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 Le coq et la sirène

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MessageSujet: Le coq et la sirène   Le coq et la sirène EmptySam 1 Aoû - 17:12


Malgré ces trente longues années passées dans la peau d'un humain, Allan n'arrivait toujours pas à les comprendre en chaque circonstances. Malgré son intellect développé mais aussi ses observations durant tout ce temps, les humains semblaient être des créatures bien trop compliquées pour être parfaitement imitées. Pourtant, notre ami s'en sortait plutôt bien et s'était parfaitement intégré à cette humanité, il avait même failli se marier si un noble des plus vils ne s'était pas entiché de sa bien-aimée pour la lui ôter de la pire des manières. Chose qui l'avait d'ailleurs profondément meurtri, mais cela, nous y reviendrons peut-être plus tard. Il avait même fini par trouver un gagne-pain presque honnête en arpentant les routes comme ménestrel. Oh, bien sûr, il lui arrivait de temps en temps de … D'emprunter quelques aliments à des commerçants un peu trop inattentif, mais tout cela n'était que pour la survie. Après tout, c'est grâce à sa dextérité que notre ami put survivre durant ses premiers mois en tant qu'Homme, alors pourquoi s'en priver ? Et, s'il y avait bien quelque chose qu'il ne comprenait vraiment pas, c'était bel et bien les marchés, que l'on pouvait voir dans de nombreuses villes ou villages. Tout comme ses foires annuelles. Cela dit, bien qu'il ne comprenait pas la chose, Allan ne pouvait nier le fait qu'il adorait se promener entre les étals. Ce qui dépassait son entendement ? Tout simplement le danger encouru pour, selon lui, pas grand chose. Prenons le cas des foires par exemple. Rares étaient ceux à ne pas connaître les dates de tels rassemblements et, les bandits de grands chemins avaient, pour ce genre de chose, une mémoire plutôt impressionnante. De fait, les chances de se faire dévaliser, ou pire, restaient grandes. En plus de quoi, une fois arrivé sur place, les dangers étaient multiples. Lui était particulièrement bien placé pour savoir à quel point il était aisé de subtiliser de nombreuses choses sur les différents étals. Alors, à quoi bon tenter le diable de la sorte ? A quoi bon risquer sa vie, sa marchandise et le labeur de plusieurs années ?

Malgré les dangers qui raisonnaient dans sa tête, tout comme l'incompréhension de la chose, dès que l'un d'eux était annoncé dans un village voisin, le coq s'arrangeait toujours pour s'y rendre, toujours avide de découverte. Après tout, des marchands venaient des quatre coins du monde pour étaler leur trésors, c'était sans doutes ce qu'il lui plaisait le plus dans ces rassemblements, découvrir des choses venues d'ailleurs. Cependant, ce genre de rassemblement étaient aussi l'occasion de faire des rencontres, tantôt bonnes, tantôt mauvaises. Des autres particulières et étranges. Allan appréciait faire de nouvelles rencontres, cela l'aidait à mieux comprendre cette race étrange. Laissez-moi vous conter l'une d'entre elles.

Tout commença par une journée des plus banales, Allan se réveillant avant l'aube afin d'aller chanter tout doucement dans son coin. Impulsion incontrôlable qu'il avait gardé de son ancienne vie. Les débuts furent … Difficile avec une telle chose, si bien que nombreux étaient ceux à le chercher après son horrible chant pour … Soyons franc, pour le massacrer. Avec le temps, Allan avait apprit à chanter, mais avait aussi compris qu'il était préférable de s'éloigner et de chanter doucement, afin de ne courroucer personne. Dans la forêt de Sherwood, nombreuses étaient les occasions pour passer une soirée arrosée et, autant le dire, notre ami était très loin d'être le dernier à vouloir boire. La perte de sa bien aimée était encore douloureuse, ainsi, la boisson et la fête était une bien belle manière pour ne pas y penser, ne serait-ce qu'un moment. Il savait très bien qu'il fallait passer à autre chose, reprendre sa vie en main, désormais affilié aux Merry Men, l'ancien coq avait un but dans sa vie et pas des moindres. Pourtant, cela ne l'empêchait pas de dédier de nombreuses chansons à celle qui était partie bien trop tôt. Mais nous nous éloignons du sujet. Après s'être levé en douceur, le ménestrel récupéra son épée, qui, même s'il n'avait qu'une piètre estime de ses compétences en la matière se disait que cela pourrait toujours servir, ainsi que son luth. Son but premier, dans ce groupe était avant tout de chanter les exploits des héros de ceux-ci, plus particulièrement ceux de Robin. Comme tout bon content, Allan savait enjoliver les choses pour les rendre plus trépidantes et plus épiques. Si le peuple étaient de leur côté, le groupe s'en porterait au mieux.

Ce jour-là, vous l'aurez compris, c'était jour de marché dans un petit village à l'orée des bois. Un petit village sympathique, des gens relativement agréables dans l'ensemble qui semblaient plutôt bien apprécier Allan dans l'ensemble. Ainsi, le coq n'avait jamais rien dérobé au sein de cette communauté, en allant même jusqu'à attraper la main dans le sac un petit malin qui essayait de passer sous la manche quelques bibelots. Un comble. Ce marché accueillait toujours de nombreux marchands, mais cette fois-ci, l'un d'entre eux attira particulièrement son attention. Un étranger qu'il n'avait jamais vu ici, vendant la pire chose possible et inimaginable, des poulets, morts et déplumés. A cet homme, notre ami montra les dents, un combe pour un coq, certes et, avant de faire une quelconque bêtise qu'il regretterait sûrement plus tard.

A moitié énervé, le ménestrel reprit un peu trop vivement sa route avant de bousculer quelqu'un. Non loin de la colère, le jeune homme faillit élever la voix quand ses yeux finirent par se porter sur le visage de celui -qui était en fait celle- qui l'avait bousculé … Il en resta sans voix. Une merveille. Il n'y avait d'autres mots pour la décrire. Cependant, il fallait vite trouver une phrase. Une phrase de barde. Alors, avec un sourire qui se voulait chaleureux, le chanteur récita quelques mots, sans la moindre honte.

« Veuillez m'excuser, je n'ai que trop été ébloui par l’éclat de vos yeux. »

En la détaillant un peu plus, un léger rire s'échappant doucement de ses lèvres, le conteur se rendit compte d'une chose. Il n'y avait pas que ses yeux qui était capable d'éblouir. Tout son être semblait sorti d'un conte merveilleux. Tout semblait frôler la perfection. Frôler ? Oui, pour laisser un soupçon d'humanité en ces traits, sous peine de quoi nous aurions pu la prendre pour une déesse. Ellen était déjà très belle, mais elle n'arrivait que tristement à la cheville de celle qui se dressait devant lui. Rêvait-il ?  Difficile à dire, pourtant en se grattant la barbe tout semblait bel et bien réel. Ses yeux, son visage, ses lèvres, ses fermes, tout semblait être fait pour convenir à n'importe quel homme. Un délice.

« J'ose espérer que je ne vous ai point fait mal, je ne vous avais malheureusement pas vu. Et pourtant, vous êtes quelqu'un dont il semble compliqué de ne pas remarquer la présence. »


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Le coq et la sirène

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