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 gold will be theirs crowns + ariana

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MessageSujet: gold will be theirs crowns + ariana   gold will be theirs crowns + ariana EmptyLun 22 Juin - 14:19


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ARIANA & AURORA OF THORNVALL
La journée avait passé, affreusement lente au goût d'Aurora. Qu'avait-elle d'autre à faire si ce n'était se pavaner au sein de sa propre demeure, entourée de ses dames de compagnie, à jacasser toute la journée ? Là où elle apparaissait, les conversations se taisaient d'un seul coup et elle sentait sur elle tous les regards. Elle avait été habituée à être le centre de l'attention, partout où elle allait, mais les regards posés sur elle autrefois avec bienveillance et attention s'étaient fait plus aiguës, plus menaçants et moqueurs. L'Impératrice n'ignorait rien des nombreuses rumeurs qui couraient sur elle, et avait bien du mal à les faire cesser. Cela ne l'atteignait pas vraiment, pas personnellement du moins. Cela l'atteignait uniquement parce que l'image de Phillip en pâtissait à cause d'elle. Le couple chéri de Slumberland était tombé bien bas, elle ne le savait que trop bien. Oublié, le pourfendeur de dragon, qui avait libéré Thornvall de Chazor, la terrible bête, oublié l'or qu'il avait ramené, faisant bénéficier au peuple de ses largesses. Non, tout ce à quoi ils avaient droits maintenant c'était à une situation difficile et dangereuse, incertaine.
Aurora faisait comme à son habitude, comme à sa tête. Elle était entre ses murs, dans le château qui l'avait vu naître et rien n'y personne ne l'y délogerait. Phillip pouvait bien perdre son Empire, jamais il ne perdrait Thornvall. Bien sûr, elle ne le souhaitait pas. Il avait bâti un Empire pour elle. Ils n'étaient rien que deux cadets qui s'étaient élevés aussi haut que possible, dépassant les aînés. L'heure du dîner arriva bientôt, et lorsqu'on lui annonça que le dîner était servi Aurora se trouvait dans sa chambre, en train de changer de tenue. Car elle se devait d'afficher son rang en changeant de tenue plusieurs fois par jour, n'était-elle pas Impératrice après tout ? Elle savait que cela participait à renforcer l'impression des gens, au fait qu'elle soit superficielle. Elle n'était pas superficielle, elle aimait les belles choses, mais ne gaspillait plus autant qu'avant. Toutes ses robes étaient données lorsqu'elle n'en voulait plus, preuve de sa générosité, et certaines étaient modifiées de manière à ce que la robe première ne ressemble plus à celle qu'elle allait devenir.
Le dîner était un moment que la jeune femme appréhendait particulièrement. Auparavant -avant que la malédiction s'abatte- elle se souvenait que c'était un moment de partages et de rires, la longue table était pleine d'invités, les discussions allaient bon train. Elle se sentait alors tellement vivante, une vraie souveraine, illuminée par la présence des autres qui ne faisait que renforcer leur pouvoir. Phillip était toujours présent. Serait-il là ce soir ? Aurora savait qu'il ne le serait sûrement pas. Parfois il lui arrivait de dîner avec sa femme et sa fille mais cela restait rare.
Une fois prête, Aurora quitta sa chambre. Ariana serait-elle déjà là ? L'ignorerait-elle ? Ou lui parlerait-elle pour une fois ? Si elle avait été l'enfant de ses souvenirs, elle lui aurait sauté dans les bras ou souris rien qu'en la voyant, mais c'était une jeune femme maintenant -cette réalité l'effrayait-. Perdre son enfant était bien la pire chose qui pouvait arriver à une mère. Aurora en avait déjà fait les frais une fois, elle ne voulait pas que cela recommence.
Au fond, elle espérait naïvement que tout irait bien, qu'Ariana était dans une mauvaise passe et qu'elle finirait par s'habituer à son retour ici, à ses parents. N'était-elle pas dans un âge rebelle ? Un léger sourire effleura les lèvres d'Aurora. A l'âge d'Ariana, elle essayait déjà de séduire Phillip, qui lui tentait tant bien que mal de la pousser dans les bras d'Aragon. Comme cela lui semblait si lointain désormais. Presque comme dans une autre vie. « Ariana... » fit-elle d'une voix douce en pénétrant dans la pièce. « Je suis ravie de te voir. » Son sourire s'élargit légèrement tandis qu'elle observa sa fille. Sa plus grande fierté. Et comme à chaque fois qu'elle se retrouve en sa présence, Aurora oublie presque tous ses soucis. Tout en sachant très bien qu'elle s'en souviendra quelques minutes après, lorsqu'Ariana ouvrira la bouche, ou fuira son regard. Ou autre chose dans le genre.
