cas contraire, nous serions toujours de pauvres fugitifs réfugiés au milieu de miséreux. »[…]« Ne nous compares pas à ces gens ! En nous coule le sang noble de notre défunt père et jamais, au grand jamais, je n'aurais quelque chose de commun avec eux. Dis-toi bien qu'ils ne sont que des pions dont nous pouvons nous servir pour reprendre le sud.» […]« Ma tête à prix ? Ce n'est qu'un petit détail. Mais ta trahison envers nos origines n'en est guère un. Mon pauvre frère, que diraient nos parents s'ils savaient que tu voulais faire une alliance avec un Nordiste ? D'ailleurs, comment crois-tu qu'ils t'accueilleront ? Ils dénigrent notre peuple depuis des générations et ce n'est sûrement pas toi qui vas changer ça, tu serais bien naïf de le croire. Mais n'en parlons plus. Il est hors de question qu'avec ou sans moi tu te rendes chez ces barbares. »

Je cite ton frère : PARFAIT ! elle a un charisme fou et tu écris vraiment bien. Tu l'incarne à la perfection !

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