NOM & APPELLATION ◈ Seddika, dite soeur Tuck par ses camarades depuis qu'elle a eu la mauvaise idée de détrousser ce moine idiot. AGE ET DATE DE NAISSANCE ◈ Elle est née en 1043, ce qui lui fait 28 ans. Pour ce qui est de la date précise, ce n'est pas le genre de détail sur lequel elle prend le temps de s'attarder. LIEU DE NAISSANCE ◈ Dans le splendide royaume d'Agrabah. Splendide avant qu'un sultan incapable ne le mène à sa perte. RACE ◈ Humaine. ROYAUME ◈ Après avoir quitté son pays pour convaincre les impies des bienfaits de sa déesse, elle s'est installée dans la contrée de Slumberland. ALLÉGEANCE ◈ La seule qui mérite son allégeance et sa dévotion est la déesse Mêht a qui elle a dédié sa vie. PROFESSION ◈ Elle est officiellement sœur du culte de Mêht, envoyée comme missionnaire dans le Slumberland. Elle consacre pourtant son temps à se battre aux côtés des Merry Men, mais elle affirme que l'un n'exclut pas l'autre. STATUT SOCIAL ◈ Célibataire par vœu. Aucun homme ni aucune femme ne mérite qu'elle détourne son attention de la déesse. Et si elle se laisse aller aux plaisirs de la chair à l'occasion, cela n'est que pour le plaisir. La déesse n'est tout de même pas vieux jeu. CONTE ◈ Robin des bois. FAMILLE ◈ Seddika trouve la notion de famille encombrante. Si elle a aimé ses parents et qu'elle a de son enfance avec eux un bon souvenir, elle les a quitté pour la déesse et les sœurs sont devenues sa famille. Aujourd'hui, elle se refuse à qualifier les Merry Men de famille, mais si elle ne les quitte pas prochainement, c'est ce qu'il deviendront, qu'elle l'admette ou non.

◈ Que pensez-vous du conflit entre le roi Charming et l'empereur Phillip ? « Un conflit entre des frères est toujours déplorable. ... Et c'est à peu près tout ce que j'ai à vous dire sur le sujet. Les guerres des hommes ne me passionnent pas. Tout ce que je sais c'est que, en tant que missionnaire, je dois rencontrer les deux princes et les convaincre des bienfaits la déesse, née dans les flammes d'un combat bien plus terrible que leurs querelles insensées. »

◈ Qu'est-ce que représente pour vous la magie ? En avez-vous peur ? L'utilisez-vous ? « Je ne suis qu'humaine. La magie est le don des dieux que certains mortels ont détourné et tordu à leur profit. La magie est quelque chose de noble que certains êtres sans honneur et sans foi se sont permis d'avilir. Cette magie souillée et la stupidité d'un homme ont détruit mon royaume, croyez bien que je n'ai aucun respect et aucune pitié pour ceux qui en font usage. Je n'en ai pas peur. Ceux qui abusent des pouvoirs des dieux seront consumés par eux. »

PSEUDO & PRENOM ◈ kyute. AGE & RÉGION ◈ 24ans, Bretagne. FRÉQUENCE DE CONNEXION ◈ 3/7 au moins, même si pendant les vacances, c'est légèrement plus aléatoire COMMENT AVEZ-VOUS CONNU SUR LE FORUM ◈ demande de partenariat sur Floopowder. VOTRE AVIS ◈ Je suis tombée amoureuse du scénar, alors j'espère que jouer ici me plaira AVATAR ◈ Freida Pinto. CREDITS ◈ tumblr (northelps). UN DERNIER MOT ◈ J'espère que ce que je vais faire vous plaira   .

