NOM & APPELLATION ◈ Henry, ce prénom coutumier des grands seigneurs qui confère à la fois noblesse et fermeté à quoi doit le porter, signifiant littéralement « le maître de maison » il n'est pas étonnant de le retrouver à la tête de la châtellerie de Goldenbridge. Il est connu aussi sous le nom d'Henry le joyeux ou le magnifique et d'autres sobriquets qui n'ont pour seul but que de magnifier sa personne et de sublimer son image.  AGE ET DATE DE NAISSANCE ◈ Âgé maintenant de trente-deux ans, le temps ne semble pas avoir d'emprise pour lui qui se sent toujours aussi jeune et fougueux qu'à ses seize ans. LIEU DE NAISSANCE ◈ Goldenbridge, la cité dorée qui fait tourner la tête des plus grands seigneurs. Une région du Nord, rattachée à Mistyland mais qui pourrait très bien se suffire à elle-même tant les richesses affluent faisant prospérer cette cité capricieuse et fière à l'image de ses seigneurs.  RACE ◈ Il n'est peut être qu'un simple humain mais sa réussite il ne la doit pas à l'utilisation d'un quelconque artefact magique. Un simple patronyme a suffit à lui ouvrir les portes de la gloire et lui confier les rênes du pouvoir de sa très chère cité dorée.  ROYAUME ◈Henry a toujours vécu dans la province de Goldenbridge, une région rattachée aux froides terres du royaume de Mistyland, il est né en tant qu'héritier de ces terres fructueuses, berceau de l'agriculture nordique, bordées de plaines et de mines de pierres précieuses qui scintillent à l'image de la cité d'or Valgoràth le joyau du Nord.  Devenu maintenant seigneur de tout un peuple, il ne peut se permettre de jouer les vagabonds aux quatre coins du royaume et n'en a jamais éprouvé l'envie, il est né pour être un grand seigneur ses terres sont son seul héritage.   ALLÉGEANCE ◈ La question de l'allégeance du seigneur de Goldenbridge est sûrement ce qui alimente bon nombre de conversations aux quatre coins du continent. Aussi fier que son patriarche et manipulateur que sa génitrice, il n'en finit pas de faire tourner toutes les têtes en brisant constamment ses alliances pour en créer de nouvelles beaucoup plus fructueuses. Il fait parti de ceux qui se délectent de voir la fratrie se déchirer aux yeux de tous et de voir le grand rêve d'unification de l'empereur se fissurer. La vérité est que le seigneur Henry n'a foi qu'en lui-même, qu'en son peuple et qu'en sa cité.   (sovereign flame). PROFESSION ◈ Seigneur des terres de Goldenbridge, ce fief doré, véritable bijou à l'Est des contrées glacées du Nord. STATUT SOCIAL ◈Marié à quatre reprises, le seigneur ne fait pas les choses à moitié. Certains interprètent ses trois premiers mariages comme des erreurs de jeunesse, des unions célébrées sur un simple coup de tête alors que le seigneur sortait à peine de l'adolescence. Il n'a pourtant jamais répudié ses trois premières femmes même lorsqu'il a fait de Cinderella son épouse officielle aux yeux de tout le royaume.  CONTE ◈ cendrillon FAMILLE ◈ Orphelin de mère à l'âge de huit ans puis de pères quelques années plus tard, le jeune Henry s'est très vite vu propulsé sur le devant de la scène. Seul, le seigneur de la cité dorée, s'est très vite entouré en épousant deux jeunes femmes de haute-naissance. S'en suivit un troisième mariage célébré quelques années plus tard, c'est qu'Henry le Joyeux voit les choses en grand et qu'une seule épouse ne suffira pas à assouvir ses besoins et à effacer ses peines. Il finit cependant par mettre de côté ses trois premières épouses ( sans toutefois les répudier ) lorsqu'il rencontre sa précieuse Cinderella, cette danseuse chaussée de cristal qui fait chanceler tous les nobles d'un simple coup de rein. Elle qui n'est d'abord que sa maîtresse finit par obtenir le privilège d'être son épouse officielle, celle avec qui il règne en maître sur les terres de Goldenbridge.

