NOM & APPELLATION ◈ J'ai l'honneur de porter le nom de mon père, Acelin, et le prénom d'un de mes ancêtres, Gaàrik. Pour la populace, je me nomme ainsi. Cette identité ne sied pas à certains impétueux qui font le choix de me provoquer en me nommant Le Puceau. Je ne me prive pas pour leur faire savoir mon désaccord. AGE ET DATE DE NAISSANCE ◈ Selon les dires des religieux qui m'ont recueilli à la mort de mes parents, j'ai une vingtaine d'années. Je suis né durant la seconde guerre de Sumberland contre le Sud, à l'époque où Sa Majesté Phillip épousa Aurora.LIEU DE NAISSANCE ◈ Je naquis dans une contrée bien lointaine, à slumberland. RACE ◈ Je ne suis ni fée, ni humain, ni mage, ni sorcière. Je suis tout autre chose : je suis un homme idéaliste qui a la foi. Je suis un être humain amoureux du respect. Cette race semble être en voie d'extinction depuis quelques temps. ROYAUME ◈ Je voyage à travers le royaume de slumberland. J'y découvre des personnalités toutes plus intéressantes les unes que les autres. Après cela, mes pas me conduiront dans des royaumes lointains. ALLÉGEANCE ◈ L'utopiste que je suis rêve d'un royaume uni où l'on ne se battra pas à feu et à sang afin de monter sur le trône. Les deux prétendants  actuels ne répondent pas à cette exigence. En attendant qu'un roi légitime se présente, je fais partie des Sovereign Flame. PROFESSION ◈ On me prête bien des métiers : vendeur, chasseur, médiateur, chineur, paysan... Là où mes pas me mènent, un nouveau métier m'attend. Mais je vis essentiellement du troc de mes biens contre d'autres. Une belle manière de vivre au jour le jour. Il m'arrive parfois d'être vu comme le protecteur des filles de joie. Elles me prennent sous leurs ailes et m'hébergent le temps d'une nuit. Le Puceau que je suis semble les charmer. STATUT SOCIAL ◈ Vagabond célibataire, je ne suis marié qu'avec ma besace qui me permet de transporter toutes mes affaires. A mon âge, j'ai déjà trop goûté au plaisir de la liberté et à l'esprit pur pour souhaiter le salir en découvrant le plaisir charnel. Je fais vœu de chasteté jusqu'au jour où je croiserai la dulcinée qui ravira mon cœur.CONTE ◈ Robin des bois. FAMILLE ◈ Jadis, j'avais deux parents. Ils étaient des fermiers. Ils occupaient leurs journées à ratisser le sol pour planter des champs de blés. Ils avaient assez de terres pour en vivre. Lorsque j'eus fêté mes cinq ans, une maladie emporta mes parents, me laissant seul. D'eux, il me reste très peu de souvenirs : le sourire de mon père, la main de ma mère sur ma joue, les rires. Rien de plus.

◈ Que pensez-vous du conflit entre le roi Charming et l'empereur Phillip ? A juste titre, il est intéressant de se demander qui mérite vraiment d'aller sur le trône. Est-ce plutôt le roi Charming ou l'empereur Phillip ? Pourquoi l'un et pas l'autre ? Personnellement, je pense que la cupidité et la soif de pouvoir est la cause de ce conflit. S'il n'y avait pas eu ce besoin maladif des hommes de toujours vouloir contrôler les terres du voisin, nous n'aurions jamais eu à faire face à une guerre de ce genre. Comme dans chaque guerre, les donneurs d'ordre oublient le bien-être de sa population. Ils oublient les conséquences que cela peut avoir. Ils ne s'en inquiètent que lorsque le pain n'arrive plus jusqu'à leur assiette. Alors seulement, ils se soucient de notre sort. Bien entendu, des souverains bons et généreux doivent exister. Je n'ai pas le sentiment que l'un de ces deux prétendants au trône corresponde à cette description.

◈ Qu'est-ce que représente pour vous la magie ? En avez-vous peur ? L'utilisez-vous ? Je ne suis qu'un simple fils de paysans. La magie me semble un concept bien lointain. J'ai eu vent de ce qu'elle pouvait faire, j'ai entendu des rumeurs sur telle ou telle personne capable de maîtriser la magie dans mon village. Mais je n'en ai pas été témoin directement. La magie est quelque chose d'extraordinaire qui peut faire de belle chose. Si l'on met un marteau entre les mains d'une bonne personne, elle en fera bon usage et construira une maison. Il en est de même avec la magie. Dans le corps d'une personne dotée de bonté, il arrive que des miracles.

