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 ☾beware the wolf

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Wilhem Wolfdregil

Wilhem Wolfdregil

my own savior
Premier Voyage : 02/05/2015
Missives : 305
Pseudo : ☾ windsouth. (alizée)
Occupation : ☾être le chien-chien à une demoiselle qui porte souvent un chaperon rouge, wouf.
Localisation : ☾silverdims à mistyland, là où les loups dominent, wouf.

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MessageSujet: ☾beware the wolf   ☾beware the wolf EmptyDim 14 Juin - 22:50





Wilhem Wolfdregil


Animal I have become
NOM & APPELLATION ◈ Dans les plus jeunes années de mon existence, je n'avais ni prénom, ni nom, ni aucune autres appellations. J'étais un loup comme tous les autres, ou le seul moyen de me différencier était grâce à mon odeur. On m'associait souvent au parfum du chêne et des feuilles mouillées d'ailleurs. Puis, quand je suis devenu un bipède, il était nécessaire de me donner une identité aux yeux des hommes. Il me fallut une année ou deux pour comprendre l'intérêt de donner un prénom et un nom à quelqu'un pour le différencier d'un autre. Car pour moi, tout le monde étaient différents par le simple fait qu'ils avaient tous une senteur bien à eux. Un parfum unique. Lyra me donna le prénom de Wilhem. Elle m'expliqua que c'était celui de son grand-père maternel, celui qui était éleveur de loups autrefois. Puis, elle m’attribua le nom de Wolfdregil, en m'expliquant cette fois-ci que cela voulait dire jadis: "le loup qui court", et qu'elle trouvait ça poétique, et à la fois ironique, parce que je ne pouvais plus m'enfuir... AGE ET DATE DE NAISSANCE ◈ Peu d'humains se rendent compte que l'âge entre nous autres canidés, et celui des bipèdes, n'est absolument pas comparable. En effet, lorsqu'un loup arrive à vivre plus de vingt années, il a alors 186 ans pour un âge humain. Je suis né durant l'hiver de l'année 1047. Ce fût un hiver rude et difficile. Lorsque je venais à peine de naître, Lyra avait déjà 9 ans cette année-là. Toutefois, lors de notre désastreuse première rencontre, j'avais en peu de temps rattraper sa maturité, j'étais même plus âgé qu'elle. Les choses changèrent lorsque que je devins un être humain. A partir de ce jour, ma croissance changea, ainsi que ma longévité. A présent, je suis un homme de vingt-quatre ans, et lorsque je me transforme en loup, je ne suis pas une bête prête à rejoindre le Dieu Ilendras. LIEU DE NAISSANCE ◈ Je suis né dans le royaume du nord, du froid, et de l'hiver éternel. C'est-à-dire à Mistyland.. Si nous devions être encore plus précis, j'ai vu le jour dans le bois sombre et redouté de  Chantelune, là où les Hommes ne s'aventurent jamais. RACE ◈ Lorsque je quittai le berceau de la Déesse créatrice Helaliel, c'était en loup que j'arrivais sur Vanàrillion. Malheureusement la Déesse n'avait certainement pas prévu que l'un de ses fils sauvages de la forêt devienne une autre créature... Je suis à présent une bête ensorcelée par un maléfice éternel, et je suis réduit à balancer entre l'homme et la bête. ROYAUME ◈Je n'ai jamais quitté Mistyland et ses territoires gelés. Autrefois, je vivais dans le bois de Chantelune. Dorénavant, je vis dans une assez grande demeure à Silverdims, avec la noble famille Redhood. Je suis né sur ce territoire mystérieux, où les terres ont été de nombreuses fois souillées par le sang. Je continuerais certainement à vivre ici, et je mourrais définitivement là. Ma carcasse rejoindra ceux de mes ancêtres, néanmoins ça ne sera certainement pas en loup que j'irai rejoindre le Dieu Ilendras. ALLÉGEANCE ◈  La Discorde des Princes, voilà un sujet qui est omniprésent à travers les quatre royaumes. Si j'étais resté un loup, jamais je n'aurai connu cela. J'aurai vu les guerres, j'aurai subi ses conséquences mais, je n'aurai jamais compris la raison d'un tel chaos. Mais, voilà, je ne suis plus seulement un loup dorénavant. Au jour d'aujourd'hui, je peux comprendre ce qui anime une telle véhémence. Néanmoins, mon allégeance ne peut pas aller envers l'un de ces deux souverains. Pour la simple et bonne raison que j'appartiens entièrement à Lyra, et que ma dévotion ne peut appartenir qu'à elle seule.  PROFESSION ◈ Lorsque je fus recueilli par la petite Redhood, mon rôle dans la vie m'avait été rapidement octroyé. En effet, dès mon plus jeune âge en tant qu'humain, je devins le serviteur personnel de Lyra. Mon but étant de la servir, et de répondre au moindre de ses désirs. Même si cela doit me faire souffrir, je dois toujours et à jamais rester fidèle à cette femme.  STATUT SOCIAL ◈ Je n'ai plus mon libre arbitre depuis que je suis devenu l'un de ces bipèdes. J'ai donc également dû renoncer à l'idée de me trouver une compagne. Je suis alors bien évidemment célibataire. Et tant que je ne n'aurai pas retrouvé ma liberté, cette option restera inconcevable. CONTE ◈ Le personnage de Wilhem Wolfdregil est une inspiration du Loup dans le conte du Petit Chaperon rouge de Charles Perrault. FAMILLE ◈  J'avais des parents à une époque, des parents qui sont morts à présent. Ils ont été tués par le père de Lyra, Seigneur Redhood. Je n'étais pas le seul louveteau de la portée de ma mère, néanmoins je ne sais pas où sont mes frères et soeurs. Depuis la mort de mes parents, ma seule famille, c'est Lyra, je n'ai personne d'autre.
Inside your mind

◈ Que pensez-vous du conflit entre le roi Charming et l'empereur Phillip ? Répondre ici de manière la plus détaillée possible, n'hésitez surtout pas à vous étaler. Répondre ici de manière la plus détaillée possible, n'hésitez surtout pas à vous étaler.

