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 this is my design. (maleficent)

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Scylla Blackwater

Scylla Blackwater

Admin Cauchemardesque
Premier Voyage : 02/05/2015
Missives : 346
Pseudo : fauve. (charlotte)
Occupation : prostituée, mendiante, mangeuse d'âmes
Localisation : là où le vent l'emporte, laissant une traînée de cadavres après son passage

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MessageSujet: this is my design. (maleficent)   this is my design. (maleficent) EmptyLun 15 Juin - 15:06





Maleficent


evil queens are the princesses that were never saved

NOM & APPELLATION ◈ avant on l'appelait Primrose. Primrose, la fée de l'amour. Primrose la douce, Primrose la bienveillante. le rose a néanmoins fini par être tâché de noir. Par la peine, la haine, la soif de vengeance. et à présent il n'y a plus que Maleficent. Maleficent la fée déchue. AGE ET DATE DE NAISSANCE ◈ éternelle. telle semblait être la voie vers laquelle la petite fée se tournait. Primrose était destinée à vivre quatre siècles d'amour et de joie. cette longévité a néanmoins été écourtée lorsqu'à l'aube de son deuxième centenaire Primrose s'est brûlée les ailes. voilà plus de vingt ans, à présent, qu'elle foule la terre vaine avec l'apparence d'une femme de trente-cinq ans. LIEU DE NAISSANCE ◈ elle est née dans le Grand Arbre d'Aesthête au nord de Vanàrillion, dans les contrées de Mistyland, au royaume des fées. ROYAUME ◈ en constant déplacement. Maleficent parcourt les terres de Vanàrillion à la recherche de son enfant perdu, déchaînant les enfers sur son passage. ses recherchent la mènent principalement à Slumberland, là où tout a commencé. ALLÉGEANCE ◈ trahie, blessée, marginalisée, Maleficent a perdu toute notion de loyauté lorsque les Hommes et les Fées lui ont tournés le dos. PROFESSION ◈ fée déchue de la solitude, faiseuse de sorts. Maleficent use et abuse de ses pouvoirs pour semer le chaos et la souffrance autour d'elle. attirée par la vengeance, elle répond souvent à l'appel des plus vindicatifs pour les accompagner dans leur soif de revanche. STATUT SOCIAL ◈ célibataire. son cœur s'est vidé de toute source d'amour lorsque son enfant lui a été retiré. incapable à présent d'aimer, il ne reste dans sa poitrine que sa haine vindicative et son besoin viscéral de répandre le Mal sur son passage. CONTE ◈ la belle au bois dormant. FAMILLE ◈ sans famille, sans amis, sans rien. son enfant, la chair de sa chair, la raison pour laquelle la fée s'est brûlée les ailes, lui a été arraché. souvenirs cruels qui ont entaillé son cœur au fer blanc et qui l'ont privé de toute forme de relations affectives.
Inside your mind

◈ Que pensez-vous du conflit entre le roi Charming et l'empereur Phillip ? Un conflit qui régale Maleficent. Deux frères qui se déchirent, quoi de mieux pour semer le désarroi et le chaos autour d'eux ? De cette guerre de pouvoir, Maleficent ne s'y intéresse pas du tout. Ses priorités sont ailleurs. Elle suit simplement cette histoire avec curiosité, se demandant jusqu'où les deux seigneurs sont près à aller pour se voir être victorieux. Et surtout dans quel état sera Vanàrillion lorsque leur petite guerre sera terminée. Maleficent, si elle devait choisir, aurait un penchant pour Charming. Parce qu'il est comme elle, parce qu'il a été dupé par son frère. Et puis Maleficent ne porte pas dans son cœur les Seigneurs de Thornvall, il n'y a qu'à voir sa malédiction envers Phillip et Aurora... Sans prendre vraiment parti, la fée déchue pourrait bien être amenée à donner un petit coup de pouce à Charming. Rien que pour voir encore la décrépitude dans le regard de cette chère Aurora.

◈ Qu'est-ce que représente pour vous la magie ? En avez-vous peur ? L'utilisez-vous ? Maleficent est née grâce à la magie, et pour sûre qu'elle sera aussi sa mort. Si au début la petite fée ne l'utilisait qu'à des fins innocentes et généreuses, elle découvrit cependant plus tard la puissance de la magie noire. Magie qui l'affaiblit considérablement et qui aura sa perte, mais magie dévastatrice et obsédante. Maleficent ne pourrait vivre sans magie, car c'est de cette dernière qu'elle tire sa réputation et tout son pouvoir.