PSEUDO & PRENOM ◈ réponse ici. AGE & RÉGION ◈ réponse ici. FRÉQUENCE DE CONNEXION ◈ réponse ici (/7j). COMMENT AVEZ-VOUS CONNU SUR LE FORUM ◈ réponse ici. VOTRE AVIS ◈ réponse ici. AVATAR ◈ réponse ici. CREDITS ◈ réponse ici. UN DERNIER MOT ◈ réponse ici.

La naissance est le premier pas sur Terre de tout être vivant. Il est celui qui détermine qui l'on sera et quelle importance on aura dans la société. Le jour que l'on choisit pour voir le jour a donc une signification primordiale. La naissance de Ghaàrik eut lieu en pleine guerre. Voir le jour dans ces conditions n'est pas un bon début. Pourtant, dès les premiers instants, le nourrisson rougeaud et braillard qu'il était fut entouré d'amour par sa mère. Dans son village à moitié abandonné, beaucoup ont osé lui prédire un avenir sanglant, violent et sinistre. Tout le contraire arriva. Certes, ses parents perdirent la vie seulement cinq ans après sa naissance. Sa mère, puis son père, succombèrent à la maladie. Mais le fait est que leur éducation était déjà bien ancrée dans l'esprit de l'enfant. Il avait appris ce qu'était le dur labeur en voyant ses parents s'acharner dans les champs. Il avait découvert ce qu'était le respect en saluant toutes les personnes qu'il croisait, sans distinction de rang. Il avait compris l'importance de la générosité en voyant le sourire des pauvres pour il se délestait d'une pièce. A l'âge de cinq ans, il avait assimilé des valeurs qui le poursuivraient jusqu'à l'âge adulte. Surtout, il avait vu ce que l'amour pouvait faire de plus beau. En voyant son père noyer sa mère sous ses larmes de tristesse, le petit Gaàrik avait compris que lorsque l'on avait trouvé sa moitié, plus rien d'autre ne pouvait exister. Seulement le bonheur. Si jeune, mais pourtant si riche, il connaissait le sens véritable du mot "amour". C'est à partir de ses cinq ans que sa vie prit une nouvelle direction.