◈ Que pensez-vous du conflit entre le roi Charming et l'empereur Phillip ?
« Ne les trouvez-vous donc pas ridicules ces deux petits chérubins en quête de reconnaissance se disputant la plus grosse part du gâteau ? Phillip est sans doute le plus gourmand, les yeux plus gros que le ventre, avec ses doux rêves de continent unifié. Quelle utopie, ce doux rêve qu'il nourrit, qui l'habite et dont il doit rêver chaque nuit. Sa seule erreur a été de sous-estimer la magie car Maleficent a fait une fière chandelle au souverain de Mistyland en plongeant celui qui aime se faire appeler l'empereur dans un profond sommeil. Charming cet opportuniste, l'aîné bafoué par son cadet, ses revendications sont sûrement légitimes bien qu'un peu trop ambitieuses. Cette guerre n'est que gourmandise et je me délecte de voir la fratrie se déchirer, s'affaiblir mutuellement pour des querelles enfantines et des batailles d’ego surdimensionnés. Une aubaine pour ma région, mon peuple, mon petit royaume ancré dans les terres de Mistyland qui profite des avantages que nos alliances, concluent successivement avec le Nord et le Sud, nous procurent. A Goldenbridge, nous n'avons cure du gagnant de cette guerre, tant que les richesses continuent à affluer dans la cité dorée, nous offrons notre soutien au plus offrant comme une courtisane fait don de son corps aux nobles à la bourse bien remplie.  Nous n'aspirons qu'à la richesse, au plaisir et à la liberté, rien de plus, rien de moins. »

◈ Qu'est-ce que représente pour vous la magie ? En avez-vous peur ? L'utilisez-vous ?
« La magie est un don qu'il est très malvenu de sous-estimer, je parle ici de la vraie magie pas de cette arnaque commanditée par quelques charlatans qui écument le royaume pour présenter quelques cabrioles qu'ils présentent aux foules comme des tours. Par de nombreux points la magie se rapproche de l'essence même de la femme ; aussi secrète qu'attirante, aussi dangereuse qu’envoûtante. Stupide est l'Homme qui ne prétend pas nourrir quelques craintes concernant la magie, qu'elle soit blanche ou noire ce don est tout de même incontrôlable et imprévisible et causerait sûrement la perte notre civilisation si un trop grand pouvoir se retrouvait entre les mains de quelques malandrins. Pourtant je ne mentirai pas en niant que la magie ne m'attire pas, elle nous attire tous. »

PSEUDO & PRENOM ◈ scary.things (léa). AGE & RÉGION ◈ bientôt dix-neuf ans. actuellement dans la magnifique région du poitou-charentes, au fin fond du monde connu. bref, la campagne quoi     FRÉQUENCE DE CONNEXION ◈ bon normalement je suis là tous les jours même si ma présence se fait plus réduite pendant le week-end alors dans le doute je vais dire 6/7j. COMMENT AVEZ-VOUS CONNU SUR LE FORUM ◈ le projet bazzart sur lequel j'agite mes pompons depuis un petit bout de temps déjà.    VOTRE AVIS ◈ trop beau, trop seksi, trop souague itout itout.   non sérieusement ce forum est vraiment parfait, c'est encore mieux que tout ce que je m'imaginais     AVATAR ◈ peter mooney, c'était sûr que j'allais craquer pour un beau mâle.    CREDITS ◈ quelque part sur tumblr UN DERNIER MOT ◈ j'ai faim.  