Behind the Screen

PSEUDO & PRENOM ◈ fauve., charlotte. AGE & RÉGION ◈ vingt-deux ans, région parisienne. FRÉQUENCE DE CONNEXION ◈ sept jours sur sept. COMMENT AVEZ-VOUS CONNU SUR LE FORUM ◈ grâce au projet sur bazzart. VOTRE AVIS ◈ parfait. AVATAR ◈ angelina jolie. CREDITS ◈ tumblr. UN DERNIER MOT ◈  petit coeur.


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Scylla Blackwater

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MessageSujet: Re: this is my design. (maleficent)   this is my design. (maleficent) EmptyLun 15 Juin - 15:07


Prologue
Un sourire se dessine sur les lèvres du bambin, tandis qu’un gazouillis amusé résonne dans la petite chambre chichement meublée. Primrose, elle observe ce nouveau-né avec des étoiles dans les yeux. Des étoiles qui pétillent et qui scintillent. Elle est comblée. Elle se sent légère, elle se sent bien. Calme, sereine. Ça lui fait toujours cet effet là, quand elle est auprès d’un jeune enfant. Ils sont sa raison de vivre. Ils rythment ses pas, guident et influent sur ses journées. Du lever du soleil jusqu’à son coucher, Primrose les observe. Perchée dans les branches d’un arbre fleuri, accolée contre une vitre poussiéreuse, elle ne perd jamais ses petits protégés des yeux. Parce que c’est à ça que servent les fées : combler les enfants, prendre soin d’eux, et faire en sorte qu’ils grandissent dans les meilleures conditions afin qu’ils aient droits à leur fin heureuse. « Robin, petit bonhomme. » qu’elle murmure tendrement alors que du bout de ses doigts aux couleurs de l’ivoire elle frôle la joue du bambin. « Que tu es mignon. » qu’elle ajoute avec un petit rire attendri. Robin, le nouvel enfant que sa Majesté lui a confiée. Voilà plus d’une centaine d’années que Primrose veille sur les enfants, et elle ne se lasse pas. « Je te fais don de l’Amour. Qu’il comble ton cœur, même dans les plus sombres moments. » Primrose, la fée de l’Amour. Le sentiment le plus fort qu’il soit donné d’avoir, et le plus pur. Qu’elle est fière d’offrir un tel don à ces enfants, quel avantage cela leur donne dans leur vie. Ils ne peuvent qu’être heureux après son passage. Car il n’y a pas plus puissant que l’amour, plus exaltant. Pas vrai ? De la poussière verte s’échappe de ses mains, tandis que Primrose la souffle dans la direction du bambin. Ce dernier, au contact des particules, éternue, avant d’éclater de rire de plus belle. Un bruit dans le couloir, et Primrose se stoppe, aux aguets. Les parents. « À demain trésor. » Un dernier regard vers Robin, et la voici qui se transforme en hirondelle, sortant rapidement de la pièce par la fenêtre entre-ouverte. Cachée derrière la vitre, elle observe sa mère qui passe la porte, la mine soucieuse d’entendre son enfant s’agiter ainsi à une heure aussi avancée dans la nuit. Voyant son enfant amusé, elle est rapidement rassurée, et prend Robin dans ses bras. Primrose les observe quitter la pièce, l’air de la berceuse chanté par la mère raisonnant encore à ses oreilles bien après qu’elle se soit envolée pour aller se reposer dans l’arbre lui servant d’abri.  