◈ Qu'est-ce que représente pour vous la magie ? En avez-vous peur ? L'utilisez-vous ? Répondre ici de manière la plus détaillée possible, n'hésitez surtout pas à vous étaler. Répondre ici de manière la plus détaillée possible, n'hésitez surtout pas à vous étaler.

Behind the Screen

PSEUDO & PRENOM ◈ Mes parents m'ont donné comme prénom Alizée. J'aime bien mon prénom, c'est court, simple à écrire, et ça sonne pas trop mal. Bon après faut oublier que c'est aussi le prénom d'une chanteuse pas terrible - chacun ses goûts après - d'une marque de voiture, d'une bouteille d'eau, d'un hôtel, et d'une actrice de pornographie.   fall  Alizée, c'est aussi , et surtout, le nom d'un vent chaud venant du sud, alors je ne me suis pas cassé la tête pour mon pseudo sur la toile, Windsouth est devenue une évidence. Bon, faut le dire, vent du sud en français, c'est un peu moins stylé qu'en anglais.  pervers AGE & RÉGION ◈  Alors même si je ressemble à une fille de quatorze/quinze ans, j'ai apparemment  vingt ans quand je vérifie sur ma carte d'identité. Et sinon je suis en Basse-Normandie, avec les vaches, oui c'est ça.  boude Mais dans quelques mois, je serais à Birmingham en Angleterre.  me gusta FRÉQUENCE DE CONNEXION ◈ Mais ne t'inquiète pas mon lapin, je serai là souvent.   pervers  Parfois, j'aurai des périodes où je ne pourrai pas te dorloter autant que je le souhaite mais, la plupart du temps, je ferai tout mon possible pour être là pour toi.  COMMENT AVEZ-VOUS CONNU SUR LE FORUM ◈ Ah ça c'est une longue longue histoire. Alors en fait, c'était un soir d'hiver, il faisait très froid, la neige était dense... Non, en fait, la vérité qui va être carrément moins stylée, c'est que je suis tombée sur ce projet sur Bazzart, et j'en suis tombée folle amoureuse. Tellement amoureuse que j'ai voulu l'aider.  cute  petit coeur  VOTRE AVIS ◈ Ce forum est  dingue.  loove  AVATAR ◈ Il est sexy, il me fait mouiller ma petite culotte, il s'appelle Richard Madden. CREDITS ◈ Je remercie tumblr, mon sex-friend préféré. UN DERNIER MOT ◈  come  sex  me gusta .


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Wilhem Wolfdregil

Wilhem Wolfdregil

my own savior
Premier Voyage : 02/05/2015
Missives : 305
Pseudo : ☾ windsouth. (alizée)
Occupation : ☾être le chien-chien à une demoiselle qui porte souvent un chaperon rouge, wouf.
Localisation : ☾silverdims à mistyland, là où les loups dominent, wouf.

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MessageSujet: Re: ☾beware the wolf   ☾beware the wolf EmptyDim 14 Juin - 22:51



Our destiny is not written in the stars.


20 ANS PLUS TARD DANS LE FUTUR ⊰ 1071 ▷ 1091
« Son destin peut s'avérer différent, s'il emprunte un autre chemin. » - une lectrice des astres



burn light ⊰ hебоscrub

« Grande Prêtresse ? » « Oui, mon enfant ? » « Que faites-vous ? » « Je demande aux Êtres Célestes de me partager leur connaissance. » « Ont-ils répondu à votre requête ? » « Oui, ma fille, oui... » « Qu'avez-vous vu, Grande Prêtresse ? » « Une bien triste destinée... » « La destinée d'un Roi ? » « Non, mon enfant. Celle d'un loup qui n'en est pas vraiment un... » « Un loup ? Comment ça ? Que lui arrive-t-il dans le futur ? » « De bien tristes choses... » « Son destin peut-il changer ? » « Son destin peut s'avérer différent, s'il emprunte un autre chemin. » « Le peut-il ? » « Je l'ignore, mon enfant. Pour le moment, les Êtres Célestes désignent cette destinée pour cette bête. Lui-seul a les clés de son destin... » ▬ conversation entre une lectrice des étoiles et la Grande Prêtresse de la secte.