“Viens mon garçon. Tu ne peux pas rester ici.” Une main épaisse passe dans sa main. Epaisse, rugueuse, Ghaàrik s’en souviendra toujours. Elle est le premier contact humain auquel il a le droit depuis la mort de son père. Son regard est encore accroché à la maison de son enfance. Modeste bâtisse, elle comporte une unique pièce où ils dorment tous les trois. Les larmes ont marqué un sillage sur les joues sales du garçonnet. Maintenant, il ne pleure plus. Il a peur. Ce sentiment le tenaille. Cet équilibre qu’ils avaient doucement construit ensemble vient de s’effondrer. Alors certes, il repart avec des souvenirs joyeux, de bonnes valeurs, mais il perd les deux êtres qui lui ont donné vie. A cinq ans, il comprend ce que la mort implique. Il a vu des vaches se faire tuer, des animaux sauvages succomber sous les flèches des chasseurs. Il comprend ce que signifie mourir. Ce qu’il ne saisit pas encore, c’est ce qu’il va devenir. Il a juste la main de cet homme qui le conduit dans le cet endroit qui sera son chez lui pour les années à venir. Juste ça. Le visage de l’homme apparaît dans son champ de vision. Ghaàrik n’y prête pas attention. Il ne veut graver les moindres détails de la chaumière qui l’a vue naître. Il veut se rappeler des fissures sur les murs, de la boue qui marque l’entrée, des champs de blé, du soleil, des herbes folles. Il veut se souvenir de tout. L’homme pose sa main dure sur sa joue. Ce contact fait sursauter l’enfant. Sa mère lui touchait la joue ainsi lorsqu’il avait besoin de réconfort. Enfin, il semble voir l’homme. “Tes parents étaient de braves gens. Ils ont fait le bien autour d’eux. A ton tour de semer le bonheur autour de toi. A ton tour d’accomplir de grands exploits.” Ghaàrik sent les larmes monter. Il se mord la lèvre inférieure pour s’empêcher de pleurer. Il sait. Il sait que s’il se laisse aller, ce sont des litres d’eau qui vont s’écouler de ses yeux. Et ça, il ne le souhaite pas. “Comprends-tu, mon garçon ?” Il n’est pas sûr, mais il hoche la tête. Que risque-t-il de toute manière ? Et que pourrait-il comprendre, il n’a que cinq ans. Pourtant, l’homme continue à le dévisager. Il retire sa main de la joue. “Nous prendrons soin de toi. Tu serviras une entité plus grande que toi. Tu seras au service de quelque chose qui te dépasse. Elesnar est heureux de recueillir de jeunes orphelins. Et lorsque tu seras en âge, tu partiras.” Elesnar. Sa famille avait toujours été croyante. Les journées étaient marquées par les prières. Il a grandi dans les Temples d’Elesnar, lorsque ses parents y venaient pour troquer les récoltes contre des denrées. “Allons-y. Nous devons arrivés avant la tombée de la nuit.”. C’est ainsi que la vie suit son cours pour le jeune Ghaàrik. Pour le jeune orphelin qu’il est, une nouvelle vie débute. Il troque les habits de paysan pour ceux de religieux. Probablement l’une des plus jeunes recrues du culte d’Elesnar, il apprend à être utile. Harletin, l’homme qui est venu le chercher après le décès de ses parents, le prend sous son aile et lui enseigne tout ce qu’il a à savoir. C’est ainsi que Ghaàrik se retrouve à travailler pour lui. Tout doucement, les souvenirs de ses parents disparaissent. Ils lui manquent de moins en moins et il peut se détacher de leur image. Ils ne le hantent plus dans son sommeil. Une année, puis deux, puis trois s’écoulent. Il ne compte plus le temps passé dans ces temples. Il n’oublie pas les valeurs apprises par ses parents. Le respect, la générosité, la rigueur. A cela viennent s’ajouter la bonté, l’altruisme, le culte. Durant dix ans, Ghaàrik reste dans le giron de la religion. Il a alors quinze ans lorsque Harletin décide qu’il est temps pour le garçon de voir autre chose. Bien qu’il soit un bon apprenti, Ghaàrik n’est pas fait pour vivre dans un temple. Il est curieux, vif, intelligent et surtout, il ne tient pas en place. Sa vie se fera ailleurs, ainsi en a décidé Harletin. Alors, un beau jour de l’année 1056, Ghaàrik fait ses adieux à sa deuxième maison. “Je suis prêt.” Le prêtre abandonne ses occupations pour rejoindre son protégé. Une page de leur vie se tourne. Il encadre la tête de l’orphelin de ses deux mains et lui penche la tête en avant. Il dépose un baiser au sommet de son crâne. Harletin se recule pour l’étudier, tel un père. Le gamin qui pleurait la mort de ses parents a bien grandi. Il est aujourd’hui un homme prêt à découvrir le monde et à voler de ses propres ailes “Je vous ferai parvenir de mes nouvelles à chaque étape de mon voyage. Je vous le promets.” “Vous avez intérêt, jeune homme. Faites bon voyage et soyez prudent. Les routes ne sont pas sûres.” Un sourire malicieux gagne le visage de l’adolescent. Il ne craint pas pour sa sécurité. Quand il ne servait pas Harletin, il avait le temps de se battre avec un bâton ou apprenait à manier le couteau et l’épée. “Adieu.” “Adieu.” Aucun des deux ne s’attendait à avoir le coeur tordu de douleur à l’idée de se quitter. Aucun n’avait songé qu’ils faisaient partie de la vie de l’autre. A la manière d’un garçon de cinq ans qui quitte sa maison, Gaàrik étudie une dernière fois tous ces temples pour se souvenir de tous les détails. L’agitation qui succède au silence de la prière, les religieux, les marchands… Il veut se souvenir de tout. En s’éloignant, il se tourne en arrière une dernière fois. Un dernier sourire et un dernier signe de la main à Harletin.

Jadis, fut un temps où chacun régnait selon ses propres envies, ses propres besoins. Jadis, fut un temps où rois, reines, princes et princesses, tous portaient une couronne plus rouge que le vin découlant de leurs lèvres. Car Jadis, fut le sang. Chaque trône se voulait plus grand, plus imposant. Jusqu'au jour où le tueur de dragons, Phillip proposa la Grande Alliance. Une découpe des terres fut achevée, et tous les royaumes régissaient sous une même loi : la paix. Une paix appelé Paix de l'Empeureur, en qui tous, trouvèrent le Prince Phillip, tueur de dragons, le sage roi. Tous les conflits se réglaient dans la plus grande sagesse, sous sa main bienveillante. Mais le Destin reprit ses droits, l'amour lui apporta une couronne d'épines et en mariant la belle Aurore, il épousa sa malédiction. Thornvall sombra dans un sommeil profond...ses terres se mourraient peu à peu, et les famines s'approchaient à grands pas. L'esprit des seigneurs trembla, avec l'annonce de cette semi-mort : le continent était perdu. Et la folie des hommes enchanta leur cœur. Chacun se proclama roi de ceci, roi de cela, appliquant leurs propres lois et, évidemment, des conflits renaquirent. Tous se voulaient rois, tous se voulaient l'unique empereur de ces terres si riches. Mais seules les guerres faisaient rage. La malédiction se leva, et à leur réveil, le couple royal découvrit un continent déchiré. Ils avaient dormi trop longtemps pour réparer les blessures...les gouffres étaient trop profonds et si aucune guerre ne résonne aujourd'hui, les conflits restent présents. Et tous brandissent des dagues dans l'ombre des plus lumineux dans un seul et unique but : avoir le pouvoir. Cependant, alors que chacun recherche le pouvoir, personne n'entend la mort sortant du gosier du Grand Nord, où la Reine des Neiges lève une armée, et du Sud où les ténèbres rampent sur le sable, ne craignant plus la lueur du majestueux Soleil.