Aurora prend place à table, une table ridiculement grande pour elles deux. Elle fait signe à sa fille de venir la rejoindre en fac d'elle et attends, le coeur battant.
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MessageSujet: Re: gold will be theirs crowns + ariana   gold will be theirs crowns + ariana EmptyLun 22 Juin - 17:35


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ARIANA & AURORA OF THORNVALL
L’enfant avait peu dormi cette nuit. Il dansait encore dans les flammes, elle avait encore compté de nombreux contes à son plus grand plaisir, moins pour celui de ses servantes qui pouvaient apercevoir les quelques cernes sur son visage à la levée de l’aurore. L’emploi du temps d’une princesse était bien différent de celui de la conteuse de rêve qu’elle était la nuit. Bien qu’elle était intelligente, on lui apprenait toujours les grandes histoires du royaume, à coudre, filer, des activités royales dont elle aurait bien voulu s’en passer. L’enfant préférait courir dans les champs, se balader dans les rues de Thornvall ou apprendre à se battre, danser, jouer de la musique. Des activités qui lui permettaient de se détendre, de bouger. Bien que douce et délicate, Ariana était une enfant hyperactive qui avait toujours besoin d’utiliser son énergie.
Elle passa sa matinée à écouter les paroles de ses professeurs sans grand intérêt. L’enfant était toujours dans la lune, pensive, elle s’ennuyait. Beaucoup trop chose tracassait son esprit. Le manque de sa tante, l’envie de revoir Peter et la gêne face à ses parents. Elle voudrait courir, prendre son cheval et s’enfuir, mais elle n’en a pas la force, ni le courage. Et Andreia n’est pas là pour conseiller sa jolie petite poupée.
L’après-midi fut plus intéressant. La jeune enfant eut droit de monter son fidèle destrier, offert par son oncle. Caressant le cheval qui lui rappelait tant Sandcliffs, l’enfant galopa dans le royaume, suivi de quelques courtisans. Après tout, c’était une princesse, la seule héritière du trône encore présente et tout le monde devait faire attention à elle. Mais comment s’occuper d’une princesse qui ne veut de personne. Comment s’occuper d’une princesse qui veut tout simplement galoper comme bon lui semble, s’amuser. Ce n’est qu’une enfant et le poids qu’elle porte sur ses épaules est déjà très lourd.
Et puis elle doit rentrer la princesse, parce qu’il doit retrouver sa mère pour le dîner. Parce qu’elle doit savourer un délicieux repas au côté de l’impératrice comme elle le faisait il y a si longtemps. Pourtant plus rien n’a la même saveur. Il n’y a pas son père, ni ses amis, qui sont là pour rire autour d’un bon verre de vin et la cuisse d’un gibier. La pièce est vide, il n’y a plus les rires qui hantent cette enfance. Quand elle était petite, Ariana a remplacé les rires par ceux de sa tante. La jolie mélodie marine, et les sourires de son oncle. Les aventures sous-marines et aquatiques qui ont rythmés dix ans de sa vie ne sont que plus qu’un joli souvenir lointain, et c’est en attendant sa mère qu’elle oublie. Elle ne l’attend pas vraiment en réalité, elle n’a même pas faim. Elle n’a qu’un gout amer sur le palé. « Ariana... » Un supplice d’entendre les mots dans la bouche de l’impératrice. Elle relève le menton et observe sa mère. Le temps d’un instant. Elle ne peut pas la regarder. Ces yeux qui sont les mêmes que les siens. Cette longue chevelure dorée, égal à la sienne. Si on ne jugeait que par le portrait, sans mouvement, Ariana ressemblait beaucoup trop à sa mère. Elle avait ce visage pur, digne d’une rose. Des yeux océans qui scintillaient. Et une chevelure blonde et bouclée enivrante. Pourtant, ce n’est pas vraiment le cas. Si sa mère est la définition propre du raffinement et de l’élégance, Ariana en est bien son contraire. Intrépide, sauvage, elle ne s’arrête jamais de courir. « Je suis ravie de te voir. » Elle partage ce sentiment, légèrement, mais elle le partage. Elle voudrait que son ami soit là. Andreia. Ou alors Peter. Peter serait lui dire quoi faire, il la conseillerait. Comme le grand prince de ses livres, qui a toujours besoin d’un conseiller.