Le cœur en lambeaux, l'âme en pièces, les membres lourds, le regard vide, le souffle saccadé, c'est ainsi que j'avançai vers le manoir où se trouvait les stigmates d'un passé amer. Cela faisait bien longtemps que je n'étais pas venu à Silverdims. Je m'étais d'ailleurs juré que jamais je ne reviendrai ici. Mais les promesses sont faites pour être brisées, n'est-ce pas ? Et me voici donc, devant ce grand portail que j'avais cru ne plus devoir franchir. Je l'avais outrepassé une dernière fois en jeune homme brisé et lâche. Étais-je si différent aujourd'hui ? C'était le moment de le découvrir. Je pris une grande inspiration, tout en fermant pendant quelques instants les yeux. Pourquoi es-tu là, Wilhem ? Tu peux encore t'enfuir, il est encore temps de retourner dans les bois de Chantelune. Le visage de Iodunn me revint alors en mémoire, lorsqu'elle cria mon nom, enchaînée à un mur du manoir, pendant que je m'enfuyais le plus vite possible de cet endroit. Oui, tu es là pour ça, mon pauvre ami. Tu es là pour rattraper tes erreurs passées, tu es là pour changer les choses, tu es là pour redonner la liberté à une femme, et tenter d'en sauver une autre contre elle-même. J'ouvris de nouveau les yeux, je serrai les poings de toutes mes forces, et je me dirigeai vers le portail. « Halte ! Qui va là ? » cria un des deux gardes qui préservaient l'entrée du manoir. « Je viens voir la maîtresse de cette demeure. » répondis-je doucement. « Qui la demande ? » demanda l'autre garde, avec la même agressivité. « Wilhem... Wilhem Wolfdregil » hésitais-je, en tentant de masquer mon inquiétude. Pourtant, j'étais très loin d'être serein à cet instant. Accepterait-elle de me recevoir ? Enverrait-elle ses bêtes assoiffées de sang pour terminer ce qu'elle avait tenté de faire des années plus tôt ? En repensant à cet événement, j'eus comme l'impression que la cicatrice sur mon torse me brûlait. Une cicatrice parmi tant d'autres... L'un des gardes partit alors immédiatement, pendant que l'autre restait sur ses gardes et me fixait, l'épée bien en main. Plus les minutes passaient, plus mon courage commençait à s'évanouir. Mais, le garde arriva à temps, ou peut-être pas... « Elle va vous recevoir. Je vais vous escorter. » dit le garde sèchement. Je le suivais donc, et je passai enfin les portes du manoir. Je lançai un dernier regard derrière moi, en ayant la âpre impression que je venais de renoncer de nouveau à ma liberté, et que cette fois-ci, je n'arriverai peut-être pas à la retrouver. Je laissais le garde me guider, alors que je savais très bien où nous allions. Malgré les années qui s'étaient écoulées depuis mon départ, je connaissais encore cet endroit sur le bout des doigts. J'avais grandi ici, et j'avais vécu entre ces murs la majorité de mon existence. Je ne pouvais pas oublier ce lieu, même si je le voulais. Certaines choses avaient changé depuis mon départ, néanmoins je savais où le soldat me menait. Nous allions vers sa chambre, nous allions vers elle. Nous arrivâmes enfin devant sa chambre à coucher, et le garde toqua à la porte pour témoigner de notre présence. « Entrez. » dit une voix que j'aurai pu reconnaître parmi mille autres. Malgré les années, sa voix n'avait presque pas changé. Le soldat ouvrit alors la porte pour me laisser entrer. J'hésitai pendant quelques secondes avant de franchir cette porte mais, il était trop tard pour reculer. Je franchis le seuil de l'entrée, et je vis une jeune femme de dos, avec une longue chevelure dorée. Mon cœur s'emballa sans que je puisse le contrôler. Pourtant, il était nécessaire que je sois calme, si je commençais d'or et déjà à perdre mon sang froid, tout était perdu. « Lyra ? » dis-je avec mélancolie. En la voyant ainsi, de dos,  fixant l'horizon à travers sa fenêtre, allongée sur son canapé méridienne rouge, cela me fit sombrer dans une pénible réminiscence. En effet, cela me plongeait dans un passé lointain, où nous étions encore des enfants, où malgré les épreuves, nous nous trouvions dans une période heureuse. « Wilhem. » dit-elle alors en se retournant vers moi. Nous nous toisions, sans émettre le moindre mouvement. Nous étions en train de découvrir ce que le poids des années avait fait sur nous. « Cela fait bien longtemps. » dit-elle avec un léger sourire. Vingt années s'étaient écoulées, ce n'était plus la jeune femme que j'avais laissé. Non, elle était devenue une femme plus mature, qui ressemblait d'une manière assez dérangeante  à Mère-grand, à cette femme abominable. Néanmoins, elle avait toujours ses beaux grands yeux bleus, bien à elle. « Oui, c'est vrai... » confirmais-je avec un sourire similaire. Nous nous regardions encore pendant quelques minutes, silencieusement. Les souvenirs revinrent, les moments de joie, comme les moments de peine... « Que viens-tu faire ici ? » dit-elle d'un coup, d'un ton plus sec, et avec un regard plus sévère. « Oh ! Suis-je bête ? Je sais très bien pourquoi tu es là. » dit-elle malicieusement, avec un sourire narquois. Voilà, Lyra venait de remettre son masque, celui qui était cruel et épouvantable. Le sourire s'effaça de mes lèvres, et la joie des retrouvailles s'envola également, pour laisser place à cette désagréable et implacable réalité. « Il fallut presque vingt ans pour que tu deviennes enfin un véritable loup, et non plus un petit chiot. » dit-elle ironiquement, avec un rictus au coin des lèvres. Je sentais toute sa véhémence dans ses mots, et toute sa rancœur. Mais, je sentais également à quel point elle était encore blessée dans son amour propre, ainsi que sa solitude et sa peine. « Ou le serais-tu encore ? » ajouta-t-elle en inclinant légèrement sa tête sur le côté, tout en ajoutant un petit rire moqueur. Ma mâchoire se crispa. Je n'étais plus habitué à ses provocations, et je savais qu'il fallait rester calme dans ces moments-là. « Pourquoi je suis ici ? » demandais-je l'air un peu perdu, à moi-même, tout en regardant le sol. « Pour elle ? » répondit-elle dans un murmure, difficilement, en baissant les yeux, avec le regard dans le vide.  C'était comme si elle s'avouait une chose à elle-même, une chose qu'elle ne voulait pas faire face. Je reportai immédiatement mon attention sur Lyra, découvrant davantage sa peine qui s'était accrue au cours des années. « Faîtes venir la bête de feu. » ordonna-t-elle au garde avec un ton strict. J'avais oublié qu'il était encore là. Le soldat partit immédiatement de la pièce pour obéir aux ordres. Malgré les failles, elle reportait toujours aussitôt son masque de glace qu'elle avait forgé pendant de nombreuses années. Je pris une grande inspiration, puis je m'avançai vers elle, pour me trouver le plus proche possible, tout en préservant une distance raisonnable malgré tout.  « C'est vrai, je suis venu pour elle. » dis-je doucement, en repensant à Iodunn. Je vis que le regard de Lyra s'assombrit, et que sa mâchoire se crispa. J'avançai de nouveau un peu plus d'elle.  « Mais, également pour toi, Lyra. » murmurais-je presque, avec un regard doux. « Pour moi ? » dit-elle avec un air moqueur, tout en riant sournoisement. Elle venait définitivement de remettre son masque. Je devais garder mon calme, je devais l'aider. Non ce n'était pas un devoir. Je voulais l'aider, je voulais la sauver de sa situation.  « Tu peux encore t'en sortir, Lyra ! » insistais-je en lui prenant doucement la main. « Ah oui ? Vraiment ? Et me sortir de quoi au juste ? » dit-elle en haussant un sourcil, tout en se dégageant de mon étreinte.  « Je sais que la Royauté en a après toi. » dis-je avec un ton plus dur. Je vis la crainte passer dans le regard de Lyra, elle détourna légèrement la tête vers le côté pour cacher son inquiétude.  « Je peux t'aider, Lyra... » dis-je en reprenant mon calme. « Et pourquoi aurais-je besoin l'aide d'un chien comme toi ? Depuis quand tu te soucies de moi ? Ne suis-je pas celle que tu aimerais tuer ? » dit-elle avec haine, tout en me fixant droit dans les yeux.  « Tu sais très bien que c'est bien plus compliqué que ça...l » soupirais-je presque, tout en détournant le regard. « Non Wilhem, je ne sais pas. Dis-moi tout. » dit-elle sournoisement, tout en se rapprochant de moi. Elle posa doucement sa main sur la balafre qu'on pouvait entrevoir sur mon torse. Presque rien n'avait changé finalement, j'étais toujours sous son emprise. Le contact de sa peau contre la mienne produisait toujours le même effet sur moi ; j'avais l'impression de ne plus avoir le contrôle sur rien, plus rien n'avait de sens. « Nuage ? » demanda une autre voix féminine, qui se trouvait derrière moi. Une seule et unique personne m'appelait ainsi. Je me retournai hâtivement, rompant l'échange avec Lyra.  « Iodunn ! » m'écriais-je avec surprise. Je n'étais pas vraiment surpris de la voir, c'était plus dans quel état que je la voyais qui provoqua un tel étonnement. Elle avait les yeux cernés, le teint blême, des cicatrices se trouvaient un peu partout sur son corps à moitié dénudé, elle était munie de chaînes aux poignets, et une autre était autour de son cou. C'était d'ailleurs par celle-ci que le soldat la tenait, comme il aurait pu le faire avec un chien. « Attachez-la ici. » ordonna-t-elle en tendant sa main vers la direction que le soldat devait suivre. En croisant le regard vide de Iodunn, mon cœur se serra. « Voilà ta dulcinée. » dit-elle avec sarcasme, tout en se dirigeant vers Iodunn. « M'aimes-tu petite chienne ? » demanda-t-elle violemment, en lui prenant le visage du bout des doigts, comme si elle touchait une chose répugnante. Iodunn détourna les yeux pour les diriger vers moi. La voir ainsi me donnait des douleurs lancinantes. « M'aimes-tu ? » ajouta-t-elle durement, tout en lui mettant un coup de pied dans le ventre. Iodunn manqua de peu de s'écrouler au sol. « Oui, maîtresse. » dit-elle difficilement, tout en se relevant quelque peu. « Tu vois ? Pourquoi faire semblant de te soucier de moi pour la sauver ? Elle est très bien en ma compagnie. » dit-elle avec un large sourire.  « Je te l'ai dit, je suis venu pour elle mais, également pour toi ! Tu ne peux plus continuer comme ça, Lyra. Tu peux encore t'en sortir, avant que ça ne soit trop tard ! Je t'en prie, retrouve la raison ! » m'emportais-je tout d'un coup. Je n'arrivais décidément plus à rester calme. « Tu ne m'appelles plus maîtresse ? » demanda-t- elle avec étonnement. La provocation avait toujours été l'une de ses meilleures armes, c'était son moyen de se défendre. Cela permettait de préserver le masque, de ne pas voir son véritable visage.  Je ne m'étais jamais fourvoyé  par ce simulacre, néanmoins je n'avais jamais réussi à percer totalement sa carapace de glace. « Je ne suis plus ton esclave ! » affirmais-je avec un air faussement assuré. Non, je n'étais plus son serviteur. J'avais repris ma liberté, certes en lâche mais, je n'avais plus à lui obéir. « Vraiment ? Alors pourquoi j'ai l'impression d'avoir toujours autant d'emprise sur toi ? » affirma-t-elle avec un rictus dessiné sur les lèvres. Je me mordis l'intérieur de la bouche en écoutant ce qu'elle venait de me dire. Au fond de moi, je savais qu'elle avait raison. Je savais qu'au final, je n'avais jamais été vraiment libre. « Te souviens-tu de tous les hommes, enfants, loups, et louveteaux que tu as tué, Wilhem ? » interrogea-t-elle avec un air sadique. Trouver et toucher le point sensible était sa seconde meilleure arme. « Lyra, je t'en prie... » suppliais-je, tentant de lui faire entendre raison. « Je peux encore t'enchaîner comme un chien, je peux encore te blesser, alors pars, avant que je continue ce que j'avais commencé des années de cela ! » vociféra-t-elle en se retournant de nouveau vers la fenêtre. « Quand cesseras-tu d'être sous l'emprise de cette femme ? »  dis-je douloureusement. Mère-grand avait toujours eu une certaine mainmise sur Lyra, et cette domination s'était aggravée au cours des années. Je reculai de quelques pas, commençant à lui obéir, jusqu'à ce que je vis Iodunn au sol. C'est seulement grâce à sa chevelure de feu que je l'avais reconnue. Car, ce n'était plus la femme que j'avais connu autrefois. Ce n'était plus la jeune femme pleine de vie, sauvage, et prête à tout. Non. Ce que je voyais, c'était une femme vidée de toute énergie, brisée, et vulnérable. « Laisse Iodunn partir, laisse-moi prendre sa place. » dis-je en retournant sur mes pas. Iodunn releva la tête vers ma direction, quant à Lyra, elle se retourna immédiatement. « Oh ça te ferait plaisir, ça te permettrait d'arrêter de culpabiliser ! » affirma-t-elle sournoisement. Oui c'était peut-être ça la raison de cette idée folle. Peut-être que je ne pouvais décidément plus vivre libre en sachant que quelqu'un de cher était en train de souffrir à ma place. « Et puis, pourquoi pas après tout ? » répliqua-t-elle, avec un petit rire moqueur. Je baissais la tête, tout en tentant de reprendre mes esprits. Mais, que venais-je donc de faire, bon sang ?