Ses vagabondages l’emmènent dans plusieurs grandes villes de Slumberland, vendant ses services contre un morceau de pain, deux pommes de terre ou simplement un toit pour la nuit. Dans les villages, il se fait employer en tant que paysan. Dans les villes, il enfile ses habits de vendeur pour le compte de quelques marchands. Dans les lieux de cultes, il seconde les prêtres durant les services. Il tâche de trouver une utilité à chaque endroit qu’il visitait, plutôt que d’être un poids à la charge des autres. Au gré des aventures et des mésaventures, il se découvre un penchant pour la protection des autres. Protéger la veuve et l’orphelin est rapidement devenu son objectif premier. Il a maintenant atteint les vingt ans. A force d’échanger avec le monde, Ghaàrik rêve d’un seul et même royaume, mué par une volonté d’avancer et d’évoluer ensemble. Il n’y aurait plus d’interrogations sur qui doit être le roi. Cette société se porterait bien mieux, il en est convaincu. Il est également certain que les paysans auraient une meilleure situation, avec des échanges facilités entre les villages et les villes. Leurs conditions de vie en seraient améliorées. Les Dieux finiront par entendre leurs prières et exaucer leurs souhaits. Ghaàrik pourrait s’étendre pendant des heures à ce sujet. Lorsqu’il en parle, ses yeux brillent, il est soudainement animé par l’optimisme et ne parvient plus tarir le flot de paroles qui s’échappe de lui. Oui, un monde où on serait frères et non pas ennemis. Cela serait tellement beau, non ? “Les erreurs du passé ne doivent pas être reproduites, vois-tu ? Mais, ne serait-ce pas merveilleux un monde où les filles de joie seraient traitées avec respect, où les gens du bas peuple auraient une vie plus agréable ; où la criminalité ne serait qu’un mauvais souvenir ? Ne serait-ce pas… qu’est-ce qu…” Le visage de poupée de la jeune fille s’approche à quelques centimètres de lui. Elle avance vers lui à la manière d’un félin prêt à lui sauter dessus. Ses mains se posent sur ses cuisses, elle colle sa poitrine délicatement tâchée de rousseurs contre son torse, elle approche sa bouche de son oreille. “J’aime quand tu parles ainsi. Ne t’arrête pas.” Ghaàrik ouvre la bouche sans savoir que dire. Par tous les Dieux, il n’est pas sûr de vouloir que tout cela aille jusqu’au bout. Non, en fait, il en est particulièrement convaincu. Il enferme les poignets de la fille de joie et la repousse doucement. “Je… milles excuses, je ne puis accepter.” Elle se renfrogne, croise les bras sur sa poitrine et se met à bouder. Il semblerait qu’elle ait peu l’habitude d’être rejetée par des hommes. “Je ne souhaite pas te contrarier. J’attends de tomber sur la demoiselle en détresse dont chaque conte décrit l’histoire. Cette jeune femme qui aura besoin d’une main tendue pour se relever. A ce moment là, je saurais que cette femme est celle qui me suivra jusqu’à la mort.” Elle le dévisage longuement. Elle hésite entre le traiter d’idiot infini ou d’éternel romantique. Peut-être les deux. Ghaàrik fait partie de ces personnes qui est amoureux de l’idée même d’être amoureux. “Tu n’as rien compris à la vie, Ghaàrik. Rien de rien. Ce n’est pas ainsi que cela fonctionne.” L’intéressé finit par hausser les épaules. Il a l’habitude de ce genre de réactions. Aux yeux de tous, il est l’homme stupide, trop optimiste et idéaliste. Alors qu’il est bien plus. Il est un vagabond à la recherche d’un sens à sa vie. Il est un jeune adulte en quête d’aventures et d’amour. Il est un amoureux de la vie et des rêves. Il est un rêveur qui n’hésite pas à prendre la défense des plus faibles et à prôner la justice. Il est un crétin qui réfléchit après avoir agi. Il est un pieux qui souhaite se réserver pour celle qu’il aimera. Il est un orphelin qui souffre encore de la perte de ses parents et de la solitude. Il est un paysan travailleur et hargneux. Il est un un étranger qui a soif de découvertes, quitte à se mettre en danger. Il est bien plus qu’un utopiste amoureux.