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 mensonges et faux-semblants (sinbad - flashback)

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MessageSujet: mensonges et faux-semblants (sinbad - flashback)   mensonges et faux-semblants (sinbad - flashback) EmptyJeu 30 Juil - 14:35


Mensonges et faux-semblants.


SCYLLA BLACKWATER & SINBAD SEALAD
Un grognement dégouté sort de sa bouche tandis qu’elle enlève son pied de la mare de sable boueux dans lequel elle vient de le poser par inadvertance. Elle secoue ce dernier, comme pour enlever la saleté de sa chaussure, mais bien sûr rien à faire. Scylla secoue la tête et plisse le nez. Ce monde est répugnant. Sous tous ses aspects, sous toutes ses formes. Elle ne supporte pas ces humains, elle ne supporte pas leurs aptitudes. Ils sont idiots, repoussants, et barbares. Son regard se pose à nouveau sur ses chaussures, puis remonte inlassablement jusqu’à ses jambes. Elles aussi, elle les déteste. Sa nageoire couverte d’écailles brillants de milles feux au contact des rayons du soleil lui manque. L’odeur du sel marin, la douceur des anémones, le chant des dauphins. Scylla pousse à nouveau un profond soupire, cette fois gorgé de nostalgie. Puis elle chasse d’un battement de cils ses souvenirs douloureux, et passe la porte de la taverne. Adieu sa belle nageoire, les fonds marins et plus globalement sa condition de sirène. Il faut bien qu’elle se fasse une raison et qu’elle accepte ce qu’elle est devenue. Une monstrueuse humaine. Dotée de courbes voluptueuses qui en font baver plus d’un et d’une voix hypnotisante qui lui fait gagner beaucoup d’argent. Voilà à quoi à présent elle est vouée : chanter, secouer les hanches, lancer des sourires enjôleurs à qui veut bien les attraper. Pour pouvoir manger et avoir un toit sur la tête. La déchéance.

De l’océan, Scylla a voulu s’en éloigner. Parce que c’était trop douloureux de le côtoyer. De le voir si près, et pourtant si inaccessible. Les premiers jours, les premières semaines, l’ancienne sirène est restée près des vagues. Dormant à même les rochers, se laissant bercer par le bruit des mouettes et des vagues s’écrasant avec force non loin d’elle. Dans le déni, elle n’arrivait pas à admettre qu’une telle chose ait pu leur arriver. Qu’Ariel ait pu toutes les maudire, tout ça pour rester près de son humain pathétique. Et puis le temps avait passé, et rien n’avait changé. Les sirènes avaient cherché un moyen pour inverser le maléfice, sans succès. Elles étaient piégées sur cette ignoble terre. Beaucoup n’avaient pas réussi à dire adieu à l’océan, et à s’acclimater à leur nouvelle condition. Scylla se remémore encore ces terribles images : une sirène, trop déterminée à braver le maléfice, qui s’était jetée à corps perdu dans les vagues. Il n’était resté d’elle que de l’écume. Elle avait disparu. Emportant avec elle tout espoir à Scylla de retrouver l’océan. Les sirènes étaient condamnées, et il fallait se faire une raison. Et survivre. Avec l’espoir qu’un jour meilleur arrive, que la roue tourne. Qu’Ursula, leur nouvelle Reine, trouve un moyen de faire payer à Ariel sa bêtise. Mais après tous ces mois, toutes ces années, Scylla commençait à perdre espoir. Très vite dégoutée par l’océan, elle avait décidé de partir loin, très loin. Jusqu’à échouer dans le désert d’Agrabah. Un paysage radicalement différent de ce qu’elle avait connu jusqu’à présent. Sans mer, sans eau, sans pluie. Rien qui puisse lui rappeler ce qu’elle était avant. Mais un univers hostile qui l’avait laissé à deux doigts de la mort. Au final, Scylla avait échoué au port de Mi’hen, retrouvant avec une certaine amertume l’océan. Pas tout à fait les mêmes plages qu’elle avait côtoyé, mais quand même. Pour le peu qu’elle avait vu d’Agrabah, cette ville semblait être la seule encore vivante du territoire. De quoi se refaire une petite fortune pour repartir loin des vagues, dans une autre contrée.  