La chaîne qui emprisonnait Iodunn quelques heures plus tôt était à présent autour de mon cou. Mais elle n'était pas tenue par le soldat de tout à l'heure. Non, ça n'aurait pas été aussi amusant pour elle... Lyra tenait la chaîne fermement, avec une fierté sadique. Elle se tenait droite, et affichait un sourire de victoire, comme aurait pu le faire un conquérant. Nous nous trouvions à présent à l'entrée du portail, que j'avais eu tellement peur de traverser. Et si je ne l'avais pas franchi ? Je vis Iodunn s'éloigner sur son cheval, elle s'arrêta et se tourna vers moi. Nous nous regardions pendant quelques instants, puis elle inclina légèrement la tête vers l'avant, en signe de reconnaissance. Je baissai la tête en guise de réponse, et j'affichai un léger sourire. J'avais certes perdu ma liberté, certainement à jamais, mais je ne regrettais pas décision. J'avais blessé une personne que j'aimais, il était temps que je paye les conséquences de ce choix passé. Iodunn partit au grand galop, sans se retourner une seconde fois.  « Te voilà de nouveau à moi, on dirait. » dit-elle en tirant la chaîne pour que je me penche vers elle.  « J'aurai aimé changer les choses, Lyra. » murmurais-je tout en la regardant droit dans les yeux. Oui, si seulement tout avait été différent. Si seulement j'avais fait le bon choix... Iodunn n'aurait jamais souffert, Lyra aurait été très certainement différente, et je serais sans doute libre. « Il est trop tard pour ça, Wilhem. » persifla-t-elle en avançant vers le manoir, tout en tirant violemment la chaîne pour que je la suive. Oui, et si seulement j'avais pris un autre chemin...