Nul n'est plus doux et bienveillant que le regard d'une mère face à la détresse de sa progéniture, une compassion infinie face aux larmes qui fleurissent dans ses yeux et perlent sur ses joues. De ses doigts délicats, elle pourrait les balayer, détruire toutes les traces de la tempête qui fait rage en lui mais elle n'en fait rien se persuadant qu'ignorer sa souffrance suffira à la faire disparaître. Elle le cherche du regard malgré tout, grimaçant chaque fois qu'il menace de laisser son chagrin reprendre le dessus. Elle le voit hoqueter, se mordre les lèvres jusqu'au sang pour ne pas pleurer se battant contre ses démons intérieurs pour que le seigneur son père n'entende rien de ses lamentations. Oh si jamais il venait à l'entendre, cette simple pensée suffit à la faire frissonner, il a déjà subit les assauts de son père une première fois, elle ne veut pas revivre cette scène une seconde fois. Cette marque chatoyante sur la joue de son fils, comme marquée au fer rouge par la main d'un père trop impétueux , elle ne souhaite plus la revoir. Son Henry est blessé, meurtri dans son cœur d'enfant. Quelle était donc sa faute ? L'amour des choses délicates si on en croit son patriarche, une tendance qu'il ne supporte pas, encore moins lorsque son épouse l'encourage à se révéler par la biais de la poésie, de l'art et du culte de la beauté. Elle l'a modelé à son image, faisant de lui un enfant gracieux au minois délicat et à la langue acérée ; une infamie pour certains, un véritable joyau pour d'autres. Un trésor qu'elle se plaît à exhiber dans les salons où toutes les femmes de la Cour se réunissent, une éducation bien singulière pour un petit garçon grandissant dans un royaume où tout n'est que force, fierté et impétuosité. « Redressez-vous ». Elle finit par lui ordonner de sa voix d'une infinie douceur, ce joli soprano qui a le don de l'apaiser. De sa démarche aérienne d'une lenteur presque exquise, elle se mouve dans la pièce s'approchant doucement de son garçon qui jette un regard ébahi face à la silhouette si rassurante de celle qui l'a enfanté. Le jeune garçon acquiesce tout en s’exécutant presque militairement, la petite créature chétive qu'il était il y a quelques secondes de cela n'existe plus. D'un geste protecteur, la Dame de Goldenbridge l'enveloppe dans cette jolie cape pourpre sertie de rubis qu'il affectionne tant et que son père lui a arraché des mains avant de faire pleuvoir les coups sur son propre fils. « Ce n'est certainement pas comme cela que je vous ai appris ». Elle poursuit d'un ton faussement réprobateur, les accès de colère ne sont pas l'adage des femmes de ce royaume. Dans la cité dorée, les femmes sont douces, sensuelles, mystérieuses et beaucoup moins rustres et fiers que leur maris. Le jeune garçon semble prendre conscience de son erreur, de cet écart de conduite qui déroge à ses principes, lui qui s'était juré de ne jamais laisser tomber le masque. Il écarquille les yeux, soudain pris de panique, la Dame de la citée dorée grimace profitant d'un moment d'égarement pour approcher ses doigts fins de la joue marbrée de son unique enfant, son seul héritier. Le jeune Henry esquive promptement ce soudain geste d'affection adressant à sa mère un regard d'une noirceur encore inconnue jusqu'à présent. « Plus personne ne vous dictera votre façon de conduire, ils ne vivront pas assez longtemps pour vous y contraindre ». Ponctuant sa prémonition d'un sourire rayonnant à faire pâlir les dorures de la cité aux mille joyaux. Une triste ironie du sort lorsqu'on sait que la Dame de Goldenbridge s'éteindra une semaine plus tard laissant son fils entre les mains du patriarche qui n'aurait aucun scrupule à dénaturer l'essence de son héritier.