Aurora s’avance près de la table et Ariana la suit, allant s’installer auprès d’elle. En vérité, elle aimerait se mettre au bout de cette grande table. Dans l’ombre des chandelles, pour écouter le crépitement des flammes. Ce qu’elle se dit, c’est qu’une fois le repas passé, il sera temps d’aller dans sa chambre et alors, Peter viendra. « Moi aussi je suis ravie de vous voir. » Si elle tutoyait son oncle et sa tante avant de partir, la princesse n’était pas encore prête à appeler sa mère maman, la tutoyer. Les yeux pleins d’espoirs, elle se tourne près de la porte d’entrée, en cherchant une présence. Celle de son père. Quelques instants, elle reste à fixer cette porte, puis baissant la tête, elle se retourne vers sa mère. Délicatement, elle avale l’eau d’une délicate gorgée et repose son verre en observant sa mère un instant. Un fin sourire se dessine sur ses lèvres et elle espère pouvoir rassurer sa mère. Un jour viendra, peut-être, ou elle l’aimera comme une mère. Et elle sait qu’elle l’aime, sa mère. Après tout, elle lui a offert la vie, mais elle ne sait pas vraiment comment lui montrer son amour. « Comment allez-vous ? » Pour une fois, elle se décide de faire la conversation. Elle ne veut pas voir sa mère souffrir, mais ce fut dur. Pour ne pas affronter son visage, l’enfant observe son assiette. Elle n’est pas trop à l’aise, et c’est souvent le cas en présence de ses parents. Cela dure depuis une longue année et ce n’est pas près de s’arrêter, à son plus grand dépit.
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MessageSujet: Re: gold will be theirs crowns + ariana   gold will be theirs crowns + ariana EmptyLun 22 Juin - 18:06


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ARIANA & AURORA OF THORNVALL
Une réponse. Quelques mots. Un mensonge. Aurora n'était pas certaine que sa fille soit vraiment heureuse de la revoir, elle n'aurait pas tourné la tête vers la porte, espérant sans doute l'entrée de quelqu'un d'autre, ce qui lui aurait évité de se retrouver seule face à elle. Malgré la déception qui pèse sur son cœur l'espace d'un instant, Aurora ne se laissa pas envahir par l'émotion et afficha un sourire sur son visage. Sa mère lui avait toujours dit de rester souriante et aimable, peu importe la situation. Aurora n'avait pas envie de sourire, mais l'ambiance était suffisamment lourde pour éviter en plus, de faire des têtes d'enterrements. « Comment allez-vous ? » demanda finalement Ariana. Aurora fixa sa fille, légèrement surprise. Généralement elles se muraient dans un lourd silence, parfois brisé par les rares questions d'Aurora, qui n'osait pas se faire trop insistante. Elle savait que cela ne mènerait à rien de saouler Ariana de sa présence. Tout comme cela ne servirait à rien de lui demander de la tutoyer. Elle la comprenait en un sens. Phillip et elle étaient des étrangers à ses yeux, et cela avait du être très dur pour elle de revenir ici après tant d'années. Mais en un an tout de même. Aurora ne comprenait pas ce qui clochait, pourquoi il n'y avait plus cette complicité d'antan. Ariana était sans doute gênée. « Je vais bien. » répondit simplement Aurora, priant pour que sa voix reste égale, et que la tristesse qu'elle ressentait ne s'entendent pas. Il fallait continuer à faire comme si tout allait bien.
Ses doigts tapotèrent le bois de la table tandis qu'elle observait Ariana, les yeux rivés sur son assiette. Elle fut distraite un bref moment par les serviteurs qui apportèrent l'entrée. Elle n'avait pas faim. Plus vraiment d'appétit pour rien depuis un an désormais. Elle n'avait toujours pas digéré ce qui lui était arrivé mais Aurora n'était pas prête à se l'avouer. Il y avait beaucoup de choses qu'elle gardait pour elle. Autrefois, elle les aurait avouées à Phillip mais il n'était pas là. Elle devait gérer cela toute seule et elle savait très bien que cela ne pouvait pas durer. Elle était trop faible.
« Ariana... J'aimerais que nous trouvions un moyen de nous entendre, de nous retrouver. » commença t-elle avec hésitation, tout en se demandant à quoi cela servait ses paroles, déjà dites et redites. « Enfin, je sais que nous sommes très différentes, toi et moi. Aussi différentes que la lune et le soleil, la nuit et le jour. Tu es intelligente, tu aimes la lecture alors que moi non... » Elle s'arrêta brusquement, jouant avec les aliments déposés dans son assiette. Elle sentait qu'elle allait pleurer, les larmes lui brûlaient les yeux. Brusquement elle se leva et se dirigea vers sa fille pour s’asseoir à côté d'elle. Elle n'aimerait pas cela à coup sûr.