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Wilhem Wolfdregil

Wilhem Wolfdregil

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Premier Voyage : 02/05/2015
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MessageSujet: Re: ☾beware the wolf   ☾beware the wolf EmptyDim 14 Juin - 22:51



☾Tire la chevillette, la bobinette cherra.


charles perrault ⊰ le petit chaperon rouge



big eyes  ⊰ lana del rey
« Mère-grand, Mère-grand que fais-tu ? Mère-grand, Mère-grand, ce que tu es en train de faire sent si bon. Mère-grand, Mère-grand, dis, je peux goûter ? Mère-grand, Mère-grand, dis-moi oui, je t'en prie. » « Oh non non, ma douce enfant. Ce n'est pas pour toi. » « Mais pourquoi ? Pourquoi ça ? » « Ce sont des choses que les femmes comme moi confectionnent pour les autres. » « Des gens comme Mère-grand ? Je ne comprends rien Mère-grand. Explique-moi, explique-moi. » « Je t'expliquerai quand tu seras plus grande. Allons, ne fais pas la tête mon agneau. » « Mais, je ne comprends rien, rien du tout. » « Et bien ce que tu me vois en train de faire, c'est une potion. » « Une potion ? » « Oui, c'est un breuvage qui peut te permettre de devenir très puissante, vraiment très puissante dans ce monde si cruel. » « Je veux devenir puissante aussi, comme Mère-grand. » « Oh mais tu le deviendras mon agneau. Je te ferai devenir une des femmes les puissantes de Mistyland, voire de tout le pays. » « Promis, Mère-grand ? » « Oui, promis, mon enfant. Et tu sais quoi ? Vu que tu as été très sage, je vais te révéler un tout petit secret, qui t'aidera à débuter ton ascension prochaine. » « Dis-moi, dis-moi. » « Cette potion que tu vois, celle avec ce parfum si enivrant, elle peut te permettre de transformer un [...] » ▬ conversation entre le petit chaperon rouge, lors de son septième printemps, et de sa mère-grand.