Droite comme un piquet, les yeux perdus sur l'horizon, elle se remémore le moment où tout à basculé. Ce jour où elle avait quatorze ans. Ce jour où tout a sombré. Ce jour où son pays à basculé. Ce jour où un sultan stupide a finit par ne régner que sur des ruines. Ce jour où la seule façon qu'elle ai trouvé d'être rassurée fut de se précipiter dans les bras de Mêht. Et elle ne peut empêcher un léger sourire d'éclairer son visage. Parce que même dans les moments les plus durs de sa vie, la déesse a été là. Toujours. Une flamme issue du plus violent des combats qui vient réchauffer tendrement le cœur de ses fidèles. Une flamme qui tient les prédateurs éloignés quand ils dorment au cœur du désert. La main de son père sur son épaule finit par la tirer de ses pensées, et elle se retourne pour croiser son regard angoissé. Elle hausse un sourcil. Depuis qu'elle leur a annoncé qu'elle rejoignait le culte de Mêht, ils la regardent avec cet air perdu. « Tu sais, si tu as des doutes, tu peux encore faire marche arrière. » Elle lève les yeux au ciel. Elle n'a peut-être que dix-sept ans, mais jamais aucune décision n'a été plus réfléchie. Elle sait bien que les parents acceptent difficilement ce genre de choix. On le lui a expliqué. S'il y a l'honneur d'avoir un enfant qui sert la déesse, il y a surtout le fait qu'ils n'auront jamais de petit-fils ou de petite-fille. Il y a surtout le fait que leur fille unique va les quitter pour le culte. Et Seddika se dit qu'ils doivent se rendre compte que cette fille qu'ils ont éduqué à merveille même si elle n'en a toujours fait qu'à sa tête ne sera plus là pour les protéger lors de leurs trajets à travers le désert. Mais avec la chute du royaume, la plupart des bandits sont devenus des pirates. Deux pauvres éleveurs de chèvres ne sont certainement pas très intéressants. Et ça fait bien longtemps que la gamine n'a pas eu à toucher ses dagues autrement que pour ses entraînements. Alors elle hausse les épaules comme l'adolescente qu'elle est. « Je n'ai pas de doutes, père. » Oh, bien sûr, c'est son côté gamine trop fière qui parle. Des doutes, elle en a, évidemment. Mais pas suffisamment pour qu'ils ne viennent ébranler ses certitudes. Elle sait bien qu'elle n'a que dix-sept ans. Elle sait bien que viendra un jour où elle crèvera d'envie de porter un enfant, d'apporter un nouvel être dans ce monde. Elle sait bien que du haut de ses dix-sept ans, elle rêve encore de prince charmant. Mais elle sait aussi que le monde va mal. Trop mal pour y élever un enfant. Trop mal pour ignorer l'appel de la déesse. Trop mal pour qu'elle soit bien ailleurs que dans le culte. Trop mal pour qu'elle accepte un quelconque mariage arrangé que ses parents tenteront prochainement de lui imposer. Alors elle lâche des yeux le temple qui l'attend pour retourner vers ses parents. Elle prend sa mère qui pleure doucement dans ses bras avant de lui poser un baiser sur le front. Puis elle enlace son père qui la regarde d'un air dur. Ils seront bien mieux sans elle. Une bouche de moins à nourrir, ce n'est pas négligeable.