« Je t'ai déjà perdu une fois, Ariana. Je ne veux plus te perdre encore, tu comprends? » souffla t-elle. Elle n'osa pas la toucher même si elle en mourrait d'envie. Elle la touchait sans arrêt lorsqu'elle était enfant, savourant le contact de ce petit corps chaud qui lui appartenait, respirait son parfum d'enfant, passait des heures à la regarder dormir paisiblement, ses petits poings serrés, dans son berceau.
Le visage d'Aurora se contracta avant qu'elle ne se détourne légèrement. Il ne fallait pas qu'elle se laisse envahir par ses émotions. Elle était Impératrice après tout, mais face à cette enfant, sa propre fille, elle se retrouvait totalement démunie. Et jamais elle ne s'était retrouvée dans une situation telle que celle-là, qui lui semblait sans issue. « Tout ça pour dire que, tu n'es pas prisonnière ici tu sais. Si tu as le moindre désir, la moindre envie, fais-en nous part à ton père et à moi. Nous ne sommes pas des monstres. Nous voulons ton bonheur plus que tout au monde, t'écouter. » termina t-elle. Aurora savait que Phillip ne rencontrait pas les mêmes problèmes avec Ariana qu'avec elle. C'était donc elle, la source du problème, probablement.
Aurora avait des défauts, beaucoup, elle en était bien consciente, mais jamais personne ne pourrait lui reprocher d'être une mauvaise mère ou une mauvaise épouse. Elle était toujours là pour soutenir et aider ceux qu'elle aimait, les pardonner. Elle n'était pas non plus une mauvaise personne, juste égoïste, un peu superficielle, et pleine de préjugés sur le monde qui l'entourait et qu'elle connaissait si mal. Il suffisait à sa fille de prononcer quelques mots seulement pour être exaucée.
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MessageSujet: Re: gold will be theirs crowns + ariana   gold will be theirs crowns + ariana EmptyMar 23 Juin - 0:45


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ARIANA & AURORA OF THORNVALL
« Je vais bien. » Vrai. Faux. Elle ne sait pas, elle ne sait plus l’enfant. Ils mentent, tous chacun. Ils cachent la douleur pour un sourire éclatant, un empire uni. C’est ce qu’on dit de Slumberland, mais elle n’y croit pas. Comment croire de telle sottise quand tout le monde ment ? L’enfant elle aimerait bien partir. Voir et encore revoir la mère. Ou alors se balader dans la forêt mystérieuse. Boire du rhum, visiter des anciens villages, des châteaux en ruine, tout ce que ce monde a pu créer. Elle veut à son tour entrer dans l’histoire et pas en étant la simple sauveuse du grand sort de Maleficent. Mais l’enfant n’a que seize, l’enfant est la fille de l’empereur et l’enfant ne doit pas viser encore plus haut qu’elle ne l’est déjà. Malgré ses qualités, elle cache cette ambition d’un avenir aventureux, ce côté sauvage d’une princesse rebelle et impossible à maintenir. Alors là, voilà, elle se noie dans les livres, dans tout ce qui peut lui passer le temps. L’entrée arrive et l’enfant attaque sa salade qu’elle déguste, tentant d’être élégante. On ne peut pas reprocher à l’enfant d’avoir eu une éducation puérile, alors en présence de grande personne, elle arrive à se tenir droite. « Ariana... J'aimerais que nous trouvions un moyen de nous entendre, de nous retrouver. » Elle veut pouffer de rire, mais elle se retient. Elle ne doit pas, elle ne peut pas. Pourtant, l’ironie du sort s’acharne sur l’enfant. Elle le veut, elle aussi, retrouver sa mère. Mais celle-ci n’a pas une chevelure blonde, elle est rousse. Partagée entre l’amour de deux mères bien différentes, mais qu’elle apprécie tout autant. Elle ne veut pas trahir sa tante, mais quand elle essaie d’être proche, elle n’y arrive pas. Il y a un hic entre les deux blondes et ça les désole. « Enfin, je sais que nous sommes très différentes, toi et moi. Aussi différentes que la lune et le soleil, la nuit et le jour. Tu es intelligente, tu aimes la lecture alors que moi non... » Un sourire nostalgique se dessine sur son visage. La lune et le soleil, la nuit et le jour. Un charmant tableau. Elles sont les plus grandes différences du monde, et pourtant Ariana a besoin de sa mère tout comme elle ne le désire pas. Elles sont complémentaires, et elles partagent se désire de renouer, bien que celui d’Ariana soit moins fort que celui de sa mère. Et puis légèrement, elle se lève et va rejoindre son enfant à côté d’elle. Ariana se pousse légèrement. Elle ne sait plus quoi ressentir. Elle souhaiterait se lever de table et partir, mais elle ne peut pas. Tout comme elle aimerait se jeter dans les bras de sa mère, mais il lui en est encore impossible. « Je t'ai déjà perdu une fois, Ariana. Je ne veux plus te perdre encore, tu comprends? » La petite sauvageonne qui fixait le mur d’en face baisse la tête. Ses mains se serrent