Au bûcher les préceptes avec lesquels Henry a grandit. Le petit garçon charmant et charmeur qu'il était n'existe plus, emporté dans la tombe de sa mère le jour de son enterrement. Il ne fait plus les belles heures des salons et autres réceptions où il délectait les nobles de Valgoràth de sa délicieuse présence, le petit joyau de la citée dorée façonné des mains délicates de la défunte Dame. A chaque recoins du palais, on déplore la perte de sa mère, celle qui se complaisait dans l'amour des deux hommes de sa vie. Un vent de tristesse soufflait désormais dans les rues d'ordinaire si agitées de la cité dorée, la ville portait le deuil dans son sein et le visage de ses gens était aussi morne que la mine de leur seigneur. Cet homme si froid, d'une autorité sans faille et d'une fermeté sans pareille n'avait pas hésité à demander à ses serviteurs de se saisir des moindres effets personnels de sa défunte épouse afin d'organiser un grand bûcher sous les yeux plus qu'interloqués des nobles de sa contrée. Henry, lui, n'avait rien laissé transparaître, se contentant de fixer les flammes danser sous ses yeux avec cette lueur de fierté presque insolente qui dénotait avec l'ambiance presque cérémonieuse autour de ce grand brasier. Ces flammes qui ondulent, dévorant les moindre souvenirs d'une mère qui lui avait tant appris, sont les mêmes qui l'assiègent brûlant les parties de son âme qu'elle avait réussi à s'accaparer. Sans son emprise, le Seigneur de la citée dorée a carte blanche pour faire de son unique héritier un clone de sa personne, une homme fier et indomptable aussi froid que les contrées glacées de Mistyland. Au fil du temps, la patriarche modèle son fils à sa façon, retirant progressivement les apparats dont il se couvre pour y déposer les armes et mettre le fer et le sang à sa portée.   « Vous y prendrez goût Henry, ce n'est qu'une question de temps ». Il lui répète sans cesse, ses yeux froids et inquisiteurs à la recherche de la moindre réaction du garçon qui reste bien souvent de marbre, une attitude provocante qui pousse la patriarche à le pousser plus loin dans ses derniers retranchements. Il le promène sur les chants de batailles, ordonne à sa garde de ramener des cadavres dans l'enceinte même du palais n'hésitant pas une seconde à délivrer ses présents dans les appartements du jeune homme pour l'habituer à la vue du sang, à l'odeur de la mort. Le garçon s'endurcit, s'enhardit, devient féroce, on pourrait même déceler une lueur de fierté dans le regard pourtant insondable de son père.  L'élève tend à dépasser le maître et les préceptes enseignés par la défunte Dame de Goldenbridge forme une délicieuse harmonie avec l'éducation stricte de que le Seigneur a dispensé à son unique héritier.       

Un baiser, déposé au creux de sa nuque, doux comme la caresse d'une plume sur la peau suffit à extirper le désormais Seigneur de Goldenbridge de l'état de léthargie dans lequel il s'était plongé depuis l'annonce de la mort de son patriarche. Seize années. Seize longues années de servitude où il avait dû laisser sa fierté à la porte de ses appartement en évoluant dans l'ombre constante de ceux qui l'avaient élevé. Tantôt bête de foire bonne à divertir une assemblée de nobles lady, une autre fois instrument des stratagèmes odieux d'un parent bien trop exigeant, il avait tout enduré tirant les conclusions qui s'en imposaient de chacune de ses expériences.  Henry s'était toujours senti prêt pour ce moment, ce jour béni où il endosserait le rôle seigneuriale avec une dignité et une fierté sans égales, il avait nourri ce rêve pendant de nombreuses années. Maintenant qu'il le touchait du doigt, la couronne devenait un peu trop lourde, la tâche bien trop ardu pour le jeune homme qu'il était. Henry n'était pas un homme, pas encore, ses réactions parfois vives et imprévisibles l'en empêchaient. A l'annonce de la mort de son père, il avait pris la fuite s'enfermant dans son palais accompagné de ses deux épouses pour noyer son chagrin dans des effluves de vins épicés, de baisers et de nuits endiablées. Malgré tout, c'est bien la tristesse qui assombrit le cœur du flamboyant jeune homme qui rayonne d'ordinaire autant que l'astre solaire, une peine que seule l'ambroisie peut soulager. C'est donc seul et bien mal préparé qu'il doit se préparer à diriger une cité aussi capricieuse qu'un chérubin alors que, lui même, en est toujours un. Henry ouvre alors difficilement les yeux suite à la démonstration d'affection de sa plus jeune épouse, celle qu'il a épousé sur le champ après avoir appris le sort tragique de son géniteur, faisant face à ses deux immenses yeux verts semblables à des émeraudes ; un joyau de plus à accrocher à sa couronne d'or.  