Serveuse dans une taverne miteuse. Voilà ce à quoi à présent elle est vouée. Courbant l’échine sous le poids du travail, sans jamais montrer le moindre signe d’épuisement. C’est ça ou la porte. Ça ou le vagabondage. Ça ou rien. Et c’est mieux que rien. Partagée entre le service et l’estrade, où l’ancienne sirène use de sa voix pour gagner quelques pièces supplémentaires. Elle déteste ce travail, déteste ce qu’elle est devenue. Mais elle n’a pas le choix. Alors elle serre les poings, et elle continue. « Ah ma jolie, une autre ! » hurle une voix non loin d’elle. Dans le brouhaha ambiant de la taverne, entre les cris, les rires et les paroles grossières, Scylla peine à trouver sa place. Acquiesçant à la demande du client, la voilà qui se dirige vers le comptoir et qui remplir une nouvelle pinte d’hydromel. Rien que l’odeur lui soulève le cœur. Ou alors c’est l’air ampli de sueur et de crasse, elle ne sait plus trop. Revenant servir le client, elle pose la pinte devant lui. « Merci ma jolie ! » qu’il hurle à nouveau en lui claquant les fesses. Scylla ne réagit même pas. Faut dire qu’elle est habituée, à force. Si au début elle s’était offusquée, forcée de constater que ça ne servait à rien, et que pire cela lui était défavorable. Le patron avait été clair : le client est roi. Et il faut tout faire pour le satisfaire… « Je peux vous servir quelque chose ? » qu’elle demande d’une voix chantante au nouvel arrivant dans la taverne, lui offrant en prime son plus beau sourire. Les faux-semblants sont de mise, dans ce monde. L'homme doit être un pirate, ou du moins un marin, à en voir son attitude et son accoutrement. Scylla, avec les années, elle sait les reconnaître.  

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MessageSujet: Re: mensonges et faux-semblants (sinbad - flashback)   mensonges et faux-semblants (sinbad - flashback) EmptyDim 2 Aoû - 0:41

Mer démontée sur fond de tempête, il n'était plus un chant de sirène à blâmer pour les roulis infernaux qui faisaient danser les navires sur les eaux troubles. Il n'était que le vent chargé des amères sentiments d'une Eris décharnée, la houle emportée qui fracassait son engeance sur les coques des navires déjà fortement ébranlés. Chavirement de ces autres qui avaient l'audace de ne pas courber l'échine sous la puissance de l'ondine ravagée, et dans les cris étouffées des noyés mourraient l'envie de leurs compagnons de se jeter à leur poursuite. A peine l'erreur signalée, qu'on l'avait oublié, ils n'étaient plus rien que des noms à rajouter sur les sombres listes de ces malheureux que l'océan avait emporté. Amère fatalité à laquelle chacun d'entre eux, du simple mousse au capitaine, se trouvait être confronté. Un pied d'égalité que seul la folle exigence du capitaine vient ébranlée tant la dévotion qui lui est portée dépasse celle que l'on offre à l'océan. On voit alors en lui un prodige, un maître, un as, et plus encore un démon des mers, capable de bien des prodiges dont nul autre ne peut se gargariser. Personne ne vient remettre en cause ses ordres, et pas même le vent hurlant entre les cordages ne rend sa voix inaudible à cet équipage qui s'échine à faire avancer le navire sous la tempête.

Bientôt, les premières lueurs du phare lointain se font percevoir. A peine plus que la lumière chaleureuse qui leur laisse espérer un peu de nourriture sèche, une bonne rasée de bières, et plus encore la compagnie de quelques femmes aux courbes alanguies. Néanmoins, la voix du capitaine gronde derrière sa barre. Grave mélopée aux accents barbares qui leur somme de continuer à besogner s'ils ne veulent pas finir à fond de cale, et qui bientôt se fait entendre le gargarisme bien heureux d'une vigie qui s'écrit à la terre. Le hourra général se fait entendre durant les milles qui les séparent encore de la subsistance à leur véritable existence. Les rames extirpées de la coque s'enfoncent encore et encore, continuellement dans les maelstrom infernaux, jusqu'à ce que le maître de bord juge qu'il est acceptable de s’arrêter. Le fracas résonne quand ils libèrent l'ancre, et tout semble cesser alors qu'elle se niche au creux d'un récif. Ils sont arrivés à bon port. Ou presque.

Sous la pluie battante, le rangement bat son plein, et les tours de garde se montent. On parlemente, on négocie, on tire à la courte paille, quand on ne décide tout simplement pas arbitrairement de qui, ou de comment le port sera rejoint.  Puis le silence ce fait quand le capitaine descend de son pont, son chapeau d'ordinaire si resplendissant est avachie sous le poids de la pluie. Il ne dit rien, ne donne plus aucun ordre, il se contente de les regarder se chamailler avec un air sévère, presque paternel. « Attendez que la pluie cesse, il serait trop dangereux de sortir les chaloupe avec une mer aussi démontée. », leur conseille-t-il avant de se détourner d'eux pour entrer dans sa cabine. Il est épuisé, et trempé jusqu'aux os. Lentement il se défait de tous ses atours, et vient sécher chaque partie de son corps dont il ne sent plus, ou presque, l'existence autrement que par la douceur ou la lassitude. Le doux bruissement de la pluie qui s'écrase contre les verres de son antre, le font alors succomber au doux affres du sommeil à peine se laisse-t-il tomber sur sa couche.