« Wilhem ? » demanda-t-elle avec une voix presque suppliante, tout en regardant dans le vague à travers la fenêtre de sa chambre. Je me trouvais au fond de la pièce, les bras croisés dans le dos, attendant patiemment les ordres de ma maîtresse. Et elle venait de m'appeler, et donc comme un être dès plus asservi, je quittai mon lieu de garde pour la rejoindre. « Madame ? » demandais-je avec un ton solennel, en ayant la tête baissée. Je levais discrètement les yeux pour la regarder. Elle était allongée de tout son long sur son canapé méridienne en cuir rouge. J'admirais ses petits pieds menus, aussi blanc que la neige, pour ensuite porter mon attention sur le reste de son corps, sur ses courbes, sur sa poitrine, sur ses longs cheveux dorés, sur... « Tu sais très bien que tu n'as pas à m'appeler ainsi lorsque nous sommes seuls, Wilhem. » dit-elle avec un sourire au coin de ses lèvres, tout en continuant de regarder l'horizon, avec cet air pensif qu'elle avait souvent. Je me sentais comme un individu peu scrupuleux, pris en plein forfait. Car je savais qu'elle avait surpris mon égarement.  Je baissais de nouveau les yeux, gêné par mon manque de conduite. « Pardonnez-moi ma... » commençais-je alors à dire pour m'excuser de mon erreur. Depuis notre plus petite enfance, j'avais pris l'habitude de l'appeler ainsi quand nous n'étions pas seuls, ce qui était régulièrement le cas. Elle quitta doucement son divan pour se diriger vers moi, je levais immédiatement les yeux vers elle. « Tu es bien têtu, mon loup. » murmura-t-elle doucement, en posant sa main sur mon torse. Je regardais intensément cette petite main frêle, là, posée presque innocemment sur mon corps. Oui, presque mise avec innocence. Car nous savions très bien tous les deux que l'innocence n'avait jamais été présente entre nous. D'aussi loin que je me souvienne, nous avons toujours été dans le mensonge, la manipulation, la douleur, la violence, et la tentation. Nos vies ne connaissaient pas l'innocence. Elle laissa doucement descendre et remonter sa main, qui était toujours sur mon buste. A chaque fois qu'elle me touchait, la même sensation venait m'assaillir. Une sensation qui produisait, malheureusement, de nombreux dégats... Comme une impression que tout mon être brûlait de l'intérieur, et où je me retrouvais incapable de penser convenablement. J'exécrais cet état de confusion mais, c'était bien différent pour elle... Oui, quant à elle, me voir faible et à sa merci, c'était une source de bonheur au quotidien. « Lyra. » murmura-t-elle au creux de mon oreille, se mettant sur la pointe des pieds pour faire cela. Puis elle se dégagea quelque peu de moi, tout en gardant sa main sur mon torse. Elle savait que j'étais sous son emprise, juste par ce simple geste. « Répète après moi: Lyra. » dit-elle en détachant chaque syllabe de son prénom, avec un léger sourire malicieux. J'eus comme une impression de déjà-vu lorsqu'elle se moqua ainsi de moi. Non. Ce n'est pas juste une impression de déjà-vu.... Nous avions déjà vécu un moment similaire, il y a bien longtemps, lors de notre première rencontre. La première pensée qui me vint à l'esprit en cet instant était: Mais quand cesserait-elle donc de jouer ? Mais j'avais déjà la réponse à cette question. Jamais. Jamais elle ne cesserait de s'amuser des autres, c'était tout simplement dans sa nature. « Lyra... » répétais-je difficilement. Elle se mit à pouffer de rire, et elle partit de nouveau vers son canapé méridienne, aussi rouge que sa robe. Je me sentais humilié. Je devrais être un loup fort et puissant, qui pourrait passer sous silence cette hilarité mesquine par un simple coup de crocs à la gorge. Mais, après tout, qu'importe ? Cela faisait maintenant bien longtemps que ma liberté, ma fierté, mes désirs, mes instincts sauvages, ne m'appartenaient plus vraiment. Tout était en sa possession maintenant. En la voyant continuer à rire dans son coin, mes poings se serrèrent, presque impulsivement. Je ne pus retenir également un léger retroussement des lèvres, comme aurait pu le faire un animal sauvage. J'étais un animal sauvage après tout, non ? Non, bien-sûr que non. J'étais autrefois ainsi mais, à présent j'étais une bête domestiquée. « Vous vouliez quelque chose ? » demandais-je sèchement, tentant de penser à autre chose pour reprendre mon calme. « Hum ? » fit-elle avec nonchalance, tournant sa tête vers moi, tout en jouant avec l'une de ses longues mèches de cheveux. La provocation était l'une de ses meilleures armes. Je connais tous ses tours, toutes ses faiblesses, toutes ses armes. « Vous m'avez appelé tout à l'heure. » dis-je simplement, avec un léger sourire. Je la connaissais depuis sa plus petite enfance, je savais à présent comme elle fonctionnait. Répondre à ses provocations n'amenait rien de bon. Le mieux était de ne rien faire, de ne rien dire, obéir comme le ferait le plus servile des chiens. Car la servitude, c'est ce qu'elle aimait le plus. « Ah oui c'est vrai... » répondit-elle de nouveau avec indifférence, tout en regardant encore l'horizon. Dans ces moments-là, malgré qu'elle se trouvait toute proche de moi, elle me semblait pourtant si loin. Elle paraissait perdue dans des tempêtes de pensées, qui me la prenaient loin de mes bras. Je connaissais peut-être ses tours, ses armes, certaines de ses faiblesses, mais la Lyra entière, je ne la connaissais pas. Personne d'ailleurs, hormis peut-être sa Mère-grand. « Dis-moi Wilhem... » dit-elle avec un sérieux soudain, tout en me fixant droit dans les yeux. « Oui, ma... » commençais-je à dire, m'arrêtant le plus vite possible en me rendant compte de l'erreur que j'étais sur le point de reproduire. « Oui, Lyra ? » repris-je comme si de rien n'était. « Te souviens-tu de notre première rencontre ? » demanda-t-elle avec un léger sourire. Ce rare sourire qu'elle portait si peu souvent, celui qui était doux et sincère. Me souvenais-je de notre première rencontre ? La véritable question était : Comment l'oublier ?
Flash-back ⊰

EN COURS DE CORRECTION. Je me rappelle de ce jour comme si c'était hier. Certes, j'étais sous une autre forme, mes pensées n'étaient pas les mêmes que celles d'un humain, loin de là. Toutefois, les souvenirs restent les mêmes. Je me souviens que je suivais ma mère de près. Mais, qu'à chacune de ses foulées, je perdais de nouveau le rythme et je me retrouvais loin derrière elle. Alors, quand cela arrivait, elle s'arrêtait, se retournait pour voir où j'étais, et elle restait là, à m'attendre patiemment. Dès qu'elle trouvait que la distance qui nous séparait était suffisante, elle repartait dans cette course folle. Pourquoi courrions-nous ? Je n'en avais pas la moindre idée à ce moment-là. La seule chose que je sentais c'était que nous devions poursuivre notre route, sans nous arrêter, comme si notre vie en dépendait. Mais, malgré le fait que je n'étais qu'un louveteau, je savais, grâce à mon instinct, que notre vie en dépendait réellement. D'un seul coup, mon père sortit de nulle part, et il rejoignit ma mère. Des échanges de regards, des oreilles qui se baissent, des légers grognements amplis de souffrance. Je ne comprenais pas ce qui se passait. Ma mère s'avança vers moi, j'accourrai alors vers elle, avec des piaillements de louveteau heureux. Mais, elle grogna sur moi. Un grognement rauque et douloureux. Cette réaction venant de ma mère provoqua une douleur profonde. Je reculais de quelques pas, lui obéissant, pour me cacher ensuite dans un bosquet. Mes frères et mes sœurs se cachèrent également. Ma mère partit rejoindre mon père, et ils avancèrent tous les deux de nouveau. Je les regardais partir au loin, lentement, droit devant eux. Je sentais que quelque chose était différent mais, je n'arrivais pas à savoir quoi. Je les fixais de ma cachette, ma tête sur mes pattes, les oreilles baissées. Quand soudain, deux flèches transpercèrent mes parents. Ce n'était pas assez pour les tuer mais ils se retrouvaient immobilisés. Puis, ces êtres étranges, avec ces odeurs nauséabondes sortirent pour se diriger vers eux. A cette époque-là, je n'avais jamais vu d'êtres humains, j'avais déjà senti leur odeur, mais je n'avais jamais croisé leur chemin. Jusqu'à ce jour funeste... Le plus imposant d'entre eux prit la tête de chacun des loups, et trancha la gorge des deux créatures. Il s'agissait du père de Lyra. Je n'ai jamais trop su ce qu'il s'était passé dans ma tête de louveteau à ce moment-là, tout était un peu confus. Je me souviens juste que je suis sortis de ma cachette pour les rejoindre. Savais-je qu'on venait de tuer mes parents ? Non, je ne connaissais pas la mort, ou du moins ce n'était pas très clair à mes yeux de canidé. Lorsque je me trouvai près des corps inertes de mes parents, je restai immobile. Je poussai la tête de ma mère du bout de mon museau, mais il n'y avait plus aucune réaction. Ma mère était morte. Je me  souviens que tout d'un coup, on m'attrapa violemment par le derrière de la nuque, et je me retrouvai suspendu, loin du sol. J'essayais de me débattre de toutes mes forces, je grognais pour montrer mon mécontentement. Mais que pouvais-je faire ? Rien. Ils étaient bien plus forts que moi à cette époque-ci.  De plus, plus je me débattais, plus le bipède me maintenait fermement. Mon instinct me dictait de fuir, mais je me retrouvais dans l'incapacité la plus totale pour le faire. Je me souviens d'avoir vu ma sœur qui me regardait à travers sa cachette. Cette sœur qui était pourtant  si différente de moi. Maintenant, je sais qu'elle n'était en réalité même pas une louve... Puis, alors que j'étais toujours en train de me débattre, les humains se mirent à parler entre eux, un langage que je ne comprenais absolument pas, à ce moment-là. Je n'ai jamais donc réellement su ce qu'ils se disaient. Toutefois, je sais qu'ils étaient prêts à m'envoyer rejoindre mes parents, et que c'est lorsque Lyra s'interposa que mon destin connut un sort meilleur. Ou pas ? Peut-être aurait-il été mieux que je meurs ce jours-là ? Je me rappelle bien de cette petite fille aux boucles blondes accourir vers son père qui tenait encore sa lame ensanglantée. Elle cria, elle lui tira le bras pour arrêter son geste. Celui-ci la poussa, et elle se retrouva sur le sol, près des corps de mes parents, ses petites mains dans leur sang. Puis, elle se releva courageusement, essuya ses mains tremblotantes et ensanglantées sur sa robe. C'était peut-être l'unique fois de ma vie que je vis Lyra aussi déstabilisée. J'ai appris que Lyra a réussi à convaincre son père de me garder en vie en lui disant que Mère-grand voulait un nouveau louveteau pour son élevage. Ses talents pour la manipulation commençait déjà à se développer... L'homme me lâcha, et me déposa dans les bras de Lyra. Quand j'y repense aujourd'hui, j'aurai pu m'enfuir, je pense même que je le voulais. Mais le parfum de rose de la petite fille aux boucles d'or m'ensorcela en quelque sorte, et je n'avais plus aucune envie de quitter ses bras. Etait-ce de la magie ? Ou était-ce parce que, malgré mon instinct animal, je voulais rester auprès de ma sauveuse ? Je l'ignore toujours.