contre sa robe, cachant son mal être. Des larmes voudraient glisser de ses yeux océans, mais elle se retient. Elle ne veut pas se montrer faible, pas devant sa mère. Après tout, elles se sont perdues. Ariana rêve de paix, mais elle rêve aussi que sa mère ne soit autre que sa tante. Les deux à la fois, elle n’aurait pas son cœur qui serait divisé en deux parties et ça lui éviterait les crises de nerfs quand elle serait seule. « Tout ça pour dire que, tu n'es pas prisonnière ici tu sais. Si tu as le moindre désir, la moindre envie, fais-en nous part à ton père et à moi. Nous ne sommes pas des monstres. Nous voulons ton bonheur plus que tout au monde, t'écouter. » Instinctivement, sa tête se retourne et elle se met à fixer sa mère. Inclinant légèrement la tête, elle ne sait plus quoi dire. Elle aurait bien besoin de Peter pour la conseiller, tout comme de ses nombreux amis. « Merci. » Sa voix, bien que légèrement chuchoté, est touchée. Elle se sent touchée, émue. Les paroles de sa mère l’affecte et si parfois, il est dur de supporter les discours de sa mère, celui-ci est le plus délicat, le plus tendre. Le plus pur, comme un baiser. « Je sais que c’est dur, mère. Et je sais que vous n’êtes pas une mauvaise mère, ni une femme sans intérêt. Vous êtes l’impératrice de ce royaume, la grande Aurora of Thornvall, vous êtes la beauté de cette Empire. Et jamais vous ne me perdrez. » Mesonge. Elle sait que c'est faux, qu'un jour viendra, elle partira. Mais elle essaie de prendre sur elle, de se donner un air mature. Elle veut voir la fierté dans le regard de sa mère, c’est tout ce qu’elle cherche. Ariana veut simplement faire plaisir, mais en restant elle-même. Et elle sait très bien que son véritable caractère, celui de la princesse rebelle qui court avec une robe pleine de boue va déplaire à l’impératrice. « Mère, êtes-vous déjà montée à cheval ? » Ce n’est qu’une question débile parmi tant d’autre, mais l’enfant essaie toujours et encore de connaître ces parents à la place des contes. Elle essaie, sans vraiment savoir où ça va mener. Alors elle tente quelque chose, en essayant d’oublier tous les nombreux défauts qu’elle voit dans ce monde, et particulière chez sa mère.
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MessageSujet: Re: gold will be theirs crowns + ariana   gold will be theirs crowns + ariana EmptyMar 23 Juin - 1:33


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« Je sais que c’est dur, mère. Et je sais que vous n’êtes pas une mauvaise mère, ni une femme sans intérêt. Vous êtes l’impératrice de ce royaume, la grande Aurora of Thornvall, vous êtes la beauté de cette Empire. Et jamais vous ne me perdrez. » dit sa fille. Aurora sourit. Mensonge. Toutes les filles sont destinées à partir, à quitter leur mère. C'est ainsi et elle le sait. Aurora ne pouvait que s'y préparer. Et elle le devait d'autant plus que dix années avaient passées, Ariana était une jeune femme. « Je ne suis pas grande, Ariana. J'ai beau être Impératrice et Reine, je ne suis qu'une mortelle comme tant d'autre. Avec mes rares qualités, et tous mes défauts. » répliqua t-elle. Elle n'était pas non plus la beauté de cette Empire. Ses poings se serrèrent. « Sais-tu que pour nous annoncer son mariage, ton oncle Aragon nous a fait envoyer un portrait de sa nouvelle épouse Snow-White ? C'est elle qui est considérée comme la plus belle de tout Vanàrillon. Il nous a envoyé ce portrait pour nous narguer, ton père et moi. Mais cela n'A pas marché. » Non, cela n'avait pas marcher. Aurora se considérait comme étant bien au delà de ce geste. « Cela n'a pas marché parce que peu importe la beauté, le pouvoir, la richesse. J'attendais quelque chose de bien plus précieux que tout cela : toi Ariana. » Elle avait donné naissance à un enfant, un enfant qu'Aragon devait désiré désespérément, lui dont le mariage, depuis plus de quinze ans, restait stérile. Et un jour, si les Dieux le voulaient, Ariana serait Reine de Thornvall, voir Impératrice si l'Empire subsistait jusqu'à là. Ou peut-être que les Dieux accorderaient à Phillip et Aurora un autre enfant. Ariana avait été, et était toujours son plus précieux trésor. Elle, la Reine superficielle et dépensière avait trouvé quelque chose de bien plus important que toutes les futilités qui l'avaient alors toujours occupée. Elle savait désormais que c'était parce qu'elle n'avait jamais eu à s'occuper de quelqu'un qu'elle avait agi ainsi, aveuglément. Et elle en subissait les conséquences même une dizaine d'années après. Personne n'oubliait. . « Je sais que je ne te perdrai pas. Pas entièrement, puisque tu es ma chair et mon sang. Mais ne mens pas, je sais qu'au fond, tu n'es même pas là. » soupira t-elle. Une mère sent ces choses-là.