Chapitre 1
Ne jamais avoir de contacts avec les humains. Toujours rester cachée. Les observer, et n’intervenir que si cela est vraiment nécessaire. Qu’une vie est en jeu. Sans jamais se faire découvrir. Agir dans l’ombre. Comme un ange gardien. Toute fée connait les règles, les enjeux, et les punitions qu’une transgression entraînerait. Primrose, pendant presque deux siècles, elle a scrupuleusement suivi les ordres. Parce que les mondes des humains et des fées sont bien trop différents. On racontait des hommes qu'ils étaient fourbes, violents et sadiques. Qu'ils n'y avaient dans leur cœur qu'impureté et noirceur. Mais Primrose, elle n'était pas d'accord avec ça. Des mensonges bons à tenir éloignées les fées. Contrairement à la plupart de ses congénères, Primrose, elle n'avait pas peur des humains. Bien au contraire. Intriguée, elle passait toutes ses journées à les observer, à apprendre leurs manies, leurs uses et coutumes. Dans les bois, elle avait appris à coudre, à peindre, ou encore à sculpter. Elle les a toujours admiré, les humains. Et c'est surement cette absence de peur, cette vénération, qui la poussa à transgresser les règles et à se joindre au monde interdit. Pendant près de deux siècles, Primrose resta à l'écart. Curieuse mais docile, elle avait trop peur des conséquences qu'une transgression aux règles impliquerait pour sauter le pas.

Jusqu’à ce qu’elle rencontre cet homme. Ce jeune garçon aux yeux de braise et au charme désarmant. Jamais, elle n’avait vu d’hommes aussi beau que lui. Il dégageait quelque chose qui inspirait confiance. Elle l’avait rencontré dans un village près de la forêt de Sherwood, alors qu’elle suivait un de ses petits protégés. Une capuche sur la tête, un panier de pommes dans les bras, elle se fondait dans la masse, se faisant passer pour une paysanne venue faire son marché. L’homme l’avait accosté, lui avait donné une pièce d’argent contre une de ses pommes. Une récompense bien chère payée pour le fruit que c’était. Il lui avait susurré qu’elle avait un très joli sourire, et qu’il pourrait se noyer longtemps dans l’éclat de ses yeux. Une phrase toute faite qui avait pourtant touchée son cœur. Primrose était tombée folle amoureuse. Le coup de foudre. Elle savait que par le passé c’était arrivé à certaines fées. Qu’à force de côtoyer les humains elles venaient à penser que ce qu’on disait sur eux étaient faux. Qu’ils n’étaient pas si mauvais, violents et fourbes. Primrose comprenait à présent ces fées qui avaient fait le choix par amour de se couper les ailes. De renoncer à leurs pouvoirs, à leur nature, pour devenir de simples humaines. Renoncer à plusieurs siècles de vie pour fonder une famille. Et être plus heureuses que jamais.

Lovée dans les bras de son bien-aimé, complètement dénudée, Primrose repense à cette fameuse journée où sa route a croisé celle d’Adam. Le Seigneur de Redcastle. Un homme charismatique, charmant, attentionné. Après leur rencontre, Primrose avait continué à le suivre, à l’épier. Elle n’arrivait plus à le chasser de ses pensées. Un soir, n’y tenant plus de rester à l’écart, elle s’était glissée dans l’auberge qu’il affectionnait particulièrement. Elle s’était assise à une table, et l’avait observé du coin de l’œil entrer dans l’établissement. À de nombreuses reprises, elle s’était prise de remords, manquant de quitter la pièce. Les fées ne doivent pas vivre aux côtés des humains. Mais il n’avait pas mis longtemps à la remarquer, et lui avait servi un verre. Au début récalcitrante, parce que les fées ne boivent pas d’alcool, elle avait néanmoins fini par se laisser tenter. Jusqu’à goûter à l’ivresse et à perdre le contrôle de son esprit. Si au départ elle n’était venue que pour lui parler, pour faire connaissance, ses plans avaient cependant rapidement chavirés. Car après quelques verres, quelques jolis compliments, des promesses de richesse et d'amour, et quelques caresses bien placées, la voilà qui se glisse dans les draps râpeux d’une des chambres de l’auberge. Quelles émotions, quels frissons, quelle nuit. Jamais elle ne s’était sentie aussi bien, aussi vivante. « Primrose, princesse de Redcastle. » qu’il avait susurré à son oreille alors que Primrose était à deux doigts de sombrer, épuisée. Elle se souvient avoir souri, et l’avoir entendu murmurer un « Demain, je te présenterai à la cour. » avant de s’endormir. Elle avait toujours un sourire niais aux lèvres, lorsque le soleil s’était levé et qu’elle avait découvert non sans surprise la place à ses côtés vides. Aucune trace d’Adam. Il s’était volatilisé. Emportant avec lui son cœur innocent.