Ses pieds nus s'enfoncent dans le sable brûlant alors qu'elle traverse les mètres de désert qui la séparent encore du temple. Et elle ne se retourne pas un instant. Les regrets, elle ne les connait pas encore. Ses seuls bagages sont quelques sari qu'elle ne peut pas jeter et ses dagues. Sa collection de dagues. Elle crève d'envie de sortir sa préférée pour jouer avec, machinalement, pour faire quelque chose de ses mains et se sortir cette angoisse oppressante de la tête. Parce que si elle affirme n'avoir aucun doute, elle sent son cœur qui s'emballe un peu plus à chaque pas qui la rapproche du temple. Mais elle sait que ce n'est rien. Elle sait qu'elle fait le bon choix et que son cœur finira par s'y faire. Et elle se concentre sur autre chose. Sur la brûlure du sable sous ses pieds. Sur la puissance du soleil qui vient frapper sur ses bras dénudés. Sur la chaleur de la déesse qui l'enveloppe et la transporte jusqu'à l'entrée du temple. Et elle entre dans l'ombre et la fraîcheur du bâtiment. Et elle bat des paupières pour distinguer les formes dans l'ombre. Elle finit par lever les yeux pour rencontrer le sourire accueillant d'une prêtresse. En un instant, elle se sent chez elle, même dans ce pays ravagé par l'arrogance d'un sultan. Elle se sent chez elle dans ce temple inébranlable au milieu d'un pays en ruine. En un instant, elle est rassurée et d'autant plus de certitudes viennent écraser les quelques doutes qu'elle aurait pu avoir. En un instant, elle sait qu'elle passera par le feu. Elle sait qu'elle passera par le feu et qu'elle ne cessera jamais de dévouer sa vie à Mêht. Car Mêht a toujours été là pour elle et que si son peuple s'éteint peu à peu et perd ainsi la foi, le monde a besoin d'elle. Le monde à besoin du feu et de la chaleur. Le monde à besoin de croire. Elle ignore encore qu'elle sera désignée comme missionnaire pour aller parler des bienfaits de sa déesse aux princes des autres contrées. Elle ignore encore qu'elle devra quitter la chaleur et la douceur du désert pour la contrée humide de Slumberland, mais si elle peut voir le monde, elle ne se plaindra pas. Si elle peut découvrir ce qui existe hors de ce pays désolé, elle est volontaire. Un jour, elle rentrera chez elle, pour sûr. Un jour elle retrouvera le soleil brûlant d'Agrabah et les ruines de cette ville. Mais entre temps, rien ne lui interdit de voir le monde et de retrouver sa déesse même dans les contrées pluvieuses et froides.

« Excuse-moi ma jolie, je ne sais pas ce que tu fais avec ces malfrats mais je suis sûr que tu as le cœur bon... » Elle lève un sourcil et se tourne vers lui, son air le plus froid collé au visage. Rares sont ceux qui font encore l'erreur de l'appeler "ma jolie". Et ce gros moine pense qu'il peut s'attirer ses faveurs avec ce ton condescendant. Il croit qu'il peut s'attirer ses faveurs en présumant qu'elle n'a rien à faire là, au milieu de cette forêt, au milieu de ces brigands. Il croit qu'il peut obtenir qu'elle protège ce convoi dont il fait partie. Il espère sûrement qu'elle fasse les yeux doux à Robin pour le faire changer d'avis. Alors elle sort de leur étui ses deux dagues favorites et s'approche de lui, la tête haute, en les faisant délicatement tourner entre ses doigts. Arrivée à hauteur du petit moine grassouillet, assis par terre à côté de son convoi si précieux, elle le toise avec cette rage qu'elle contrôle si bien, cette rage enfouie au creux de son âme, le feu de sa déesse qui brûle en elle. Et elle s'accroupit brusquement glissant une de ses dagues sous le cou du moinillon, quand l'autre vient se plaquer sur son ventre qui a trop profité de banquets trop copieux. « Un frère comme toi qui a ainsi oublié la voie de son dieu... Et tu oses m'adresser la parole? » Que certains soient impies, elle pouvait leur pardonner. Les hommes pouvaient bien faire l'erreur de ne croire en rien, si tel était leur choix. Quant à ceux qui avaient choisit de servir un autre dieu que Mêht, ce n'était pas vraiment à elle de juger. Mais choisir un dieu et ne pas respecter les préceptes de sa foi, ça, elle avait vraiment du mal à l'accepter. « Mais... » Elle appuie un peu plus sa lame contre le cou de cet homme qui la répugne tant. « Si tu tentes de m'adresser encore la parole, je te coupe la langue. Ton dieu regarde de toute évidence ailleurs et je vois mal comment tu pourrais lui en tenir rigueur quand tu as fauté le premier. » Le regard pétrifié qu'il lui lance lui arrache un sourire un peu mauvais. En voilà un qui ne prendra plus le risque de l'appeler "ma jolie" s'il avait le malheur de la recroiser à nouveau. « Mais tu as de la chance, je suis d'humeur généreuse. » Une lueur d'espoir s'installe dans le regard de l'homme bien vite éteinte par l'expression meurtrière de Seddika. « Le silence et la pauvreté. » Si Elesnar est loin d'être son dieu, apprendre à servir Mêht signifiait aussi apprendre à connaître les autres cultes, leurs traditions et leurs valeurs. Après tout, leurs dieux sont frères et sœurs. Alors sa dague glisse sur la ceinture du frère et tranche celle-ci. Au hoquet de l'homme elle appuie un peu plus sa dague sous son menton. « Silence. » Elle replace l'autre dague dans son fourreau, et vient attraper ses mains où elle récupère deux magnifiques bagues en or. Elle a un léger sifflement admiratif alors qu'elle regarde les bijoux avant de les glisser dans sa poche. Puis elle lui retire la chaîne en or autour de son cou pour le passer autour du sien. « Ça m'a l'air mieux comme ça. » Elle ôte sa dague de sous la gorge de l'homme et lui tapote la tête avec un mépris un peu trop perceptible. « Tu peux reprendre à zéro maintenant. Ton dieu sera fier de toi. » Et alors qu'il ouvre la bouche, elle lui adresse son regard le plus meurtrier. « Mais ferme-la, sinon tu n'auras jamais l'occasion de le rendre fier, je t'assure. » Et elle se retourne pour croiser le sourire narquois de certains de ses camarades. Sourires auxquels elle répond en levant la bourse bien remplie qu'elle vient de récupérer à la ceinture du frère. « La prochaine tournée est pour moi! » Parce qu'elle n'a pas envie de profiter vraiment cet argent sale. Cet argent qui n'aurait pas du être là. Alors quoi de mieux que de payer un verre aux Merry Men.