« Non. Jamais je n'ai appris à monter à cheval. » répondit Aurora à sa fille. Elle aurait dû être contente que celle-ci cherche à mieux la connaître, mais sa question fit naître en elle de profonde réflexion. Pourquoi n'avait jamais t-elle appris à monter à cheval ? « Ma sœur et moi sortions très rarement de l'enceinte du château, à part pour aller à Sandcliffs. Je suppose que nos parents ont décidés que l'art équestre n'avait pas sa place dans l'éducation que nous avons reçues. » Une éducation principalement axée sur comment tenir un château, un pays, comment organiser des bals, des réceptions. Bien sûr, comme toutes les filles elles avaient appris à la lire et à écrire, mais seul Gloënia s'était prise de passion pour la lecture. C'était elle qui s'isolait sans cesse dans la roseraie pour lire, qui lui racontait des histoires parfois. Et depuis sa mort -la mort a des effets étranges sur certaines personnes- Aurora descendait, la nuit, lorsqu'elle était seule, dans la roseraie, se remémorant des souvenirs d'enfants, lorsqu'elle venait voir sa sœur qui lui racontait des histoires. Désormais, c'était elle, Aurora, qui ne s'était jamais intéressée à la lecture et aux histoires, qui lui en racontait. Souvent elle avait craint d'être surprise par une tierce personne, craint qu'on se moque d'elle si on venait à savoir. Après tout, seuls les chiffons étaient censés l'intéresser. « Tu lui ressemble beaucoup. » lâcha finalement Aurora. Et en prononçant ses quelques mots, elle eut l'impression qu'on lui ôtait un poids.
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MessageSujet: Re: gold will be theirs crowns + ariana   gold will be theirs crowns + ariana EmptyMar 23 Juin - 19:10


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« Je ne suis pas grande, Ariana. J'ai beau être Impératrice et Reine, je ne suis qu'une mortelle comme tant d'autre. Avec mes rares qualités, et tous mes défauts. » L’enfant veut soupirer, mais elle se retient. Encore une fois, sa mère se lamente de ses défauts et oublie les sourires et les efforts. Elle voudrait tant que sa mère comprenne ce qu’elle ressent. Peter lui aurait dit de se moquer d’elle, de se fâcher contre elle, de lui dire d’arrêter tout ça, mais elle n’en a pas la force l’enfant. Elle n’a pas le courage de se soulever contre sa mère. Elle préfère regarder droit devant elle, se montrer impassible et solitaire, essayant de refuser tout amour. « Sais-tu que pour nous annoncer son mariage, ton oncle Aragon nous a fait envoyer un portrait de sa nouvelle épouse Snow-White ? C'est elle qui est considérée comme la plus belle de tout Vanàrillon. Il nous a envoyé ce portrait pour nous narguer, ton père et moi. Mais cela n'A pas marché. » L’enfant ne put se retenir de pouffer, étouffant un rire moqueur. Elle en avait entendu, des ragots sur son oncle. En réalité, elle avait entendu des ragots sur tous les membres de sa famille. Son père, sa mère, ses oncles et ses tantes. Mais celui-ci n’avait pas l’air d’être un ragot, ni une blague, et ce qui était d’autant plus drôle. Envoyer le portrait de sa nouvelle femme, qu’elle action égocentrique et totalement immature … Même elle, ne l’aurait pas fait. Alors elle sourit, parce qu’après tout, le monde est bien trop immature et elle ne voit que les défauts le jour et la beauté la nuit. « Cela n'a pas marché parce que peu importe la beauté, le pouvoir, la richesse. J'attendais quelque chose de bien plus précieux que tout cela : toi Ariana. » L’enfant ne réagit pas. Elle avait l’habitude des beaux discours et elle se sentait flattée de l’intérieur, c’était déjà un début. Elle qui se montrait si avenante dans le début du repas, elle tentait de rester neutre. Le visage d’Ariel flottait dans sa tête, et elle ne pouvait trahir sa tante en aimant sa mère. A ce jour, Ariana était la seule héritière du royaume, Aragon n’avait pas d’héritier et Eric avait perdu le sien à la mer. Maella, sa tante, n’avait aucun enfant et la petite blonde sentait le sang important qui coulait dans ses veines. Elle était la petite-fille chérie de tous, tout en étant une gamine imparfaite, insatisfaite et bien trop rebelle.  « Je sais que je ne te perdrai pas. Pas entièrement, puisque tu es ma chair et mon sang. Mais ne mens pas, je sais qu'au fond, tu n'es même pas là. » Elle voudrait dire quelque chose de nouveau, mais elle n’en a pas la force. Elle n’a pas la force de mentir, ni d’avouer la vérité, celle-ci vient juste d’être dite. Alors elle fixe ce mur de pierre en oubliant ces paroles. Elle s’en veut, parfois, quand elle se montre désagréable, horrible. Elle déteste ce sentiment, celui qui la rend peste et mauvaise. Mais elle n’a pas le choix, elle doit vivre avec. Alors elle encaisse, doucement, mais elle oublie avec le temps, l’horreur de sa nature. Le monstre sans cœur qui se cache en elle. Elle sait que chaque humain n’est pas parfait, mais de jour en jour, elle voit l’imperfection du monde grandir, et ça la dégoute. Elle se dégoute elle-même des fois. Et c’est en galopant, l’esprit libre, comme sur les plages de Sandcliffs, qu’elle aime la vie, qu’elle la danse, et qu’elle rit. Alors elle se dit peut-être, que sa mère connait cette sensation de liberté. « Non. Jamais je n'ai appris à monter à cheval. » Légèrement déçu, mais pas réellement surprise, Ariana eut une idée. Une idée totalement loufoque, que même son ami Tara ou Peter n’aurait jamais pensé. Mais elle fut coupée par sa mère qui reprit. « Ma sœur et moi sortions très rarement de l'enceinte du château, à part pour aller à Sandcliffs. Je suppose que nos parents ont décidés que l'art équestre n'avait pas sa place dans l'éducation que nous avons reçues. » Une éducation. Elle imagine l’éducation qu’elle aurait eue, si elle était restée à Thornvall et que tout irait bien. Elle aurait de nombreux livres avec des histoires sur les divinités, sur de nombreuses choses, mais pas autant de conte avec des pêcheurs, des sirènes et autres créatures marines qu’elle aimait tant à Sandcliffs. Elle aurait appris tant de chose, des choses de princesse et non de petite enfant, fille de son propre frère. A Sandcliffs, elle avait plus de liberté qu’ici et c’était bien pour une de ses raisons qu’elle avait déjà touchée un arc pour la première fois ou eut un cheval pour elle. « Tu lui ressemble beaucoup. » Ariana ne sait pas quoi ressentir. La sœur d’Ariana n’est autre qu’une traîtresse, et elle fait partie de la cause du malheur de sa famille et de sa mère. Mais une sœur reste une sœur. Et l’enfant est une fille unique, elle ne connait pas la joie d’avoir un frère ou une sœur, elle ne porte pas vraiment sa tante décédée dans son cœur. Elle ne se rappelle que trop peu d’elle. Elle se jure de respecter les morts, mais elle ne sait pas vraiment si elle doit respecter celle qui lui a pris sa mère. Elle voudrait éviter le sujet. Elle sait qu’elle ne pourrait dire que du venin sur cette tante qu’elle déteste. Alors elle ne dit rien, elle encaisse et pense qu’elle ne lui ressemble pas. Elle ne veut pas être une traîtresse, ni une jeune femme perdue éprise d’une grande jalousie. Et si sa mère ne pourrait lui dire que du bonheur sur sa tante, Ariana ne la croirait pas. Alors l’enfant sourit. Elle ne veut pas rester figée dans le passé, elle veut avancer. « Mère, vous savez qu’il n’y a pas d’âge pour apprendre. » Elle prend le ton d’un expert. Tente de se prêter aux jeux. Et elle espère, elle espère sincèrement que sa mère va accepter sa proposition. Elle espère pouvoir partager des rires, des cris de joie avec sa mère, au lieu de partager un dîner qu’aucune des deux ne savourent. Elle espère réellement, elle y croit. Elle tente d’y croire, car si sa mère refuse, elle perdrait espoir. Elle sait que la déception, la haine qu’elle enfouit en elle ne ferait qu’exploser encore plus. Alors elle enfouit le malaise qui pèse entre elles et elle tente de rester calme. « Je pourrais être votre professeur. Je ne dis pas que ma monture est parfaite, mais oncle Eric est un bon professeur. »