Chapitre 2
Il n’y eu jamais de présentation à la cour, comme il n’y eu jamais de lendemain. Adam, son âme-sœur, l’homme pour qui elle avait transgressé les règles et avec qui elle était prête à se couper les ailes, s’était joué elle. Et cela la dévasta pendant de nombreuses semaines. Combien de temps, Primrose reste seule, tapie dans l’ombre, à pleurer toutes les larmes de son corps ? Combien de fois, elle hésita à tout aller raconter à la Reine car elle culpabilisait trop ? Mais elle avait trop honte, Primrose. Trop honte qu’un homme ait profité d’elle, trop honte d’être tombée amoureuse aussi sottement. Alors Primrose, pendant des mois, elle a gardé le secret. Elle s’est faite une raison, a fait son deuil. Elle s’était faite avoir par cet homme, et jamais plus on ne l’y reprendrait. L’amour s’était peu à peu transformé en haine. Elle le détestait d’avoir un cœur si sombre, de lui avoir fait tant de mal. Dès qu’elle le pouvait, la petite fée traînait dans son château, l’épiait. Parce qu’elle ne pouvait pas se passer de lui, parce qu’elle ressentait toujours le besoin de savoir ce qu’il faisait, avec qui il était. Alors quand elle se rendit compte qu’il y avait d’autres filles dans la même situation qu’elle, d’autres soit disant Princesses de Redcastle, Primrose en fut très affectée. Si au départ elle avait toujours vécu dans une sorte de déni à prétendre qu’Adam n’était tout simplement pas près à la présenter car elle était une roturière et qu’il avait trop de travail pour passer du temps avec elle, forcée de constater que c’était faux. Adam aimait les femmes, et il se servait de son titre pour les attirer dans son lit en les caressant de belles promesses. Tout ça pour mieux les abandonner par la suite.

Si Primrose se persuadait qu’elle détestait Adam, son amour perdurant pour lui était toutefois toujours évident. Ça crevait même les yeux. Car le contraire de l’amour n’est pas la haine, mais l’indifférence. Et de ça, Primrose en était incapable. La fée délaissait peu à peu les enfants qu’elle avait à sa charge pour suivre Adam. Petite hirondelle parcourant les couloirs du château. Il ne la voyait pas, ne remarquait pas sa présence, mais elle, elle était toujours là, à ses côtés. La découverte de sa grossesse surprit Primrose, qui se retrouva prise entre deux feux. Les fées ne pouvaient engendrer d’enfants. Si la fée allait au terme de sa grossesse, elle renoncerait à ses ailes. Primrose, à l’époque, ne jurait que par Adam. Eprise et obsédée par sa présence, le choix paraissait évident. Primrose vit même la découverte de cette grossesse comme l’occasion de renouer avec Adam. Seigneur sans Princesse, sans descendance, il accueillerait peut-être leur bébé à bras ouverts… Primrose était persuadée de la réussite de son projet. Il ne pouvait que réussir, parce qu’entre eux il y avait quelque chose de fort. Cela avait échappé à Adam, mais pas à Primrose, et elle se battrait pour lui faire ouvrir les yeux. Primrose mit donc au monde leur enfant seule, en secret. Rien que la vue de ce nouveau-né lui fit oublier la douleur engendrée par son accouchement. Elle l’aima dès les premiers instants. Et elle était sûre qu’Adam l’aimerait tout autant.

Mais les choses ne se passèrent pas aussi bien que Primrose l’avait espéré. À défaut d’aimer leur enfant et de le reconnaître, Adam lui ria au nez. « Qui me dit que cet enfant est de moi ? » qu’il nasilla avec un air dédaigneux. Il ne se souvenait pas d’elle, pas de la nuit magique qu’ils avaient passé. Et, pire que ça, il la traitait de traînée. Comme si Primrose aurait pu fréquenter un autre homme que lui… La petite fée fut rapidement congédiée du château, son bébé larmoyant entre les bras. De cette humiliation Primrose vit rouge. Humiliée, brisée, elle était perdue et ne savait plus vers qui se tourner. Adam l’avait abandonné, et elle avait à présent ce bébé à sa charge. Son erreur fut de croire que les fées pourraient lui venir en aide, que ses sœurs pourraient lui apporter le soutien qui jusqu’à présent lui faisait cruellement défaut. Les fées, en apprenant la nouvelle, lui crachèrent à la figure, l’insultant et la repoussant comme si elle avait engendré le pire des monstres. La Reine, quand elle fut informée de cette faute, décida de bannir Primrose. Si l’ancienne fée s’était attendue à une telle sentence, sa surprise fut de taille lorsqu’en plus on lui prit son enfant. Primrose, à cause de cet amour illusoire, venait de tout perdre. Adam, ses ailes, sa famille, et à présent la chair de sa chair.