Pourtant, son esprit est plein de tourmente, autant que le sont les rêves qui viennent hanter son sommeil endeuillé. Il se rappelle de ce qui l'aura ainsi conduit à braver cette tempête, rien de plus que la marque insistante d'une vengeance qui ne demande qu'à être accomplie. Juste ce qu'il manque. Juste ce qu'il veut. Quelques cheveux de l'impie créature dont il est à la recherche, maudit démon dont la magie à été soustraite. Il aurait pu se contenter de cette simple idée, celle que jamais plus elle ne pourrait entraîner dans les eaux les équipages charmés par leurs chants sardoniques. Il se souvient alors des traits de cet oncle adoré, de ce dernier vestige d'une vie désormais abandonnée, qu'elle lui avait pris. Il ne peut oublier la promesse rageuse qu'il s'était alors faite : il le lui ferait payer. Il la ferait regretter tout au long de son existence tout le mal qu'elle avait pu semer dans son infernal sillage.  Finalement, il succombe aux affres du sommeil.  

Le soleil, vient frapper son visage de ces quelques rayons. Il ne sait pas combien de temps il a dormi, mais peu lui importe, il ne se soucie guerre des secondes égrainées. Néanmoins, l'impatience fini par le gagner. Vivement, il se revêt de vêtements secs, attrapant son chapeau dont le plumage à repris de la vigueur. La porte est poussée, et l'ordre est donné. Tonitruant. Il réveille sur son passage les quelques marins assoupis sur le pont, attendant leur tour de mettre pied à terre, et sans attendre il leur escamote leur droit pour mieux s'approprier une place sur la chaloupe, personne ne grogne, il n'y a qu'un voile de déception dans le regard de l'impatient débarqué. Privilège est celui d'être le capitaine. Le son des vagues est si différent maintenant que la tempête s'est assagie, mais l'odeur de la pluie s’élève par dessus celle de l'océan, une odeur particulière qu'il reconnaît d'entre toute bien qu'elle ne fasse pas partie des souvenirs les plus vastes de son existence. Le pied touche alors le ponton, il ne jette aucun regard à ses hommes, il se contente de s'avancer vers la ville.C'est le dernier port, le seul qu'il n'aura pas fouillé de fond en comble. Il suit son instinct, Sinbad a toujours était un homme fait d'autant de chance que d'instinct, et bientôt il pénètre dans une de ces petites tavernes qui sont légions sur les ports.

Gargote informe et malodorante ou se massent autant de marins que des pirates qui se trouvent à son service. Un restant de bonne éducation lui fait retirer son chapeau et courber l'échine face à la demoiselle qui lui apparaît. Dans la semi-ombre des lieux, il ne la reconnaît pas, pourtant la voix qui s'élève le fait ciller. Il cherche à en voir plus, à en savoir plus, il veut être certain de ne pas se tromper quant bien même il sent qu'il touche au but. Et alors qu'il voudrait pouvoir lui répondre en trouvant quelque chose d'intelligible et d'au moins censé à lui répondre, une énergumène sortie de nul part s'approche dangereusement d'eux. Sa démarche est incertaine, avinée, et sa voix porte par dessus du brouhaha. « Hey ma jolie ! », harponne-t-il sans articulé le moindre mot, empestant l'air déjà fortement nauséabond d'une haleine de macchabée, « Arrêtes de tourner autour des minets, viens avec moi je te ferais connaître ce que c'est un homme. », rajoutait-il en portant une main, indécente, à son entre-jambe.

Plus ennuyé qu'outragé par cet acte que la jeune femme, il n'en fallu pas plus à Sinbad pour extirper de son fourreau son long cimeterre. Le silence se fit, et les hommes du capitaine se levèrent comme un seul homme derrière lui. « Auriez-vous l'amabilité de vous excuser ?! », soufflait-il dans un demi-sourire plus moqueur qu'avenant, tandis que l'autre se fendait d'une incompréhension palpable. Un grognement sonore et idiot s'élevait alors sans apporter la moindre demande de pardon. La lame tranchait alors dans le vif, découpant en son envole les doigts de l'inconnu, donnant ainsi une raison valable à ce qu'une bagarre soit déclenchée au sein de la petite échoppe. Si Sinbad appréciait l'idée même de se battre, il n'en était pas moins là pour autre chose, et d'un geste assuré, il se saisissait du bras de la demoiselle pour la faire sortir de ce bouge avant qu'il ne se transforme en véritable champ de bataille.
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