Laissant courir négligemment ses doigts le long du torse de son seigneur qui ne répond à cette piètre tentative que par un froncement de sourcil indélicat. La réalité vient de frapper en plein visage le jeune souverain, c'est aujourd'hui que Valgoràth enterre son seigneur et il est bien entendu prier de se rendre à la cérémonie comme tout bon héritier qui se respecte. Il ne peut se permettre de paraître faible alors que tous les nobles de Mistyland et des régions alentours sont venus pleurer le seigneur de Goldenbridge ou du moins faire acte de présence en témoignant un peu de soutien à la famille seigneuriale et à la population de Valgoràth. Henry n'a pas besoin de leur condescendance et de leurs regards faussement désolés, lui ne recherche que l'ivresse et l'abandon. Il veut être ivre ; ivre du corps de ses compagnes lorsqu'elles se glissent sous ses draps pour qu'ils exultent à l'unisson, ivre dans son sein de toutes ces liqueurs qu'il se met à boire une fois la nuit tombée pour oublier qu'il fait désormais cavalier seul dans ce monde.  Comme pour narguer le jeune seigneur avec cette grotesque ironie, l'astre solaire s'est invité à l'enterrement baignant la chambre dans un halo de lumière, sa jeune épouse s'extirpe du lit conjugal afin de se délecter de cette lueur vivifiante. Sa peau laiteuse s'illuminant  et dégageant une lueur dorée, elle était exquise mais elle était surtout sienne, un paradis artificiel dans lequel il pourrait se plonger nuit et jour. Quittant lui aussi la chaleur de son lit, Henry enfile un longue chemise en lin blanc pour couvrir sa nudité se servant un verre d'un délicieux vin épicé qu'il ne prend même pas la peine de déguster vidant sa coupe d'une seule traite avant de la remplir de nouveau, tant pis s'il se rend à la cérémonie d'une démarche chancelante et le souffle moite imbibé des liqueurs qu'il aura consommé. Il n'est plus qu'ivresse, lui le prince des vices se complaisant dans sa nouvelle vie de péché.    

Elle n'était qu'un tourbillon de mousseline, un ouragan de volupté et de sensualité électrisant le cœur des hommes à chacun de ses mouvements. Une telle beauté cachée depuis si longtemps des yeux curieux et désireux des nobles de la citée dorée attirait désormais tous les regards qu'ils soient emplis de jalousie ou d'admiration. Cette blonde au teint halé comme les dunes légendaires d'Agrabah avait réussi à capter l'attention du seigneur et maître de ses lieux lui qui d'ordinaire accordait bien peu d'importance aux danses dans lesquelles se lançaient les gens de sa cour. On le disait bien plus intéressé par le contenu de son calice et par la maîtrise de l'art de l'amour que par les gigotements parfois disgracieux des nobles du royaume. Lui qu'on surnommait, Henry le Joyeux pour son goût pour ses réceptions fastueuses et ses frasques semblait avoir trouvé son alter-ego féminin en cette danseuse aux pieds de cristal aussi scandaleuse que provocatrice. Vêtue d'atours parfois bien plus précieux que les invités de prestige du seigneur de Goldenbridge, cette vipère parée de mousseline et de cristal n'avait pourtant rien d'une fille de haute noblesse. Les dames de la citée dorée qu'on disaient pourtant libérées dans leurs mœurs ne se laissaient jamais aller à de telles frivolités lors des réceptions mondaines. Henry, prince des vices et charmé par la beauté incandescente de cette étrangère n'hésite pas à demander une valse à celle que tous connaissent maintenant sous le prénom de Cinderella. Une requête à laquelle la sulfureuse blonde accède sans sourciller, il sera le seul homme pouvant se vanter d'avoir pu tenir dans ses bras la danseuse au coup de rein légendaire. Coutumier de l'art de la valse depuis sa plus tendre enfance grâce aux préceptes sacrés inculqués par sa mère, Henry mène donc celle qui a fait renaître le désir en lui au milieu de la grande salle de bal sous les regards interloqués et quelque peu médusés de toute l'assemblée. Son sourire fier et provocateur suffit à faire taire les médisances des quelques nobles encore échaudés par le refus de cette princesse d'un soir de s'afficher en leur compagnie, elle qui n'a choisit d'accorder sa seule danse qu'au maître de ses lieux.  