« Qui est là ? »  « C’est votre petite fille, Lyra Redhood, qui vous apporte une galette et un petit pot de beurre. »  « Tire la chevillette, la bobinette cherra. » « Je vois que tu as apporté bien plus qu'une galette et qu'un petit pot de beurre cette fois-ci. » « Oui, Mère-grand, tu m'avais demandé de... » « C'est très bien mon enfant. Laisse-moi prendre ce chiot, et va m'attendre dehors. » « Mais... » « Lyra. » « Bien, Mère-Grand. » ▬ conversation entre le petit chaperon rouge et de sa mère-grand, lorsqu'elle apporta Wilhem.

Ma transformation en humain reste très floue. Je ne me souviens de peu de choses. Je me rappelle juste de la douleur... Même les souffrances réalisées par les tortures de Lyra ne sont pas comparables à la souffrance que j'ai ressentie à ce moment-là. J'entends encore mes os se briser,  je sens toujours ma peau se détacher de mon corps, et ma chair être à vif. J'eus l'impression que ma première transformation en humain fût interminable. Lorsque j'ouvris de nouveau les yeux, tout me semblait différent. Je découvris les couleurs, ma perception des choses changea radicalement. « Bienvenue à toi petit loup. » dit Mère-grand avec un large sourire. Je comprenais ce qu'elle disait. Ce fût ma toute première pensée. Le langage de ces créatures presque difformes à mes yeux de mammifère sauvage était compréhensible. « Lyra, tu peux venir mon enfant. » s'écria alors cette femme mystérieuse. J'étais terrifié.  Ce fût ma seconde pensée. Je ne comprenais pas ce qui m'arrivait, mon propre corps ne semblait plus réellement m'appartenir. Je crois que je n'ai jamais eu aussi peur de toute ma vie. Puis Lyra arriva dans la pièce. Elle resta sous le choque en tombant nez à nez sur un petit garçon complètement nu, avec une peau encore rouge par ce qu'il venait de vivre. « Est-ce... »  commença-t-elle à demander, complètement abasourdie par ce qu'elle était en train de voir.  « Oui c'est bien ton loup.» affirma Mère-grand, en me regardant. Tous mes membres tremblaient, et ma respiration était saccadée. « Que... » Je parlais comme eux. Ce fût ma troisième pensée. Pourquoi je parlais comme eux ? Puis je regardai enfin mon corps, et je compris que je n'étais plus ce que j'étais. En voyant cela, je me mis à crier de toutes mes forces. J'étais accablé par les sentiments humains, par les sensations humaines, par toutes ces choses que je ne connaissais absolument pas. Je n'arrivais pas à me calmer, tout ce que je voulais c'était crier, crier jusqu'à en perdre la raison. Je me remémore souvent le moment où Lyra accourra vers moi pour prendre ma main dans la sienne. A ce moment-là, j'avais arrêté de crier, et je m'étais même retrouvé sans voix. « Ne t'inquiète pas, je suis là. » murmura-t-elle en me prenant dans ses bras. Elle me caressa gentiment la tête. Le contact contre sa peau, ainsi que son parfum de rose, me calma rapidement. Puis elle se décolla de moi, et prit mon visage du bout des doigts. « Je m'appelle Lyra. » dit-elle avec un petit sourire. « Ly... » tentais-je maladroitement de répéter. Je venais tout juste de découvrir ma voix humaine, tout me semblait instable. « Répète après moi : Lyra. » murmura-t-elle au creux de mon oreille. « Lyra. » répétais-je avec obéissance. C'est ainsi que je devins à moitié loup, et à moitié homme. C'est ainsi que je perdis tout. Alors comment oublier ce jour, Lyra ? Comment le pourrais-je ?