Exclue, châtiée, elle erra de nombreuses semaines. Les fées se moquaient d’elle à son passage, et les parents des enfants qu’elle avait protégé pendant de nombreuses années crachaient à son passage. Primrose était seule, vulnérable, avec comme seule compagnie sa haine envers tous ces êtres qui l’avaient fait souffrir et l’avaient brisé. Initialement douce et fragile, Primrose apprit à s’endurcir. La noirceur entoura son cœur, et bientôt tout son âme. Sa vie avait été brisée, et sa seule raison de vivre à présent était de se venger des responsables. L’ancienne fée de l’amour se transforma peu à peu en la fée déchue de la solitude. Et le rose devint noir.

Le premier à payer serait Adam. Parce qu’il est le commencement, celui sans qui rien de tout cela ne serait arriver. Pendant de nombreuses années, Primrose, restée à l’écart, se réfugia dans le côté obscur de la magie et développa ses dons. Pour ce qu’elle s’apprêtait à faire, il fallait de la puissance et de l’entrainement. À l’aube du dix huitième anniversaire d’Adam, Primrose passa à l’action. Profitant de la cérémonie d’anniversaire de ce dernier, Primrose prit place dans la foule. Inconnue parmi tous ces visages, elle attendit le moment propice pour se démarquer et se poster devant un Adam à la fois surpris et irrité qu’une nouvelle fois cette moins que rien fasse irruption dans son champ de vision. Alors qu’il s’apprêtait à la renvoyer chez elle, Primrose mit une main devant ses lèvres, un vent venu de nulle part secouant la salle et éteignant les nombreuses bougies. La salle fut plongée dans l’obscurité, ce qui fit taire les nombreuses conversations. « Dehors. » clama simplement la fée déchue. Et de voix impétueuse naquit des relents ténébreux qui firent fuir la foule. « Pas toi. » Et le trône où était assis jusqu’à présent Adam sembla prendre vie afin de l’empêcher de faire quoi que ce soit. Les soldats qui étaient présents dans la salle furent balayer en un revers de main, et très vite il ne resta plus que les anciens amants dans la grande salle. « Qui es-tu ? » fulmina Adam, qui visiblement ne comprenait pas comment une pauvre fille arriver à user de magie noire. Primrose eut un rire mauvais face à cette question. « Ton pire cauchemar. » qu’elle répondit simplement, dévoilant un sourire ampli de sarcasme et de haine. Et Primrose expliqua son histoire, sa véritable histoire. Pas celle qu’elle lui avait raconté le soir de leur rencontre, mais plutôt celle où elle était une fée. À mesure que les mots coulaient de sa bouche et faisaient sens dans l’esprit d’Adam, sa mine se décomposait. Il comprenait son erreur. « Ne jamais causer de tort à une fée. Car sa vengeance est dévastatrice. » Et alors qu’elle finissait sa phrase, de la fumée verte coula de son corps, l’enveloppant. Faisant appel aux forces obscures, Primrose braqua un regard triomphant dans la direction de son amant. « Dès que la lune ronde arrivera à son apogée dans la nuit étoilée, le masque des faux-semblants tombera. Et tout le monde pourra apercevoir le monstre qui vit en toi. À chaque pleine lune, tu deviendras une bête sanguinaire qui répandra la mort et la désolation à son passage. Tu dissémineras ton peuple qui fuira tes terres. Et ceux qui resteront, les survivants, s’ils ont été mordus de tes crocs, deviendront à leur tour des bêtes sanguinaires. » Et alors qu’elle lança sa malédiction, Primrose fut envelopper totalement par les ombres. Un rire mauvais et triomphant s’échappa de sa gorge tandis que son visage devenait plus saillants, la couleur de sa peau d’une blancheur fantomatique. Elle se souvient du regard apeuré d’Adam lorsque deux longues cornes poussèrent sur son crâne. La magie a un prix, et Primrose acceptait le sien. La fée déchue n’avait plus rien à voir avec la petite fée qu’elle était avant, et cette nouvelle apparence, inquiétante, repoussante, collait parfaitement avec son nouveau Elle. De ce choix, de cette malédiction, Primrose disparut, laissant place à Maleficent. Et dans une épaisse fumée verte, Maleficent disparut, son rire résonant encore dans la pièce bien après qu'elle ait quitté les lieux.