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MessageSujet: Re: gold will be theirs crowns + ariana   gold will be theirs crowns + ariana EmptyDim 28 Juin - 16:31


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ARIANA & AURORA OF THORNVALL
Elle la sentait encore planer, cette gêne, cette distante qu'il existait entre elles deux. Pourtant Aurora, de bon caractère, décida de ne plus trop s'en soucier. C'était certes important, et même grave, mais comment pouvait-elle agir normalement si elle n'était pas elle-même? Elle n'était pas une femme à s'inquiéter énormément, persuadée qu'il y avait toujours des solutions à tout, et elle était prête à remuer ciel et terre pour trouver des solutions, d'ailleurs. Mais Aurora avait bien conscience d'être dans une impasse. Elle était ouverte et sa fille fermée. « Mère, vous savez qu’il n’y a pas d’âge pour apprendre. » entendit-elle Ariana dire. Elle faillit s'étouffer avec le verre de vin qu'elle avait porté à sa bouche, mais heureusement un tel accident n'arriva, elle se contenta de reposer son verre calmement sur la table. Il n'y avait pas d'âge pour apprendre, c'était exact. Elle fut fière de sa fille, de ce côté si sage alors qu'elle était encore jeune. Mais n'était-ce pas normal? Elle était bien la fille de son père, lui qui avait tout fait pour qu'Aurora suive la voie qu'on lui avait destinée, en l’occurrence: Aragon alors que pour elle, il n'y avait que lui. Il s'était effacé, volontairement, mais cela n'avait fait que renforcer sa détermination. Aurora garda néanmoins le silence, ne répondant pas immédiatement à sa fille, réfléchissant à toute allure. « Je pourrais être votre professeur. Je ne dis pas que ma monture est parfaite, mais oncle Eric est un bon professeur. » ajouta la princesse.
Aurora se trouva dans une situation fort gênante. Elle avait parfaitement conscience qu'Ariana faisait ainsi un pas vers elle, un pas de géant. Comment pourrait-elle refuser? Et pourtant, elle le devait. Aurora n'avait pas vraiment peur des chevaux, même si ces bêtes-là l'impressionnaient, elles étaient grandes, puissantes, des animaux, et donc par définition, dangereux, imprévisibles. Elle s'était déjà approchée de chevaux, en avait caressé, mais elle ne se rappelait guère être déjà montée sur l'un deux. Elle se faisait transporter en carrosse, en litière, cela lui suffisait amplement et c'était plus confortable. L'entendre dire qu'Eric avait été pour elle un bon professeur lui fit mal, elle était heureuse que son oncle ait pris si soin de sa nièce mais elle ne pouvait s'empêcher de penser que cela aurait dû être Phillip qui aurait dû lui apprendre cela, et non pas Eric. Mais c'était de sa faute à elle, si elle n'avait pas été déterminée à avoir Phillip, jamais sa soeur n'aurait fait ce qu'elle avait fait.
« Oh Ariana, c'est vraiment adorable de me proposer cela! » lança Aurora tout en songeant qu'au fond, il y avait des palefreniers qui pouvaient s'en charger, sa fille n'avait pas à accomplir une tâche si basse. « Mais... Ton père et moi aurions aimé t'en parler mais ce doit être dit, et je pense que c'est le bon moment. » continua t-elle en fixant le plafond avant de reposer son regard clair sur sa fille, le coeur battant légèrement « Nous aimerions bien tenter d'agrandir notre famille alors je pense que ce ne serait pas prudent » lâcha t-elle finalement, se demandant si ils étaient vraiment une famille. Puis Aurora se mit à guetter la réaction d'Ariana avec attention, elle était inquiète à l'idée qu'elle pouvait se sentir rejetée, et c'était l'une des excuses qu'elle avait utilisée, ainsi que la fragilité de leur pouvoir. A vrai dire, sa décision dépendrait d'Ariana. Et d'elle seulement. Trop de fois elle avait été égoïste, à ne se soucier qu'elle et elle devait s'efforcer de trouver une place dans le coeur et surtout dans la vie de son enfant. C'était le plus important.
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