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Wilhem Wolfdregil

Wilhem Wolfdregil

my own savior
Premier Voyage : 02/05/2015
Missives : 305
Pseudo : ☾ windsouth. (alizée)
Occupation : ☾être le chien-chien à une demoiselle qui porte souvent un chaperon rouge, wouf.
Localisation : ☾silverdims à mistyland, là où les loups dominent, wouf.

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MessageSujet: Re: ☾beware the wolf   ☾beware the wolf EmptyMar 23 Juin - 15:10



☾Though she be little she is fierce !


shakespeare ⊰ a midsummer night's dream



who is she ⊰ i monster
« Oh ! Est-ce que la Déesse Heren serait parmi nous ce soir ? » « Toujours à exagérer, mon pauvre ami. De qui me parles-tu donc ? » « De cette femme là-bas. » « Ah oui, je vois. Lyra Redhood provoque toujours ce sentiment sur son passage. » « Tu  connais cette jolie demoiselle ? » « Oui, bien-sûr. Elle est la fille unique du Seigneur Redhood. Et aussi étonnant que ça puisse paraître, malgré  le fait qu'elle soit noble, elle souhaite reprendre l'élevage de loups de sa grand-mère. » « Elle est de plus en plus intéressante... Et dis-moi quel est l'homme dont elle tient le bras ? Son époux ? » « Lui ? Ah non, il est bien loin d'être son époux. » « Pourquoi ris-tu ainsi ? Son amant peut-être alors ? » « Non plus. Il est seulement son serviteur. Je crois qu'il est à son service depuis qu'elle est une enfant. » « Ils semblent bien proches pourtant... » « Maintenant que tu le dis, c'est vrai qu'on les voit toujours ensemble. » « Penses-tu qu'ils entretiennent une relation intime ? » « Toujours en quête du moindre scandale, mon pauvre ami. » « Avoue que cela ferait jaser et apporterait un peu dynamisme à  notre cour. » « Un serviteur et une noble ? Oui ça pourrait être amusant. » ▬ conversation entre deux nobles à une réception.

Jadis, fut un temps où chacun régnait selon ses propres envies, ses propres besoins. Jadis, fut un temps où rois, reines, princes et princesses, tous portaient une couronne plus rouge que le vin découlant de leurs lèvres. Car Jadis, fut le sang. Chaque trône se voulait plus grand, plus imposant. Jusqu'au jour où le tueur de dragons, Phillip proposa la Grande Alliance. Une découpe des terres fut achevée, et tous les royaumes régissaient sous une même loi : la paix. Une paix appelé Paix de l'Empeureur, en qui tous, trouvèrent le Prince Phillip, tueur de dragons, le sage roi. Tous les conflits se réglaient dans la plus grande sagesse, sous sa main bienveillante. Mais le Destin reprit ses droits, l'amour lui apporta une couronne d'épines et en mariant la belle Aurore, il épousa sa malédiction. Thornvall sombra dans un sommeil profond...ses terres se mourraient peu à peu, et les famines s'approchaient à grands pas. L'esprit des seigneurs trembla, avec l'annonce de cette semi-mort : le continent était perdu. Et la folie des hommes enchanta leur cœur. Chacun se proclama roi de ceci, roi de cela, appliquant leurs propres lois et, évidemment, des conflits renaquirent. Tous se voulaient rois, tous se voulaient l'unique empereur de ces terres si riches. Mais seules les guerres faisaient rage. La malédiction se leva, et à leur réveil, le couple royal découvrit un continent déchiré. Ils avaient dormi trop longtemps pour réparer les blessures...les gouffres étaient trop profonds et si aucune guerre ne résonne aujourd'hui, les conflits restent présents. Et tous brandissent des dagues dans l'ombre des plus lumineux dans un seul et unique but : avoir le pouvoir. Cependant, alors que chacun recherche le pouvoir, personne n'entend la mort sortant du gosier du Grand Nord, où la Reine des Neiges lève une armée, et du Sud où les ténèbres rampent sur le sable, ne craignant plus la lueur du majestueux Soleil.
Jadis, fut un temps où chacun régnait selon ses propres envies, ses propres besoins. Jadis, fut un temps où rois, reines, princes et princesses, tous portaient une couronne plus rouge que le vin découlant de leurs lèvres. Car Jadis, fut le sang. Chaque trône se voulait plus grand, plus imposant. Jusqu'au jour où le tueur de dragons, Phillip proposa la Grande Alliance. Une découpe des terres fut achevée, et tous les royaumes régissaient sous une même loi : la paix. Une paix appelé Paix de l'Empeureur, en qui tous, trouvèrent le Prince Phillip, tueur de dragons, le sage roi. Tous les conflits se réglaient dans la plus grande sagesse, sous sa main bienveillante. Mais le Destin reprit ses droits, l'amour lui apporta une couronne d'épines et en mariant la belle Aurore, il épousa sa malédiction. Thornvall sombra dans un sommeil profond...ses terres se mourraient peu à peu, et les famines s'approchaient à grands pas. L'esprit des seigneurs trembla, avec l'annonce de cette semi-mort : le continent était perdu. Et la folie des hommes enchanta leur cœur. Chacun se proclama roi de ceci, roi de cela, appliquant leurs propres lois et, évidemment, des conflits renaquirent. Tous se voulaient rois, tous se voulaient l'unique empereur de ces terres si riches. Mais seules les guerres faisaient rage. La malédiction se leva, et à leur réveil, le couple royal découvrit un continent déchiré. Ils avaient dormi trop longtemps pour réparer les blessures...les gouffres étaient trop profonds et si aucune guerre ne résonne aujourd'hui, les conflits restent présents. Et tous brandissent des dagues dans l'ombre des plus lumineux dans un seul et unique but : avoir le pouvoir. Cependant, alors que chacun recherche le pouvoir, personne n'entend la mort sortant du gosier du Grand Nord, où la Reine des Neiges lève une armée, et du Sud où les ténèbres rampent sur le sable, ne craignant plus la lueur du majestueux Soleil.

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