Chapitre 3
Les secondes à payer seraient ensuite les fées. Ses congénères, ses sœurs. Celles qui avaient toujours juré d’être là pour elle, et qui devant l’irréparable avaient préféré lui tourner le dos. Maleficent leur en voulait autant qu’elle en voulait à Adam. Car en plus de l’avoir renié, de l’avoir ignoré, de l’avoir repoussé, elles avaient pris son enfant. La chair de sa chair, son cher et tendre nouveau-né. Ce petit-être pour qui elle aurait tout donné, en commençant par sa propre vie. Il y avait un trou dans son cœur, un trou causé par sa perte, par son enlèvement. Une plaie béante qui saignait, se répandait à ses pieds, et qui jamais ne se refermerait. Alors les fées, elles devaient payer. Elles aussi, elles devaient souffrir. Elles devait regretter leur choix, s’en mordre les doigts. Culpabiliser d’avoir été si intransigeantes, si méchantes. Elles qui prônaient la générosité et la candeur. Balivernes. Elles ne valaient finalement pas mieux que les Hommes.

La naissance de la petite Ariana de Thornvall fit jaillir en l’esprit de Maleficent son idée de vengeance. S’attaquer aux fées était illusoire, et serait du suicide. Aussi puissante qu’elle était, jamais elle ne serait de taille à toutes les affronter. Alors Maleficent décidé de s’attaquer à leur protéger. Et quoi de mieux qu’Aurora ? Enfant bénie par les trois fées qui avaient volé son bébé, Aurora représentait la cible rêvée. Alors pendant de nombreuses années, Maleficent s’entraîna. Grappillant des connaissances de la bouche de sorcières noires ou encore de grimoires enchantés, elle continua à développer ses dons pour devenir la fée déchue la plus puissante de Vanàrillion. Neuf années passèrent avant que Maleficent ne soit prête et que l’occasion de lancer sa malédiction arrive. La magie a un prix, et elle l’avait payé de son apparence monstrueuse en maudissant Adam. Pour ce qu’elle prévoyait de faire, Maleficent savait que le prix serait trop important. Il fallait un cœur, une vie, une âme innocente. Et ce sacrifice, il vint de la sœur d’Aurora. Jalouse du bonheur de sa sœur, cette dernière voulait un filtre d’amour. Le grand amour, qu’elle clamait, des étoiles repoussantes au coin des yeux. Quelle bêtise. Le grand amour n’existe pas. Il n’est qu’illusion et conduit irrémédiablement à la souffrance. La sœur d’Aurora ne compris la supercherie que trop tard, et c’est en suppliant la fée déchue de lui rendre son cœur qu’elle succomba.

Munie d’un cœur innocent dans ses mains, Maleficent se rendit au château où siégeaient Phillip et Aurora. Tous deux nageant un bonheur qui faisait blêmir de jalousie la fée déchue. Les faire souffrir. Leur prouver que les fins heureuses n’existent pas. C’est ce qu’elle se répétait sans cesse, un sourire satisfait aux lèvres, alors qu’elle passait les portes du château. À l’époque, trop peu de personnes connaissaient son existence. La malédiction d’Adam restant encore pour le moment secrète (Adam réussissant diablement bien à ne pas dévoiler sa véritable identité), Maleficent n’était connue que pour les pactes qu’elle passait avec les personnes désireuses de se venger. On parlait d’elle du bouche à oreille. Sa réputation, celle où rien que son nom ferait frémir et cauchemarder la plupart des habitants de Vanàrillion, n’apparu qu’une fois que la malédiction sur le château de Thornvall fut lancée. Une fois l’Empereur Phillip et la Reine Aurora plongés dans un sommeil artificiel et que l’empire fut plongé dans le chaos. Ultime vengeance pour la fée de la solitude qui fut néanmoins contrariée dans ses plans lorsqu’elle se rendit compte que leur enfant, la jeune Ariana, n’était pas comme prévu dans le château et qu’elle avait échappé à la malédiction. Un mal qui se transforma cependant rapidement en bien lorsque finalement Maleficent se dit que grandir sans l’amour de ses parents ferait écho à son propre enfant qui grandirait sans sa mère.