Sa main vient s'ancrer dans celle de sa partenaire d'une nuit pendant que l'autre vient darder savamment le creux de ses reins alors que les premières notes d'une mélodie enchanteresse entraînent leur deux corps dans une valse mêlant à la fois la majesté de cet exercice avec cette touche d'interdit dont ces deux êtres sont les plus fiers représentants. Pourtant c'est à l'initiative de cette beauté venue d'ailleurs que leur corps se séparent, laissant un Henry au souffle fiévreux, orphelin de la peau de cette enchanteresse. Elle s'arrache à son bras, les yeux rougis de larmes s'enfuyant parmi les convives sans même un regard repartant comme elle était arrivé : dans un tourbillon de mousseline. La jeune femme évanouie dans la nature, il croit d'abord à un mirage, une hallucination provoquée par la trop grande quantité d'alcool coulant dans ses veines mais il remarque bien vite que son enchanteresse a laissé dans son sillage un escarpin de cristal scintillant, un signe que les dieux ont décidé de réunir ces deux âmes meurtries et corrompues par le péché.   


Tout le monde à Valgoràth et aux quatre coins du royaume connaît la suite de cette histoire, la quête d'Henry le Joyeux pour retrouver cette mystérieuse danseuse chaussée de cristal qui a su aussi bien charmer l'esprit malin du suzerain que celui des nobles de la cour. On déplore aux quatre coins de la  cité la disparition de cette beauté qui, l'espace d'une danse, a réussit à redonner de sa superbe au seigneur déchu de ces terres. La rumeur se propageait bientôt que celle qui enfilerait ce soulier serait couverte de richesses et parée des bijoux les plus précieux du continent, foule de dames se présentèrent au palais pour tenter leur chance et toutes osèrent mentir effrontément face à leur suzerain. Un comportement qui le plongea bientôt dans un état de colère dépassant l'entendement, il laissa une chance à ces dames de retourner dans leurs demeures, bon nombre d'entre elles firent demi-tour tandis que celles qui continuaient à vouloir abuser de sa patience se retrouvèrent bientôt amputées d'un pied. De par ce fait, Henry l'impétueux seigneur de la citée dorée adressait avec fermeté le message suivant : celui qui persisterait à vouloir le mener par le bout du nez subirait ses foudres aussi cruelles soient-elles. Sa quête prit fin sur le seuil d'une chaumière sale où la danseuse qui avait hanté ses nuits en son absence officiait comme servante, une tâche ingrate pour la femme délicate et sophistiquée qu'elle était. Las de l'absence du contact de sa peau contre la sienne, il l'arracha à cette vie de misère pour en faire sa maîtresse favorite, sa Cinderella, celle qu'il couvrait de bijoux le jour et qu'il se délectait de posséder une fois la nuit tombée. A son contact il devient Henry le Magnifique et retrouve maintenant de sa superbe, celui que tout le monde voyait comme un souverain féroce à la poigne de fer et que les terres de Goldenbridge attendent depuis si longtemps. Lorsque le titre de maîtresse ne semble plus satisfaire Cinderella, elle lui pose un ultimatum : il doit faire d'elle sa Reine d'Or ou la demoiselle partira le laissant dans la détresse dans laquelle il s'était enfoncée depuis bien trop longtemps. Comment refuser alors qu'elle faisait de lui celui qui par la cruauté de ses gestes et la beauté de ses mots faisait grincer des dents la plupart des Puissants des contrées de Vanarillon ? Maintenant qu'elle est son épouse officielle, nul ne sait ce que ces deux cœurs rongés par l'ambition se murmurent dans le creux de l'oreille afin d'assouvir leurs désirs de gloire et de suprématie.       

J'ai adoré te lire et puis quel plaisir de voir Henry aussi fourbe et ambitieux   mais aussi fou de sa Cinderella !

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