Avec un peu de chance, ça fera oublier à Robin l'échec cuisant de sa dernière mission. Quelle idée de l'avoir mis en duo avec cet idiot de John. Il y a quelque chose chez ce gosse qui empêche Seddika de maîtriser sa colère comme elle le fait si bien d'habitude. Il y a quelque chose chez ce gosse qui fait que quand ils sont en train de se gueuler dessus, la figure à quelques millimètres l'une de l'autre, elle manquerait presque de se jeter sur lui, et pas uniquement pour l'étriper. Mais le garçon est prude, un vrai gosse du nord. Et ce n'est pas plus mal. Parce que si elle ne peut pas se retenir de s'énerver contre lui, elle se retient d'aller plus loin. Ce n'est qu'un gosse. Et si elle cherche un homme, il y en a des biens plus intéressants parmi ses joyeux compagnons. Il y en a un de particulièrement intéressant. Mais encore un qui résiste à ses charmes. Encore un dont la morale étrange veut qu'il ne puisse pas céder à ses avances. Encore un garçon prude du Nord. Mais ce n'est pas si important, car elle ne cherche pas un homme. Car son voyage ne doit pas s'arrêter avec les Merry Men, peu important le charisme et le courage de Robin. Peu important qu'elle s'attache chaque jour un peu plus à ses compagnons d'arme. Elle n'a pas quitté son pays natal pour devenir brigand. Elle aurait pu l'être là-bas. Elle n'a pas quitté la chaleur de Mêht pour vivre sa vie dans une forêt pluvieuse. Elle est venue ici pour rencontrer des princes, pour les convaincre que la déesse peut avoir la réponse à leurs problèmes. Des princes qui préfèrent se faire la guerre et détruire leur pays plutôt que d'oublier leurs égos et leur vanité. Elle se convainc elle-même qu'un jour, elle va partir. Elle se convainc elle-même qu'elle ne peut rester même si chaque fibre de son corps lui crie qu'elle est mieux dans cette forêt humide que dans la cour d'un prince. Qu'elle est mieux entourée de brigands aux grands cœurs que de nobliaux aux désirs de grandeur.

Voilà qui est parfait Seddika est vraiment un super personnage et c'est un plaisir de la découvrir à travers ton écriture. Je suis certaine que Robin appréciera dès son retour de vacances

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