Chapitre 4
Comme elle l’avait espéré, endormir le château de Thornvall avec ses dirigeants à l’intérieur plongea Vanàrillion dans le chaos le plus total. Une satisfaction pour Maleficent qui voyait en cette malédiction l’aboutissement de sa vengeance. Les fées étaient dévastées de cette nouvelle et devaient regretter amèrement d’avoir été aussi cruelle et vindicative envers Maleficent. Pendant un temps, la fée déchue reprit son rôle d’observateur. Allant de chaumière en château, écoutant les conversations des paysans ou des seigneurs. Elle se régalait de l’image qu’elle représentait. Celle du désespoir et de la peur. On la craignait, on chuchotait à peine son nom, et le comble fut quand les parents commencèrent à menacer leurs enfants récalcitrants que s’ils ne se calmaient pas la méchante Maleficent viendrait les enlever dans leur sommeil. La fée déchue était plus que comblée de ce qu’elle avait fait. Mais cela n’avait cependant pas stoppé sa soif de vengeance. Son cœur, ravagé par la haine et le désir de destruction, en demandait toujours plus. Alors Maleficent continua ses petites affaires, aidant les âmes dévastées à se venger.

Et puis il y eut ce désir de retrouver son enfant, qui petit à petit devint de plus en plus présent. Qui était-il ? Que devenait-il ? Etait-il heureux ? Savait-il qu’il était adopté ? Que lui avait-on dit sur sa mère ? Qu’elle était morte en couche ? Certainement pas la vérité, ça serait trop dure à entendre pour un jeune enfant… Ses deux malédictions opérant et plongeant toujours un peu plus les royaumes dans l’anarchie et les lutes de pouvoir, Maleficent prit donc une certaine retraite. Disparaissant des radars, elle se mit à chercher cet enfant qui lui manquait tant. Si elle pouvait le retrouver, la fée déchue pourrait enfin avoir droit à sa fin heureuse ? Les fées avaient bien caché son nouveau-né, et c’était comme chercher une aiguille dans une botte de foin. Mais Maleficent était déterminée, et des indices, elle finit par en trouver. Lentement, mais surement, elle remonte la piste de son enfant. Après dix ans de recherches, la nouvelle du réveil de Phillip et Aurora mit fin à sa quête. Reprenant le fil de la réalité, Maleficent se rendit à Thornvall, où elle constata qu’en effet sa malédiction était rompue. Elle en fut chagrinée dans un premier temps. Puis elle se rendit compte du désarroi dans lequel étaient plongés les souverains. Se réveiller dans un monde méconnaissable, grâce à leur fille qu’ils ne connaissaient plus. Finalement, surement était-ce mieux ainsi. Qu’ils se rendent compte de ce qu’ils avaient perdu.

Maleficent, satisfaite, n’intervint pas. Elle laisse faire les choses, les retrouvailles, mais aussi les larmes le soir tombés lorsqu’ils sombraient dans le désespoir. Comment se relever après tant d’années mis à l’écart ? Comment reprendre le rôle de parents lorsque pour Ariana ils ne représentaient qu’un vague souvenir et que ceux qui avaient le rôle de parents étaient un des frères du roi et sa femme ? De cette malédiction, Maleficent en était ravie. Ça avait été une totale réussite. Après dix ans passée à l’écart, la fée déchue ressentit l’envie de rendre visite à Adam. De voir ce qu’il était devenu, s’il était toujours aussi solitaire et aigri qu’au moment de sa malédiction. Un goût amer s’immisça dans sa bouche et la fit déchanter lorsqu’elle apprit qu’Adam était marié. Une fille banale, une fille de rien. Son échec amoureux remonta dans ses souvenirs, lui donnant l’effet d’une claque. Et de ce constat, Maleficent se jura de faire voler ce mariage en éclats.



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